Après deux matchs sur la passerelle, Jordan Harris est de retour dans la formation. Le jeune défenseur du Canadien participera au duel de mardi contre le Wild du Minnesota, au Centre Bell.

Il y aura aussi un changement devant le filet, où Carey Price obtiendra un deuxième départ cette saison. Mais c’est surtout à l’avant que ça bouge. Joel Armia a obtenu la permission de rentrer en Finlande pour des raisons familiales. Il était de l’entraînement mardi, mais partira pour son pays natal et ne jouera pas mardi. On ignore s’il reviendra d’ici la fin du calendrier.

Michael Pezzetta (suspendu) et Jake Evans (malade) rateront également la rencontre. Pour les remplacer, Paul Byron reviendra au jeu, après avoir raté la rencontre de samedi, tandis que Laurent Dauphin et Mathieu Perreault feront une rare apparition.

Les deux Québécois ont été victimes des retours en santé des dernières semaines. Dauphin a disputé un seul des huit derniers matchs, et Perreault n’a pas joué depuis le 29 mars et en sera seulement à un septième match depuis la mi-décembre. Une blessure au bas du corps l’a d’abord laissé sur la touche, puis il a été régulièrement écarté de la formation.

À 34 ans, après maintenant 703 matchs dans la LNH, il n’imaginait pas sa carrière prendre ce tournant après qu’il eut signé un contrat d’un an avec le Canadien l’été dernier.

« J’ai eu une petite période plus difficile, a concédé le Drummondvillois, après l’entraînement matinal de mardi. J’étais au ballottage et je n’ai pas joué. Ça a été “rough”, mais je suis bien avec ça, je comprends la direction que l’équipe prend. J’étais là avec le sourire, j’attendais ma chance et je veux en profiter au maximum. »

Un des scénarios évoqués avec lui, près de la date limite des transactions, a été de l’envoyer à Laval afin qu’il aide le Rocket dans la course aux séries. Mais l’option a finalement été rejetée.

« J’ai eu des discussions avec Martin [St-Louis] et Kent [Hughes]. Ils m’ont laissé le choix. Je suis bien ici, j’aime les entraînements de Martin, j’aime être avec les gars. On m’a offert d’aller à Laval, mais j’ai choisi de rester avec l’équipe et espérer une chance comme ce soir. »

St-Louis, lui, a eu la chance de prendre sa retraite quand il l’a choisi, sans être poussé vers la sortie. Il sympathise avec l’attaquant barbu, même s’il n’a pas vécu sa situation.

« Ce n’est jamais facile pour des joueurs comme ça, en fin de carrière. Quand Mathieu est rentré dans la ligue, des vétérans vivaient ça. C’est la roue qui tourne, a illustré l’entraîneur-chef par intérim du CH.

« Ça n’enlève rien à sa belle carrière. Je ne sais pas s’il va jouer l’an prochain. Mais j’ai toujours été fan de sa game. Il a des habiletés, il est capable de complémenter une équipe, il peut aider un troisième ou un quatrième trio. J’aurais aimé l’avoir à 25, 26 ans, mais je suis content qu’il joue ce soir. »

Perreault ne sait pas encore ce qui l’attend pour la suite. Il a mentionné que l’Europe était « une option », sans plus.

« Je suis juste content de jouer ce soir. Je ne sais pas quand sera ma prochaine chance dans la Ligue nationale. »

Harris de retour

En défense, Corey Schueneman sera laissé de côté pour faire une place à Harris.

Ce dernier doit s’habituer à un changement de régime entre Northeastern, où il jouait parfois près de 30 minutes par match, et le Canadien, où il a sauté son tour trois fois dans les six derniers matchs.

« Je n’avais pas d’attentes spécifiques en arrivant. C’était juste de rester prêt et d’aider l’équipe, a mentionné le charismatique défenseur. Mais en regardant des matchs d’en haut, ça me permet d’avoir une vue plus globale. Le hockey est différent ici.

« Mon plus gros ajustement, c’est en zone neutre, quand t’arrives avec la rondelle. Ça demande plus de patience. Tu gardes la rondelle, le temps que les gars changent. Le jeu n’est pas seulement en ligne droite, il y a du mouvement gauche-droite aussi. »

« C’est un ajustement, mais ça fait partie du développement, a ajouté St-Louis. Ça serait plus le fun de jouer 20 minutes comme au collège, mais ce n’est pas réaliste. Mais il nous a montré qu’avec son patin, il peut faire une grosse différence dans la ligue. »

St-Louis a toutefois précisé que ce jeu du yo-yo entre la formation et la passerelle était temporaire, afin de lui donner un aperçu de la LNH. « C’est important que les jeunes jouent. On va gérer ça différemment l’an prochain », a-t-il prévenu.

Autrement dit, Harris jouera, à Montréal ou à Laval.