Barry Trotz a été congédié de son poste d’entraîneur-chef avec les Islanders de New York, lundi, parce que le directeur général Lou Lamoriello considérait que l’équipe avait besoin d’une nouvelle voix.

Trotz a perdu son poste après quatre saisons à la barre des Islanders et sa première sans parvenir à mener l’équipe jusqu’aux séries éliminatoires.

L’homme de hockey de 59 ans, qui se classe parmi les entraîneurs ayant connu le plus de succès dans l’histoire de la LNH et qui a gagné la coupe Stanley avec les Capitals de Washington en 2018, avait guidé les Islanders jusqu’à la finale de l’Association Est lors de chacune des deux saisons précédentes. Chaque fois, ils ont perdu aux mains des éventuels champions, le Lightning de Tampa Bay.

Lamoriello a refusé de préciser pourquoi il pensait qu’une « nouvelle voix » était nécessaire.

« Je préférerais ne pas expliquer les raisons parce que c’est mon travail, à partir des informations que je possède et que j’ai expérimentées, de prendre ce genre de décision », a déclaré le vétéran directeur général lors d’une conférence téléphonique.

« Je ne répondrai pas aux questions portant sur ce à quoi j’ai pensé. C’est évident que j’ai réfléchi pas mal pour prendre ce genre de décision », a-t-il ajouté.

Une série d’évènements hors du contrôle de Trotz ont contribué à l’exclusion des Islanders des séries éliminatoires cette année. Pendant que s’achevait la construction de leur nouvel aréna, les Islanders ont entamé la saison avec une séquence de 13 rencontres à l’étranger. Ils ont aussi été frappés par des absences liées au coronavirus et à des blessures qui ont fait dérailler leur saison.

Lamoriello a expliqué que la décision de mettre fin à l’association entre l’organisation et Trotz n’a pas été principalement prise à cause de ce qui s’est passé durant la dernière saison.

« C’est certainement une décision d’affaires en ce qui concerne le hockey et les victoires », a-t-il dit.

Il restait une saison à écouler au contrat de Trotz, ce qui l’aurait placé dans la même situation que lorsqu’il dirigeait les Capitals. À l’été de 2018, les Capitals ont décidé de ne pas restructurer le contrat de Trotz, malgré le championnat que l’équipe venait de remporter, et ils lui ont accordé sa libération.

Quelques jours plus tard, Trotz s’est joint aux Islanders, qui venaient tout juste de choisir Lamoriello pour relancer une concession qui n’avait pas gagné de championnat depuis la dynastie du début des années 1980.

Avec Trotz à la barre de l’équipe, les Islanders ont affiché des dossiers de 152-102-34 en saison régulière et de 28-21 pendant les séries éliminatoires. Il s’agit du meilleur rendement de l’organisation en plus de deux décennies.

Lamoriello a précisé que le statut contractuel de Trotz n’avait pas influencé sa décision.

Un message laissé à l’agent de Trotz afin d’obtenir des réactions n’avait pas été immédiatement retourné.

Trotz pourrait immédiatement devenir un candidat pour combler les postes vacants à Philadelphie, Detroit et Winnipeg, et d’autres qui pourraient s’ouvrir à cause de sa disponibilité.

À Philadelphie, Trotz demeurerait à l’intérieur de la section Métropolitaine, tandis que Winnipeg représenterait une sorte de retour à la maison pour l’homme natif du Manitoba.

Trotz a dirigé les Predators de Nashville pendant leurs 15 premières campagnes et les a menés aux séries éliminatoires en sept occasions. Ses 914 victoires en saison régulière lui confèrent le troisième rang parmi tous les entraîneurs dans l’histoire de la LNH.

Questionné à savoir quel type d’entraîneur-chef il recherchait pour remplacer Trotz, Lamoriello a dit qu’il ne pouvait répondre de façon spécifique et a ajouté qu’il n’avait pas d’échéancier.

Lamoriello a aussi indiqué que les joueurs n’avaient pas été consultés dans le processus menant au congédiement de Trotz. Seuls les propriétaires de l’équipe étaient au courant avant que la nouvelle ne soit annoncée à Trotz lundi matin.

« Ce genre de décisions vise à aller vers l’avant », a déclaré Lamoriello.

« Avec ce groupe que nous avons — et il est averti dorénavant —, la nouvelle voix est ce qui est nécessaire pour que nous connaissions du succès, à mon avis. Et malheureusement ou heureusement, mon avis est ce qui doit mener à ces décisions », a-t-il conclu.

Avec l’Associated Press