Le défenseur Jacob Trouba n’a pas obtenu de point, mardi soir au Madison Square Garden. Mais sa violente mise en échec à l’endroit de Max Domi en première période a changé le cours de ce quatrième match entre les Hurricanes de la Caroline et les Rangers de New York, remporté 4-1 par les Blue Shirts.

Les Hurricanes avaient mis à profit leur vitesse dans les premières minutes de la rencontre, et Domi, justement, tentait une autre percée en zone offensive, avec beaucoup de rapidité, lorsque le défenseur des Rangers l’a frappé comme un train.

L’ancien attaquant du Canadien commençait à perdre l’équilibre au moment de l’impact, de sorte que le coude de son adversaire a atterri directement à la hauteur du casque du joueur des Hurricanes. Domi a été projeté sur la glace comme s’il était au bout d’une corde de bungee, mais on a donné le bénéfice du doute à Trouba en raison de la chute de Domi au préalable.

Le coéquipier de Domi, Steven Lorentz, a bondi sur Trouba pour le défendre et il a écopé d’une pénalité mineure. Non seulement Trouba provoquait une pénalité mineure, mais en plus il vengeait Ryan Lindgren, victime d’un double-échec dans le match précédent de la part de Domi qui avait soulevé l’ire des Rangers, et en particulier de leur entraîneur-chef Gerard Gallant.

« C’était un coup salaud de Domi, et nous avons la mémoire longue, avait d’ailleurs ragé Gallant après la troisième partie. Il pourrait un jour se retrouver dans la peau de [Lindgren]. »

Domi n’a pas été blessé sur le jeu, mais les Rangers ont profité de cette supériorité numérique pour ouvrir la marque et se donner un élan irrésistible. Ils n’allaient plus jamais être menacés, surtout après un deuxième but à peine deux minutes plus tard.

« On ne tente pas de pincer l’adversaire pour le simple plaisir de le pincer, de jouer de façon stupide », a commenté l’attaquant Andrew Copp, un important contributeur mardi avec un but et deux aides. « On cherche seulement à compléter nos mises en échec, à jouer de façon robuste et à prendre des décisions intelligentes. Au bout du compte, leur pénalité de deux minutes pour avoir engagé le combat a changé le cours du match. On a marqué en supériorité numérique, et compter le premier but de la rencontre a été un facteur important dans cette série. »

Le nouvel agitateur des Hurricanes a joué un modeste dix minutes au sein du quatrième trio avec Jesperi Kotkaniemi et Lorentz. Kotkaniemi a joué un peu plus souvent, 12 min 42 s, presque autant que Jordan Staal, a réussi quelques belles passes pour des occasions de marquer de la pointe, mais sans plus, et il doit se contenter d’un seul point en 11 matchs depuis le début des séries. Il a toutefois remporté 89 % de ses mises en jeu.

Fort heureusement pour les Hurricanes, la série se transporte en Caroline, où ils sont invincibles jusqu’ici. Mais ils devront résoudre leurs problèmes sur les patinoires adverses et chasser leur timidité, presque choquante mardi.

Le contraste est saisissant. Les Hurricanes ont désormais une fiche de 0-5 à l’extérieur de Raleigh dans ces séries éliminatoires, avec un différentiel de – 16, contre un rendement de 6-0 au PNC Arena, avec un différentiel de + 15.

Ils ont marqué en moyenne 3,67 buts par rencontre et en ont accordé 1,17 à domicile, contre 1,60 but marqué et 4,20 buts accordés à l’extérieur. Leur rendement en supériorité numérique chute aussi brutalement de 10 % de leur amphithéâtre aux autres.

Les Hurricanes auront aussi besoin d’une meilleure production offensive de la part d’Andrei Svechnikov, seulement 4 points en 11 matchs, et de Martin Necas, 3 aides en 11 rencontres.

Mais ils sont opposés à un gardien, Igor Shesterkin, qui semble avoir trouvé son élan. « C’est un élément essentiel à notre groupe, a commenté Gallant. Prenez Vasilevskiy la veille avec Tampa, 49 arrêts. C’est ce dont un club a besoin. »