(Laval) On ne sait trop si Danick Martel collectionne les casquettes, mais dimanche soir, il a eu l’embarras du choix.

Il aurait pu en prendre une blanche, une rouge ou une bleue, autant de variétés qui se sont retrouvées sur la glace de la Place Bell en milieu de deuxième période, quand l’attaquant du Rocket a réussi son troisième but du match.

On appelle ça un excellent dimanche soir, et c’est propulsé par cette performance de Martel que le Rocket a pu remporter le premier match de cette série face aux Americans de Rochester, par la marque de 6-1.

Il y a des fois où le score n’indique pas l’allure de la rencontre, mais dans le cas qui nous préoccupe, ça l’indique très bien. Le Rocket, appuyé par 10 043 fans très bruyants, a rapidement imposé son rythme, et la visite de Rochester a eu peine à suivre, même si elle a marqué le premier but.

PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Danick Martel

Danick Martel, lui, ne pouvait espérer une meilleure soirée, terminant la rencontre avec un gros total de quatre buts.

« La dernière fois que j’ai fait ça, ça doit remonter à mes années pee-wee ou atome, a indiqué le joueur québécois au terme du match. D’habitude, je réussis un tour du chapeau par année, mais je n’avais pas réussi ça cette saison… alors c’est arrivé [dimanche soir] et ça fait du bien ! »

Martel n’a pas perdu de temps. Après le premier but du match, celui des visiteurs et de JJ Peterka, il a réussi un premier but, puis un deuxième. Il a laissé le troisième but du Rocket à Cédric Paquette – qui a complété un jeu tout en poésie de Rafaël Harvey-Pinard – et a confirmé son tour du chapeau à 11 : 23 de la deuxième période, ce qui a provoqué ce déluge de casquettes à Laval, là où l’on réservait jadis les déluges de casquettes dans le stationnement du Fuzzy après un spectacle-hommage à Our Lady Peace.

Mais Martel n’avait pas assez de trois buts, et il en a ajouté un quatrième lors d’un avantage numérique en troisième période. Cette fois, les partisans se sont contentés de lancer deux casquettes sur la glace.

« C’est sûr que c’est de l’émotion et que c’est plaisant, parce que ça n’arrive pas souvent, a-t-il ajouté. La rondelle m’a suivi toute la soirée ; j’ai eu d’autres chances de marquer par la suite et j’ai préféré passer la rondelle pour ne pas avoir l’air d’un égoïste ! »

Il y avait de l’émotion dans le tapis, et j’ai de la misère à trouver les mots… L’ambiance état incroyable.

Danick Martel

« Rien ne pouvait nous arrêter »

L’attaquant Rafaël Harvey-Pinard a lui aussi remarqué un peu la même chose.

« On n’a pas eu le départ qu’on voulait, et ils ont pris l’avance, mais on a joué notre style de jeu et on a fini par revenir à notre identité, a-t-il noté. On était devant les meilleurs fans dans la ligue, et c’est toujours le fun de jouer devant eux. Et puis, je suis content pour Danick, qui est un bon ami. À soir, ça rentrait pour lui… »

PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Cayden Primeau

Devant le filet du Rocket, le gardien Cayden Primeau a très bien paru, de nouveau. Cette fois, il a effectué 28 arrêts sur 29 tirs.

Ce fut un match fort en émotions. Dans les séries, il faut être prêts à tout ; on a commencé un peu lentement, mais quand on s’est mis en marche, il n’y a rien qui pouvait nous arrêter.

Cayden Primeau

Devant le filet de la visite, Aaron Dell a dû céder son filet à Michael Houser après le quatrième but.

Le match s’est quelque peu conclu dans le tumulte et le rififi, alors que quelques membres du club de Rochester ont cherché noise aux locaux, entre autres un certain Nick Boka, qui s’est mis à courir partout sur la glace comme quelqu’un qui avait de bien mauvaises intentions.

« Ce gars-là jouait à toutes les deux présences vers la fin, alors c’est sûr que tu dois faire attention à ça, a expliqué l’entraîneur Jean-François Houle. C’est le travail des arbitres de bien gérer ça. C’est malheureux, mais ça fait partie des séries… »

Aucun doute, le feu est déjà pris. La suite lundi soir au même endroit, pour le match numéro deux de la série.