(Trois-Rivières) L’histoire de la première saison d’existence des Lions, c’est évidemment les quelque 80 joueurs différents qui ont porté l’uniforme trifluvien à un moment ou à un autre.

Conséquence croisée de la pandémie, des blessures, des départs et des rappels, ce cauchemar logistique pour la direction, au moins, n’a pas été fait dans le secret. Car les spectateurs ont répondu à l’appel qui leur a été lancé et ont encouragé les Lions, dans les bons comme dans les mauvais moments.

En début de campagne, a expliqué Mark Weightman dans le bilan qu’il a dressé mardi, on avait fixé à 3000 la cible de billets vendus pour chaque match local. Cet objectif a été atteint, et même très légèrement dépassé – 3058, en excluant les rencontres présentées à huis clos ou devant des foules restreintes à la suite des décrets gouvernementaux relatifs à la pandémie. La capacité du Colisée Vidéotron est de 4390 personnes.

Non seulement le président et chef de direction de l’organisation s’est réjoui de ces chiffres, mais encore il rappelle à quel point ils étaient loin d’être acquis, vu le contexte. Lorsque les autorités de santé publique ont restreint la capacité des arénas à la fin de l’année 2021, plusieurs matchs ont été reportés. Cela a donc eu pour effet de saturer la dernière portion du calendrier, ce qui était tout sauf une bonne nouvelle pour attirer les spectateurs.

« Au lieu de trois matchs par semaine, soudain, c’était quatre ; on en a même eu cinq en six jours, et huit en onze. C’est beaucoup de hockey », a souligné M. Weightman.

« Même si on est les plus grands fans du monde, à un moment donné, on a des vies, des enfants, une job… Il faut s’en occuper aussi ! », a-t-il lancé en riant.

Plus sérieusement, il a exposé le défi, réel, qui faisait en sorte que, plutôt que projeter quelque 9000 entrées pour une semaine normale, on devait désormais viser 12 000 ou 15 000. Pourtant, le défi a été relevé, constate-t-il aujourd’hui en lançant des fleurs autant au personnel hockey qu’aux employés affectés à l’administration du club.

« Atteindre cette moyenne [de 3000 billets], c’est vraiment impressionnant », a-t-il conclu. Selon lui, 65 % des abonnements de saison ont déjà été renouvelés en vue de la saison prochaine, une autre excellente nouvelle, à ses yeux.

Rayonnement

Mark Weightman s’est en outre enthousiasmé d’à quel point ses Lions avaient « rayonné ». Dans leur marché principal, certes, mais aussi à l’extérieur de la Mauricie.

Environ le cinquième des personnes ayant assisté aux matchs locaux résidaient à plus de 75 kilomètres de l’aréna. Une trentaine de matchs ont été décrits à la radio à Montréal, et quelques matchs ont été diffusés à l’échelle nationale à TVA Sports.

Toujours selon M. Weightman, les Lions ont été, pendant toute la saison, parmi les trois équipes de l’ECHL qui suscitaient le plus important engagement sur les réseaux sociaux. Cette fidélité, croit-il, a été alimentée par le fait que l’équipe, malgré son insoutenable roulement de personnel sur la glace, ait montré un visage presque 100 % québécois, une « valeur distinctive » de l’organisation.

Le président y voit un « élément rassembleur », en phase avec la mission que s’est donnée l’équipe de proposer une option professionnelle aux joueurs qui terminent leur stage dans la LHJMQ sans avoir été repêchés par des formations de la LNH.

Il souhaite, pour la saison 2, que ses joueurs soient plus présents dans la communauté, ce que les règles de confinement ont rendu difficile, voire impossible en 2021-2022.

Il se dit logiquement emballé pour la suite des choses. Et à voir l’appui que les Lions ont reçu en cette première saison, il n’est sans doute pas le seul.