En théorie, le match de dimanche soir entre le Canadien et les Bruins ne veut pas dire grand-chose, mais pour Patrice Bergeron, ça voudra dire quelque chose.

Le Canadien se prépare à une soirée hommage grandiose à la mémoire de Guy Lafleur, et Bergeron est déjà heureux de pouvoir en faire partie. Parce que l’ancien numéro 10 a une place bien spéciale dans ses souvenirs.

« Je suis un gars de Québec, et Guy a conclu sa carrière avec les Nordiques, a expliqué le joueur des Bruins, dimanche matin. Je me souviens vaguement de son dernier match au Colisée à Québec, et de la cérémonie qui a eu lieu. Il était le favori de mon père et il a été une idole pour plusieurs, que ce soit des partisans du Canadien ou des Nordiques. »

Bergeron n’a jamais eu la chance de rencontrer Lafleur, et encore moins de le voir aller lors de ses années de gloire avec le Canadien – le joueur vedette des Bruins est né en 1985, après le départ de Lafleur de Montréal–, mais comme plusieurs, il a eu l’occasion de le regarder avec la magie de la vidéo.

« Quand on tombe sur les vieux clips des matchs du Canadien, ce qu’on remarque de Guy, c’est sa vitesse… c’est la première chose qu’on remarque. On peut voir sa vitesse à lui à comparer aux autres joueurs, c’est ce qui frappe, comme la qualité de son patin, la qualité de son tir… et aussi ses cheveux dans le vent ! »

Je pense que la cérémonie (de dimanche soir) va être unique et spéciale. Je suis certain que ça va être un bel hommage. Le Canadien fait toujours les choses en grand… Alors ça va être spécial de faire partie de cette soirée-là.

Patrice Bergeron

De son côté, Bruce Cassidy, l’entraîneur des Bruins, ne conserve pas nécessairement de bons souvenirs de Guy Lafleur, parce que le grand Guy avait l’habitude de faire bien mal aux Bruins dans le bon vieux temps.

« Surtout lors des séries de 1979 !, s’est-il rappelé. Ce fut une très bonne série pour Guy et le Canadien, mais pas si bonne pour Don Cherry et les Bruins… Alors il y a cette rivalité entre le Canadien et les Bruins, mais il y a aussi ce respect mutuel, et ce respect qu’on a tous eu pour Guy, même pour ceux qui étaient des fans des Bruins. »