Cédric Paquette l’avoue en partant : ce n’est pas comme ça qu’il avait imaginé sa première saison avec le Canadien… et peut-être aussi sa seule saison tout court avec le club montréalais.

Au moment de dire oui à un contrat d’un an pour 950 000 $ l’été dernier, Paquette croyait pouvoir se relancer avec le club de son enfance, mais ce n’est pas arrivé, et son passage au Centre Bell se résume à ceci : 24 matchs, 2 aides.

Voilà pourquoi il n’avait pas commencé à faire ses valises avant lundi et avant la date limite des transactions dans la LNH.

« Je ne m’attendais pas vraiment à être échangé, a-t-il admis mardi matin après l’entraînement du Rocket à Laval. Je m’attendais plutôt à finir la saison ici avec le Rocket. Des fois, ça peut arriver qu’un joueur soit ajouté à la dernière minute dans une transaction, mais ce n’est pas quelque chose à quoi je pensais.

« Mon agent a parlé à quelques équipes quand j’ai été soumis au ballottage [le 12 mars], mais mon nom ne circulait pas à la date limite… C’est sûr que j’aurais aimé avoir la chance de faire mes preuves avec une autre équipe, mais ça ne me dérange pas de faire mes preuves avec Laval. Ça va bien ici, on est très bien traités, c’est une bonne équipe avec une belle dynamique. »

À 28 ans, l’attaquant originaire de Gaspé comprend bien que les choses peuvent changer très vite dans la Ligue nationale. Au moment de sauter sur la glace pour le premier match du Canadien, le 13 octobre à Toronto, il pilotait le quatrième trio du club en compagnie d’Artturi Lehkonen et de Mathieu Perreault.

Cinq mois plus tard, Lehkonen est rendu au Colorado, et Perreault ne fait plus partie des plans au Centre Bell. Paquette a l’impression que c’est aussi son cas à lui, surtout quand il précise qu’il « ne pense pas » que le Canadien voudra le ramener la saison prochaine.

Qu’est-ce qui n’a pas marché pour lui ? Il répond en parlant de confiance. Ou plutôt, du manque de confiance qui a plombé son jeu cette saison.

Depuis la saison passée, j’ai été échangé deux fois… ç’a été dur à prendre. Ça avait quand même bien été pour moi en Caroline, mais quand tu te fais échanger deux fois comme ça, tu te remets en question un peu.

Cédric Paquette

« À l’été, j’ai signé un contrat avec le Canadien, tout le monde pensait que ça allait bien aller. La suite, ce n’est pas quelque chose que j’aurais pu imaginer. Alors c’est sûr que ma confiance a vraiment été affectée cette saison. »

Pour aller avec cette panne de confiance, il y avait aussi un Canadien amorphe et toujours perdant en début de saison, ce qui n’a pas aidé.

Ça commençait à être lourd dans le vestiaire. Ça m’a affecté, et je ne devais pas être le seul. Personne ne jouait bien, ça allait mal pour tout le monde dans l’équipe. Mais c’est arrivé comme ça et ça fait partie du hockey. Je n’en veux à personne…

Cédric Paquette

En attendant de connaître la suite, et comme il le dit lui-même, Cédric Paquette va prendre un pas de recul dans la Ligue américaine. Il parle avec enthousiasme du Rocket, de l’espoir, de cette chance, qui sait, de faire un petit bout de chemin en séries.

Il espère gagner des matchs, et puis aussi marquer des buts, le plus souvent possible, lui qui en a un à sa fiche en deux matchs à Laval. Il dit qu’il n’est pas en audition, mais pour lui, cette fin de saison dans la Ligue américaine servira quand même un peu à ça : prouver qu’il a encore sa place dans la LNH, ici ou ailleurs.

« Si je joue bien, si je peux retrouver ma confiance et jouer comme je jouais à mes premières saisons dans la LNH, ça pourrait pousser une autre équipe à me faire signe, ajoute-t-il. Alors on verra… »

Cayden Primeau et l’importance de devenir plus gros

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Cayden Primeau

Cette saison, le passage de Cayden Primeau chez le Canadien ne s’est pas passé comme prévu. En 12 rencontres, le jeune gardien n’a remporté qu’une seule victoire, pour aller avec un pourcentage d’arrêts de ,868, et ce n’était certes pas ce qu’il recherchait. Mais Primeau estime avoir trouvé ce qui n’allait guère : il n’était pas assez gros avec le Canadien. Ce qui n’a rien à voir avec son poids, mais plutôt tout à voir avec sa façon d’occuper de l’espace devant le filet. « Je dois apprendre à me servir de ma taille comme d’un avantage, a-t-il répondu mardi à Laval. C’est l’une des choses sur lesquelles je veux travailler. J’ai fait du progrès sur ce point, mais je peux en faire encore plus. Je dois me grossir et tenter de faire rétrécir le filet le plus possible… Ç’a été désagréable d’avoir à vivre ces moments avec le Canadien cette saison, mais tout ça est derrière moi. J’ai beaucoup appris de cette expérience, et je crois que ça va me servir dans l’avenir. »