Pendant que les Maple Leafs de Toronto cherchent à comprendre pourquoi ils perdent toujours en séries, les joueurs du Lightning de Tampa Bay, eux, continuent d’encaisser des coups d’épaule et de bâton, et de bloquer des tirs avec toutes les parties de leurs corps, y compris leur visage. Et comme par magie, ils continuent de gagner !

La victoire de 2-1 des hommes de Jon Cooper aux dépens des Panthers de la Floride, jeudi soir à Sunrise, s’explique très simplement. Oui, Andrei Vasilevskiy a démontré une fois de plus qu’il était le meilleur gardien au monde, et oui, Nikita Kucherov a servi une autre de ses magistrales passes sur le but vainqueur alors qu’il restait moins de quatre secondes à jouer pour pousser les Panthers au bord du précipice.

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Mais c’est d’abord et avant tout parce qu’il veut gagner un petit peu plus que ses adversaires et qu’il est prêt à souffrir pour y arriver que le Lightning pourrait devenir la première équipe depuis les Islanders de New York du début des années 1980 à gagner la Coupe Stanley trois années de suite.

Les deux principaux ingrédients des équipes championnes sont presque toujours les mêmes : un talent supérieur et un désir de vaincre irrésistible.

Les Panthers ? Très décevants dans l’ensemble.

Meilleure équipe en saison, ils ont joué avec l’intensité d’une tisane en première moitié de match, jeudi soir. Combien de bonnes chances de marquer ont-ils obtenues dans les 30 premières minutes de jeu ? Une, aucune ?

PHOTO SAM NAVARRO, USA TODAY SPORTS

Brandon Hagel (38) et Claude Giroux (28)

L’équipe d’Andrew Brunette a joué avec plus de détermination et un plus grand sentiment d’urgence à partir du milieu de la deuxième période, mais où sont Aleksander Barkov et Jonathan Huberdeau ? Les deux super-étoiles ne totalisent que 10 points après 8 matchs de séries. C’est nettement trop peu pour des joueurs de leur talent. C’est encore pire dans le cas de Sam Bennett et de Sam Reinhart, qui n’ont que 3 points chacun.

Les difficultés du noyau offensif des Panthers sont mises en évidence en supériorité numérique. Une attaque qui a marqué 25 buts de plus que toutes les autres équipes de la LNH a été blanchie lors de ses 25 avantages numériques depuis le début du tournoi, dont quatre fois jeudi. Avec des joueurs comme Huberdeau, Barkov, Claude Giroux et Aaron Ekblad, c’est à n’y rien comprendre, même si le Lightning formait l’une des meilleures équipes défensives de la ligue à l’amorce des séries (ne l’oublions pas…).

Les Panthers devront trouver des solutions, et vite. Une série qui s’annonçait pourtant si intéressante se transformera en balayage, sinon.

Au tour de Colton

PHOTO SAM NAVARRO, USA TODAY SPORTS

Ross Colton (79) et Nikita Kucherov (86)

Corey Perry, Mikhail Sergachev et Erik Cernak ont tous reçu une rondelle au visage dans le deuxième match de cette série floridienne. À vrai dire, dans le cas de Perry, c’est plutôt survenu durant la période d’échauffement. Après avoir lui-même tiré la rondelle sur un poteau, Perry a reçu le rebond sur le côté de la tête, subissant une coupure qui semble avoir nécessité des points de suture.

Perry a ensuite marqué le premier but du match en redirigeant une belle passe de Steven Stamkos un peu plus tard. Quant à lui, Stamkos a quitté le match à deux occasions après avoir bloqué des tirs avec ses jambes. Il est revenu au jeu, comme l’ont également fait Sergachev et Cernak.

Ondrej Palat, lui, a probablement sauvé un but grâce à un superbe repli défensif. Ryan McDonagh et Victor Hedman ont contrôlé l’action dans leur territoire et près du but de Vasilevskiy. Et après Nick Paul et Pierre-Édouard Bellemare lors des deux matchs précédents, c’est cette fois Ross Colton qui a marqué le but victorieux.

Colton a été laissé fin seul devant la cage de Sergei Bobrovsky alors que les défenseurs Mackenzie Weegar et Gustav Forsling convergeaient vers Kucherov derrière le but. Le magnifique attaquant russe a servi une passe parfaite du revers à son coéquipier pour sceller le tout. Un bijou de jeu de la part d’un joueur qui ne reçoit pas les accolades qu’il mérite.

Vasilevskiy de retour

PHOTO REINHOLD MATAY, ASSOCIATED PRESS

Andrei Vasilevskiy

On doute qu’une équipe dans l’histoire de la LNH ait joué plus de matchs en deux ans que ne l’a fait le Lightning depuis la reprise durant la période estivale de 2020.

Mais malgré le poids de ces centaines de parties, les doubles champions continuent de jouer avec intelligence, concentration, intensité et détermination.

Les Panthers sont-ils déjà cuits ? Peuvent-ils de façon réaliste combler leur déficit de 0-2 dans la série ?

Certainement pas si leurs gros canons n’élèvent pas leur niveau de jeu. Bobrovsky n’a pas grand-chose à se reprocher depuis le début de la série. Jusqu’à maintenant, le jeu des Panthers n’est tout simplement pas à la hauteur pour qu’ils puissent rivaliser avec le Lightning.

Et même si les Panthers parviennent à générer plus de chances de marquer, perceront-ils la muraille qu’est Vasilevskiy depuis une semaine ? À ses quatre dernières rencontres, il n’a accordé aucun but en troisième période. À ses trois dernières, il n’a accordé qu’un but.

Les Maple Leafs n’ont pas été en mesure de tirer profit des largesses de Vasilevskiy au premier tour. Malheureusement pour les Panthers, le gardien est de retour au sommet de son art.