Les Coyotes de l’Arizona ont passé le message aux 31 autres clubs de la LNH : ils sont toujours ouverts à accepter de mauvais contrats moyennant des choix au repêchage ou des espoirs, rapportait TSN cette semaine.

Déjà l’été dernier, le DG Bill Armstrong a amassé quatre choix de deuxième ronde (oui, quatre !) et un choix de troisième ronde pour libérer les Flyers de Shayne Gostisbehere, les Islanders d’Andrew Ladd et les Panthers d’Anton Stralman.

L’échange d’Oliver Ekman-Larsson et Conor Garland aux Canucks était aussi teinté de la même stratégie. Vancouver a cédé des choix de première, deuxième et septième ronde et en a profité pour larguer Jay Beagle, Antoine Roussel et Loui Eriksson.

Les Coyotes ont 16 M$ de disponible sur leur masse salariale, et ils seront libéré dès l’an prochain des salaires de Phil Kessel (6,8 M$), Eriksson (6 M$), Stralman (5,5 M$) et Roussel (3 M$), sans oublier une dizaine de petits salariés, selon capfriendly.com.

Le Canadien garde sûrement un œil attentif sur la situation et le sort de Carey Price pourrait inciter l’équipe à appeler les Coyotes.

La convention collective est extrêmement complexe, même pour les gestionnaires, mais pour synthétiser grossièrement pour des fins de compréhension, les équipes de la LNH peuvent bénéficier d’un allégement lorsqu’elles comptent des blessés à long terme, comme c’est le cas avec Shea Weber à l’heure actuelle, mais jusqu’à une certaine limite.

Si jamais le genou de Price lâchait pour une troisième fois en trois tentatives de réhabilitation, le Canadien se retrouvait l’an prochain avec les salaires de Price (10,5 M$) et de Weber (6,8 M$) sur la liste des blessés à long terme et excéderait la limite possible pour eux.

Le Canadien serait ainsi plus limité au plan salarial avec un gardien à remplacer, et possiblement des joueurs à ajouter à la formation. Mais larguer le contrat de Weber coûterait au moins un choix de deuxième ronde, peut-être de première.

Le CH ne cédera sans doute jamais un choix de première pour liquider Weber dans le contexte de réinitialisation actuelle, peut-être même pas de deuxième, et pourrait sinon être tenté d’échanger joueur actif dont le contrat est jugé trop onéreux… à condition de trouver un partenaire d’échange, évidemment.

Recevoir le contrat de Weber constituerait néanmoins une bénédiction pour les Coyotes. Ça leur permettrait de gonfler leur masse salariale de 7,8 M$ pour les quatre prochaines années avec seulement 6 M$ à lui verser en salaire sur les 31,2 M$ de salaire sur la masse pour ces quatre années.

Mais si Carey Price revient en forme et est en mesure de jouer au début de la prochaine saison, la question ne se pose plus.

L’instauration du plafond, et la folie des grandeurs de plusieurs directeurs généraux, a fait naître cette nouvelle stratégie de la part des équipes de fond de classement moins coincées par le plafond.

Les Hurricanes ont frappé deux fois un grand coup. La première fois en juin 2016, lorsque le DG de l’époque, Ron Francis, désormais à Seattle, a soutiré un jeune Teuvo Teravainen aux Blackhawks afin de leur permettre de se soustraire de Bryan Bickell et de son affreux contrat. Teravainen a depuis amassé 292 points en 376 matchs en Caroline.

Trois ans plus tard, le successeur de Francis, Don Waddell a reçu un choix de première ronde en 2020 des Maple Leafs de Toronto pour les soustraire du contrat de Patrick Marleau. Le joueur repêché au 13e rang avec ce choix, Seth Jarvis, est déjà dans la puissante formation des Hurricanes à 20 ans et a amassé 18 points en 33 matchs, au sein du deuxième trio avec Vincent Trochek et Jordan Martinook.

Marc Bergevin avait obtenu Joel Armia de cette façon en 2018 en acceptant aussi le contrat de Steve Mason, prestement racheté par la suite. Armia ne connait pas une très bonne saison, mais il a rendu de bons services au Canadien.

À sa meilleure saison, il y a deux ans, Armia a produit à un rythme de 22 buts et 42 points sur une saison complète. Mais il a souvent été blessé aussi.

Les Golden Knights de Vegas, qui devront libérer de l’espace sur la masse lors du retour au jeu de Jack Eichel, les Capitals de Washington, les Maple Leafs de Toronto, les Bruins de Boston, l’Avalanche du Colorado et les Blues de St. Louis pourraient cogner à la porte des Coyotes, estime TSN.

Et qui sait, peut-être le Canadien ?

Classement des espoirs du CH de Scott Wheeler

Scott Wheeler, du site theathletic.com, classe le Canadien au 8e rang pour la qualité de ses espoirs. Wheeler n’est ni un journaliste de Montréal, ni un « fefan », il vient de Toronto et a travaillé pour le Toronto Star et le Globe and Mail avant de se retrouver à The Athletic il y a quatre ans, où il se spécialise dans la relève de la LNH. Il ne classe pas Logan Mailloux, qu’il n’a pas assez vu jouer, et maintient Cole Caufield dans la catégorie des espoirs. Caufield pointe au premier rang, suivi du défenseur Kaiden Guhle et, surprise, de Sean Farrell au troisième rang. Jordan Harris, Jan Mysak, Cayden Primeau et Joshua Roy suivent dans l’ordre. Jesse Ylönen est classé un peu loin, au 11e rang, derrière Mattias Norlinder, Jayden Struble et Riley Kidney, et Rafael Harvey-Pinard n’y est pas du tout. Il est bien gentil à l’endroit du Canadien ce Wheeler, quoiqu’un peu généreux. L’avenir nous le dira bien.

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