Marc-André Fleury a moins de matchs devant lui que derrière. Mais tenez-vous-le pour dit : ce n’est pas en 2022 qu’il accrochera ses jambières.

« J’aimerais jouer au moins une autre saison. J’ai décidé ça dernièrement », a confié le gardien de 37 ans après l’entraînement optionnel du Wild du Minnesota au Centre Bell, mardi matin.

« J’aime encore jouer, j’ai encore du plaisir, le corps tient encore… La majorité du temps, a-t-il ajouté en riant. Mais oui, une autre saison, et on verra après. »

Avec 935 matchs au compteur, Fleury se situe au septième rang des gardiens qui ont disputé le plus de rencontres dans l’histoire de la Ligue nationale. En jouant une saison de plus, il rattraperait assurément Curtis Joseph (943 matchs), Ed Belfour (963 matchs) et peut-être même Terry Sawchuk (971 matchs). Il prendrait ainsi le 4rang derrière Patrick Roy (1029), Roberto Luongo (1044) et Martin Brodeur (1266).

Une année mouvementée

Les 12 derniers mois ont été pour le moins particuliers pour Fleury. En juin, il remportait le trophée Vézina avec les Golden Knights de Vegas. Un mois plus tard, à la surprise générale, l’organisation du Nevada l’échangeait aux Blackhawks de Chicago. Le Sorelois, qui a appris la nouvelle de la transaction sur Twitter, a pris quelques jours avant de finalement accepter de se rapporter aux Hawks.

Après avoir disputé 45 matchs avec la troupe de Derek King cette saison, Fleury a été échangé au Wild du Minnesota à la date limite des transactions, il y a un mois. Il est ainsi passé d’une équipe de fond de classement à une aspirante à la Coupe Stanley, qui vient d’ailleurs tout juste d’assurer sa place en séries éliminatoires.

« Déjà un mois ! Le temps passe vite », a-t-il lancé avec le sourire qu’on lui connaît.

« Les derniers jours avant la date limite, c’était un peu stressant, a-t-il poursuivi. Je savais qu’il y avait des possibilités que je sois échangé. Quand j’ai eu l’appel le matin pour confirmer que j’allais au Minnesota, c’était un peu excitant, un peu stressant. Mais tout s’est bien passé, l’arrivée a été facile pour moi.

« On dit toujours qu’il n’arrive rien pour rien. Pour moi, ç’a été une très belle expérience à Chicago. C’est sûr que j’aurais aimé mieux faire, être en séries avec eux et les avoir aidés un peu plus. Mais je suis heureux d’où je me trouve en ce moment. »

Avec le Wild, le cerbère aura la chance de soulever la coupe Stanley pour la quatrième fois de sa carrière. Depuis son arrivée, il a disputé sept matchs (6-1-0) et présente un pourcentage d’arrêt de ,921. Il partage le filet en alternance avec un autre vétéran, Cam Talbot, qui sera devant le filet mardi soir face au Tricolore.

« C’est le fun de faire partie d’une bonne équipe avec une bonne gang de gars, a-t-il fait valoir. Cam est une super bonne personne, c’est un bon gardien, on s’entend bien ensemble. Ça rend les choses plus simples. Je pense qu’ensemble, les deux, on devrait jouer [en séries]. On va faire notre possible pour aider cette équipe-là. »

Sur Carey Price

Marc-André Fleury ne connaît pas beaucoup Carey Price, mais il avait de bons mots à son endroit, mardi matin. Le cerbère du Canadien disputera mardi soir son deuxième match depuis son retour au jeu. « J’ai beaucoup de respect pour lui, a-t-il indiqué. C’est un des meilleurs gardiens de la Ligue nationale, donc c’est le fun qu’il soit de retour, qu’il ait passé à travers ce moment difficile. Je suis content de pouvoir le regarder ce soir et de voir comment ça va. »