(Boston) Patrice Bergeron a mené les Bruins de Boston lors de la poignée de main de fin de série, souhaitant aux Hurricanes de la Caroline la meilleure des chances pour la demi-finale de l’Est.

Il a ensuite attendu tout un chacun de ses coéquipiers pour leur donner un câlin alors qu’ils quittaient la glace – disant peut-être au revoir pour une dernière fois.

Le capitaine de Bruins, qui aura 37 ans cet été, sera joueur autonome pour la saison prochaine et a refusé de dire s’il revenait pour une 19e saison – soit à Boston ou ailleurs.

« C’est pour ça que celle-ci fait encore plus mal, c’est qu’on est dans l’inconnu avec lui pour la saison prochaine », a confié Brad Marchand après la défaite de 3-2 lors du match ultime contre les Hurricanes, samedi, qui mettait fin à la saison des Bruins.

« Il en a tellement fait pour ce groupe, tellement de sacrifices, a ajouté Marchand, deuxième joueur avec le plus d’ancienneté chez les Bruins. Ça aurait été plaisant de faire un long parcours en séries pour lui. C’est décevant. »

Quatre fois vainqueur du trophée Selke comme meilleur attaquant défensif, Bergeron est au troisième rang pour le nombre de matchs joués avec les Buins (1216) et quatrième pour les buts (400), les aides (582) et les points (982).

Il se trouve au deuxième échelon de l’histoire du club pour les buts en séries (47) et les points (123). Il a notamment aidé les Bruins à remporter la Coupe Stanley en 2011 et à atteindre la finale à deux autres occasions.

S’il prend sa retraite, il peut s’attendre à voir son no 37 être retiré par les Bruins et à recevoir un appel du Temple de la renommée du hockey.

Après avoir dit toute la saison qu’il ne voulait pas penser au futur avant la fin de la saison, Bergeron a dit après la rencontre que « c’est trop tôt » pour prendre une décision.

« C’est trop frais en ce moment, il a expliqué à Raleigh, en Caroline du Nord. Je suis encore amer de cette série âprement disputée. Évidemment, je vais devoir y penser. Je ne suis pas encore rendu là. »

Si la décision revenait aux Bruins, ça ne serait pas une décision très difficile.

« Il est tellement important à cette organisation. Nous le voulons tous de retour, a mentionné l’entraîneur des Bruins, Bruce Cassidy. Mais je n’ai pas de petite idée. Je n’ai pas discuté de ça avec lui. »

Les Bruins ont connu beaucoup de changement dans les dernières années. Le noyau de leurs trois finales de la Coupe Stanley s’est pratiquement désintégré.

Le capitaine de longue date Zdeno Chara a quitté le club en 2020 comme joueur autonome, David Krecji a décidé de retourner jouer chez lui, en Tchéquie, l’été dernier et le gardien Tuukka Rask a mis fin à sa tentative de retour au jeu à mi-chemin dans la saison.

Si l’équipe veut regarder devant, elle possède un tireur d’élite de 25 ans en David Pastrnak, l’un des meilleurs défenseurs de la LNH en Charlie McAvoy et un gardien prometteur de 22 ans en Jeremy Swayman.

Hampus Lindholm, âgé de 28 ans, a été acquis à la mi-saison pour solidifier la défensive et Marchand est toujours l’un des attaquants les plus dangereux du circuit Bettman à 33 ans.

Naturellement, j’ai fait un plaidoyer pour qu’il revienne. Il est la colonne vertébrale de l’équipe. Il est le plus gros morceau de cette équipe. Donc oui, nous voulons qu’il soit de retour. Peu importe ce qui arrive, il a obtenu le droit de prendre la décision qu’il souhaite et de prendre le temps qu’il souhaite.

Brad Marchand

Bergeron a tenu à préciser que ses enlacements en Caroline ne voulaient pas nécessairement dire adieu.

« C’est dur lorsque ça se conclut de la sorte. Je voulais les remercier de s’être battus chaque jour, a noté Bergeron. C’est douloureux. Ce n’est pas le ressentiment que tu veux. Cela dit, nous l’avons vécu ensemble. »