Les dernières semaines ont été remplies de surprises. Parmi les mouvements inattendus, il y a le retour de Devante Smith-Pelly dans l’organisation du Canadien.

L’attaquant de 29 ans, qui a tout récemment rejoint le Rocket de Laval, assure qu’il a encore « beaucoup de bon hockey à jouer ».

Smith-Pelly revient de loin. Mais ne vous attendez pas à le voir jouer avec le Tricolore prochainement.

« Je ne regarde pas trop loin devant, a-t-il dit en conférence de presse, lundi. J’y vais une journée à la fois. Ça fait longtemps que je n’ai pas joué. J’essaie de ramener mon jeu à un bon niveau le plus vite possible. Je me concentre à aider [le Rocket de] Laval et je ne pense pas vraiment à la LNH ou aux prochaines étapes pour l’instant. »

Smith-Pelly a passé un an avec le Canadien, de février 2015 à février 2016. Après avoir récolté 15 points en 66 matchs, il avait été échangé aux Devils du New Jersey en retour de Stefan Matteau à la date limite des transactions. Certains se souviendront peut-être des larmes qu’il avait versées pendant sa dernière entrevue à Montréal.

Six ans plus tard, le voilà de retour. Que ceux qui l’avaient prédit lèvent la main. Le Torontois, qui n’a pas joué depuis avril dernier, a obtenu un essai professionnel avec le Rocket pendant le temps des Fêtes.

C’est bien d’être de retour. C’est arrivé assez rapidement. Mon agent m’a appelé et m’a dit que Laval était intéressé à m’avoir, alors j’ai sauté sur l’occasion. J’ai été dans l’organisation auparavant, je connais l’environnement et tout ça. C’était clair que je voulais revenir et essayer d’aider l’équipe.

Devante Smith-Pelly

On le disait : Smith-Pelly revient de loin.

D’abord, il possède maintenant dans sa boîte à souvenirs une bague de la Coupe Stanley, remportée avec les Capitals de Washington en 2018. Alors âgé de 25 ans, il avait joué un rôle important dans les séries éliminatoires, inscrivant 7 buts et une passe en 24 matchs.

Les choses se sont cependant gâtées la saison suivante. Après 54 rencontres avec les Capitals, il n’avait trouvé le fond du filet qu’à quatre reprises. Si bien qu’il a été retourné dans les mineures pour la première fois en cinq ans.

« L’année [après avoir remporté la Coupe], j’étais très confiant, a-t-il indiqué. J’ai bien commencé. Après ça, je ne sais pas ce qui est arrivé, ce qui a changé. Je ne veux pas trop entrer dans les détails, mais c’est ça qui est ça. »

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Devante Smith-Pelly dans l’uniforme des Capitals de Washington

« Quand j’ai été retourné dans la Ligue américaine, je voulais juste avoir plus confiance, retrouver mes mains, essayer de marquer des buts et d’aider. J’étais un des plus vieux à ce moment-là. J’ai essayé d’aider les jeunes espoirs. Je suis allé là-bas et j’ai produit. Je pense que j’ai eu un impact positif sur ces jeunes joueurs qui étaient dans le système. »

Après sa saison de 14 points en 20 parties avec les Bears de Hershey, les Capitals ont décidé de ne pas lui offrir de nouveau contrat. En septembre 2019, il a obtenu un essai professionnel avec les Flames de Calgary, sans succès. Il a donc pris la décision de rejoindre le Kunlun Red Star, l’équipe chinoise de la KHL, avec laquelle il a amassé 11 points en 36 rencontres.

« J’étais tanné d’attendre et je voulais juste jouer des matchs, se souvient-il. C’était amusant, honnêtement. Évidemment, tout était différent. […] L’expérience au complet, je pense que c’était positif. »

Encore du bon hockey

Depuis son retour de la Chine en mars 2020, il y a presque deux ans, Devante Smith-Pelly n’a disputé que 14 rencontres, toutes avec le Reign d’Ontario, dans la Ligue américaine. Sans contrat au cours des derniers mois, il a continué de s’entraîner chez lui, à Toronto.

« J’essayais juste de rester positif dans tout ce processus et de m’entraîner à la maison, a-t-il indiqué. J’attendais. »

L’attaquant de 6 pieds assure qu’il a encore du « bon hockey à jouer ». « J’ai seulement 29 ans, pas 49 ! Sans vouloir offenser les joueurs de 49 ans », a-t-il lancé à la blague.

Smith-Pelly pourrait bien disputer son premier match de la saison mercredi soir contre le Crunch de Syracuse.

« Ça va dépendre si on a des mouvements venant de Montréal ou pas », a fait savoir l’entraîneur-chef, Jean-François Houle.

« C’est un joueur expérimenté, a-t-il souligné. C’est sûr qu’il n’a pas joué beaucoup cette année, donc il est peut-être un peu en arrière des autres à cause de son conditionnement physique. Mais s’il peut nous donner de l’expérience, ça peut peut-être aider. »

12 attaquants, 4 défenseurs

Comme le Canadien, le Rocket de Laval a été à l’arrêt au cours des dernières semaines. Plusieurs de ses joueurs réguliers sont d’ailleurs toujours à Montréal présentement, ce qui fait en sorte que l’équipe ne disposait que de 12 attaquants et de 4 défenseurs, lundi matin, à son premier entraînement depuis le 18 décembre.

Des joueurs des Lions de Trois-Rivières, comme Cédric Desruisseaux, ont été rappelés au cours des derniers jours. L’entraîneur-chef Jean-François Houle espère néanmoins recevoir des renforts en provenance de Montréal dans les prochaines heures.

« Chaque fois qu’on reçoit un joueur, on l’implante dans la formation et on y va comme ça, a expliqué Houle. Il s’agit d’essayer de mettre tout le monde sur la même [longueur d’onde], même s’ils viennent d’une autre équipe. »

Après le match de mercredi, qui se déroulera à huis clos à la Place Bell, le Rocket doit disputer deux rencontres sur la route les 14 et 15 janvier, à Springfield et à Hartford. Rappelons que l’équipe est toujours privée de l’attaquant Joel Teasdale (il s’entraîne maintenant avec un chandail jaune) et des vétérans défenseurs Xavier Ouellet et Josh Brook, tous blessés.