Si la série quatre de sept opposant les Oilers d’Edmonton et l’Avalanche du Colorado est aussi captivante que l’a été la première manche, personne ne se plaindrait de la voir s’étirer jusqu’à devenir une série sept de treize.

La victoire de 8-6 de l’Avalanche, mardi soir à Denver, semblait directement sortie du milieu des années 1980. Des super-étoiles un peu partout sur la patinoire, des gardiens chancelants, quatre ou cinq buts par période…

Dès le début de la rencontre, les deux équipes ont envoyé un message clair : Connor McDavid contre Nathan MacKinnon à la mise au jeu. Force contre force, pas de candidat au Selke pour tenter de ralentir qui que ce soit.

Qui a été la meilleure super-étoile lors du match initial de la finale de l’Association de l’Ouest ? Cale Makar. Le jeune défenseur a terminé le match avec trois points et a joué avec l’aplomb d’un joueur de 33 ans, et non de 23.

Makar a également été au centre d’une controverse, qui a possiblement coûté la partie aux Oilers. Alors que ces derniers venaient de créer l’égalité 2-2, en fin de première période, Makar a marqué un but qui semblait destiné à être refusé puisque son coéquipier Valeri Nichushkin était clairement dans le territoire des Oilers lorsque le défenseur a traversé la ligne bleue avec la rondelle.

PHOTO JACK DEMPSEY, ASSOCIATED PRESS

Cale Makar (8)

L’entraîneur-chef des Oilers, Jay Woodcroft, a contesté la décision, mais les officiels ont étonnamment confirmé le but. Selon eux, Makar ne contrôlait pas encore la rondelle lorsque Nichushkin était dans la zone des Oilers. Une décision très discutable, qui a évidemment frustré Woodcroft.

Qui plus est, l’Avalanche a inscrit son quatrième but au début du deuxième vingt en supériorité numérique puisque les Oilers avaient été punis pour avoir contesté une décision qui a été maintenue.

Comme ils l’avaient été durant une bonne partie de la première, les Oilers se sont fait malmener dans la première moitié de la deuxième période et se sont rapidement retrouvés en déficit de quatre buts, à 7-3. McDavid a toutefois ravivé les espoirs en marquant avec un peu plus de trois minutes à jouer à la période médiane.

Avec autant de talent de part et d’autre, une avance de trois buts avec une période entière à jouer est très loin d’être insurmontable, et les Oilers l’ont prouvé en marquant deux fois pour s’approcher à un seul but du Colorado. Ce n’est que lorsque Gabriel Landeskog a tiré dans une cage déserte pour faire 8-6 alors qu’il ne restait que 22 secondes à jouer que l’Avalanche a pu commencer à célébrer.

Il serait plus facile de vous dire qui n’a pas obtenu de point, mardi soir. Makar a mené les siens avec ses trois points, tandis que MacKinnon, Landeskog et Mikko Rantanen ont tous obtenu un but et une aide. J.T. Compher a marqué deux fois dans un deuxième match de suite, et Nazem Kadri a participé à la marque avec son sixième but des séries.

Ne trouvez-vous pas que l’éclosion offensive de Kadri est similaire à celle de Brad Marchand, un autre mal-aimé qui joue à la limite de la légalité ? Comme la petite peste des Bruins de Boston, Kadri a élevé son niveau de jeu après plusieurs saisons dans la LNH, enregistrant 87 points en 2021-2022. Il a ainsi dépassé son sommet individuel de 26 points !

Du côté des Oilers, McDavid a récolté trois points, Draisaitl a obtenu deux aides, et Evander Kane, Zach Hyman et Ryan Nugent-Hopkins ont tous marqué.

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Leon Draisaitl (29), Devon Toews (7) et Connor McDavid (97)

Si l’Avalanche a complètement dominé les 30 premières minutes, on peut presque dire la même chose des Oilers au sujet des 30 dernières. C’est de bon augure pour la suite, les deux équipes étant d’un calibre comparable. Remarquez qu’on ne vous aurait pas dit ça au milieu de la deuxième…

Cela dit, l’équipe de Jared Bednar possède une défense plus mobile que celle des Oilers. Makar et Devon Toews sont généralement capables de suivre le rythme imposé par McDavid et compagnie. Il faut toutefois noter que les statistiques de Toews dans le premier match (deux aides et différentiel de + 3) sont trompeuses. Il a connu une troisième période difficile, cafouillant et étant incapable de sortir la rondelle de son territoire à plusieurs reprises.

Mike Smith a été retiré après le sixième but de l’Avalanche, mais avait également mal paru lors du premier match des deux séries précédentes. Mikko Koskinen a bien fait en relève.

Très chancelant, Darcy Kuemper s’est lui-même retiré de la partie en raison d’une quelconque blessure en deuxième période. Pavel Francouz a réalisé plusieurs arrêts clés, mais pas sûr qu’un duel entre lui et McDavid soit souhaitable pour l’Avalanche…

Justus Annunen, qui a joué un match et demi dans la LNH, est l’autre option devant le but du Colorado. À suivre.