Il a fallu un seul mot à Patrice Bergeron pour faire taire toutes les rumeurs qui l’envoyaient à Montréal ou sous d’autres cieux. Questionné à savoir s’il se voyait jouer ailleurs qu’à Boston, il a répondu « non. »

Sans tambour ni trompette, à l’image de Patrice Bergeron. Une réponse claire, nette et précise qu’il a donnée sans hésiter une fraction de seconde.

Après leur élimination de samedi aux mains des Hurricanes de la Caroline, les joueurs des Bruins étaient de retour au TD Garden de Boston pour rencontrer les journalistes et faire un bilan de leur saison.

Le Québécois de 36 ans deviendra joueur autonome sans compensation cet été. Trois options s’offrent donc à lui : demeurer avec l’équipe qui l’a repêché en 2003, signer un contrat avec une nouvelle formation ou prendre sa retraite.

Les amateurs des Canadiens de Montréal voient le joueur de centre dans leur soupe depuis que Kent Hughes, ancien agent de Bergeron, a été embauché comme directeur général du Canadien.

Cependant, Bergeron a mis fin à tous leurs espoirs aujourd’hui.

Je suis ici depuis le début de ma carrière et c’est un endroit spécial pour moi. Ça ne fait pas partie de ma réflexion.

Patrice Bergeron

Le numéro 37 hésite donc entre un retour en septembre ou à accrocher ses patins. Bergeron a plus de 1200 matchs derrière la cravate, tous avec les Bruins, et il n’a jamais été épargné par les blessures au cours de sa carrière.

Le capitaine insiste sur le fait qu’il est encore trop tôt pour prendre une décision en lien avec son avenir. « Je ne sais pas, pour être honnête. Je vais avoir besoin de temps pour y penser et revenir avec la meilleure décision pour ma famille et moi. »

Physiquement, il se sent bien et il pense pouvoir tenir le coup une autre saison, considérant tout ce que ça implique, du camp d’entraînement aux séries éliminatoires.

Sa décision ne regardera que lui et sa famille. Il dit aimer ses coéquipiers et croire en eux et le fait que tous les joueurs du noyau reviendront la saison prochaine pourrait le convaincre de rester. Surtout avec la première ronde que les Bruins viennent de vivre : « On a montré beaucoup de résilience au cours de cette série en revenant de l’Arrière après avoir tiré de l’arrière 0-2. Je suis fier [de ses coéquipiers]. »