(Las Vegas) On pensait que le caissier de dépanneur qui s’empressait de donner à la cliente un sac de plastique bien doublé pour son sachet de biscuits et sa bouteille d’eau serait le plus gros choc culturel du voyage.

Mais l’état des mesures contre la COVID-19 est une autre différence marquante entre le Québec et le Nevada.

Sur le site de la Ville de Las Vegas, il est précisé que « les masques doivent encore être portés dans les hôpitaux, les établissements de santé, les avions, les autobus, les trains et les autres moyens de transport public ».

On remet la visite d’hôpital à un autre jour, la randonnée en train aussi. Dans l’autobus qui dessert la « Strip », par contre, la pancarte à l’entrée est claire : « Pas de masque, pas de transport ». C’est ce que la conductrice dit à la dame derrière nous, qui prétend que son masque est brisé.

PHOTO GUILLAUME LEFRANÇOIS

Instructions à l’entrée d’un autobus de Las Vegas indiquant que le masque est obligatoire.

Ces bus ont cependant un deuxième niveau, là où certains en profitent pour faire tomber les masques. Remarquez que même au premier niveau, le règlement semble optionnel, et la pauvre chauffeuse en a déjà plein les bras à négocier avec la circulation du début de soirée !

À l’hôtel, les employés sont tous masqués. Les clients ? C’est variable.

La dame et l’homme que nous avons croisés dans l’ascenseur ne le portaient pas et n’avaient aucun malaise à nous accueillir dans l’ascenseur avec eux. « Vous venez du Canada ? Les restrictions sont très sévères là-bas », dit-elle. On songe un instant à se lancer dans un débat philosophique pour déterminer si un ascenseur est un « moyen de transport public », mais diantre qu’ils vont vite, ces ascenseurs ! Le temps de le dire, on arrive au rez-de-chaussée.

PHOTO STEPHEN R. SYLVANIE, USA TODAY SPORTS

Les fans pleinement vaccinés ne sont plus obligés de porter un masque pendant les matchs au T-Mobile Arena.

En fait, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) stipulent que les personnes « pleinement vaccinées » (deux semaines après la deuxième dose ou après un vaccin à une dose) peuvent cesser de porter le couvre-visage, « sauf si les lois fédérales, étatiques, municipales, tribales ou territoriales, les lieux de travail et les commerces l’exigent ».

Ça donne une bonne idée du défi de l’application des règles pour les prochains mois…