Depuis la nomination de Martin St-Louis comme entraîneur-chef par intérim, le Canadien de Montréal a retrouvé sa confiance.

En fait, ça va même un peu plus loin. St-Louis parle de « swagger », qui peut se traduire par une sorte de confiance désinvolte qui frôle l’arrogance.

Le Canadien a démontré cette confiance au cours des dernières semaines, n’abandonnant jamais et effectuant quelques remontées. Samedi, dans la victoire de 5-1 du Tricolore face aux Sénateurs d’Ottawa, on a eu droit à de véritables exemples du « swagger » dont parle St-Louis.

Le défenseur Brett Kulak a sorti ses mains du dimanche en troisième période, se moquant du défenseur Josh Brown avant de marquer grâce à un bon tir. Il n’en fallait pas plus pour que les gazouillis, un brin exagérés, le comparant au grand Bobby Orr ou lui décernant le trophée Norris se multiplient.

Il y a aussi Corey Schuneman, un défenseur recrue âgé de 26 ans qui disputait un 12e match dans la LNH qui a joué avec l’aplomb d’un vétéran. Schueneman avait marqué son premier but dans le circuit Bettman jeudi contre les Stars de Dallas. Il a semblé atteindre un autre niveau samedi avec notamment une aide à sa première occasion en avantage numérique et sept tirs bloqués.

« “Marty” (St-Louis) parle beaucoup de “swagger”, a soulevé le défenseur Chris Wideman, qui est le partenaire de jeu de Schueneman depuis quelques matchs. Nous faisions des blagues il y a quelques semaines au sujet des buts dans un filet désert. “Marty” disait que si vous marquiez dans un filet désert, vous deviez transposer votre “swagger” jusqu’au match suivant.

« Je crois que ça s’applique pour lui (Schueneman) ce soir (samedi). Il a été brillant avec la rondelle, il était confiant. »

L’attaquant Josh Anderson a expliqué qu’en jouant avec confiance et assurance, tout devenait plus simple sur la patinoire.

« Je crois simplement que quand vous jouez avec autant de confiance et de foi envers le plan de match de “Marty”, quand tout le monde comprend ce qu’il doit faire sur la glace, cela nous permet de prendre notre rythme de présence en présence, a-t-il dit après la victoire face aux Sénateurs. Chaque gars connaît son rôle, ce qu’il doit faire. On dirait que chaque joueur sait où il doit se retrouver dans chaque situation.

« Nous voulons trouver les espaces libres sur la patinoire et générer de l’offensive de cette façon. Il y a aussi une bonne communication entre les défenseurs et les attaquants, ce qui aide à faire des jeux. »

Douze joueurs différents du Canadien ont amassé des points contre les Sénateurs. Joel Armia et Kulak ont inscrit leur troisième but de la saison et Paul Byron, son deuxième. Jake Evans a marqué son premier but depuis le 23 février.

L’offensive du Tricolore qui avait généré seulement 99 buts en 45 matchs sous les ordres de Dominique Ducharme (2,20 buts par match), en a marqué déjà 57 en 17 parties depuis la nomination de St-Louis le 9 février (3,35).

« Tout ce que nous faisons à l’entraînement se transpose lors des matchs, a souligné Byron. Nous travaillons fort, nous essayons d’améliorer chaque jour notre jeu offensif, notre créativité. »

St-Louis s’est dit content de la culture qui est en train de se bâtir au sein de l’organisation et de la manière que sa troupe joue.

Le Canadien présente maintenant un dossier de 9-6-2 sous ses ordres. Sur une saison complète, un tel rendement donnerait environ 96 points au Tricolore, ce qui est habituellement suffisant pour se tailler une place en séries. Toutefois, St-Louis ne se concentre pas sur les résultats.

« Vous devez évaluer votre propre performance sans vous concentrer sur le résultat, a-t-il dit. Si vous êtes capables de faire ça, vous allez garder votre “swagger”.

« Comme équipe, c’est pareil. J’aime gagner, mais j’essaie d’analyser comment nous jouons et ne pas juste voir les victoires ou les défaites. Je crois que ça aide l’équipe à garder son “swagger” », a-t-il conclu.