Portrait des demi-finales de la LNH qui s’amorcent ce dimanche.

Pacioretty retrouve le Canadien

Trois ans après le célèbre échange qui a envoyé le capitaine du Canadien chez les Golden Knights, Montréal et Vegas s’affrontent en séries pour le droit de disputer la finale de la Coupe Stanley.

Le Canadien était en phase de rajeunissement en 2018. Les Golden Knights voulaient profiter de leur élan après avoir atteint la finale de la Coupe Stanley dès leur première année d’existence.

Vegas a donc sacrifié deux de ses meilleurs espoirs, parmi ses trois choix de premier tour en 2017, pour obtenir Max Pacioretty et Mark Stone.

Le Canadien a obtenu pour son capitaine un jeune centre, Nick Suzuki, vite devenu un incontournable à l’attaque. Et il a profité de bons choix au repêchage après des saisons difficiles.

Marc Bergevin a ajouté des vétérans pour mieux encadrer ses jeunes l’automne dernier afin d’accélérer le processus de réinitialisation, et, à la surprise générale, le CH se retrouve déjà dans le carré d’as.

Vegas est ailleurs dans son processus de croissance. L’équipe compte très peu de jeunes joueurs et possède beaucoup plus d’expérience en séries éliminatoires, après sa finale de 2018 et son carré d’as l’été dernier.

Les Golden Knights n’ont aucun joueur de 21 ans ou moins dans leur formation régulière. Le CH en compte quatre : Suzuki, Jesperi Kotkaniemi, Cole Caufield et Alexander Romanov, sans doute appelé à remplacer de nouveau Jeff Petry lors du premier match.

Vegas a marqué en moyenne 3,08 buts par match en séries, contre seulement 2,55 pour Montréal. Par contre, les Golden Knights en arrachent en supériorité numérique avec un taux de succès de 14 %, contre 18 % pour le Canadien.

Le joueur sous la loupe

PHOTO JOHN LOCHER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Max Pacioretty

Max Pacioretty constituera le centre d’attention de cette série. Vegas doit battre le Canadien pour justifier la transaction. Pacioretty a 8 points en 7 matchs de séries, mais il en avait amassé seulement 8 en 16 rencontres l’an dernier. Voyons aussi ce que Nick Suzuki a dans le ventre. L’autre joueur inclus dans cette transaction, Tomas Tatar, ne devrait pas jouer.

La clé de la victoire

PHOTO GARY A. VASQUEZ, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Marc-André Fleury

Deux des meilleurs de leur profession, deux gardiens repêchés parmi les cinq premiers de leurs cuvées respectives, Carey Price et Marc-André Fleury, s’affrontent. Price n’a pas vraiment d’historique contre Vegas, tandis que Fleury n’affiche pas de statistiques reluisantes contre le Canadien. On devrait le mettre sous pression.

Une revanche pour les Islanders

PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Les Islanders ont vu leurs espoirs d’atteindre la finale de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 1984 brisés par le Lightning l’été dernier.

Les Islanders ont vu leurs espoirs d’atteindre la finale de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 1984 brisés par le Lightning l’été dernier. Ils auront une chance de se reprendre cette année, à nouveau contre Tampa dans le carré d’as.

Les Islanders et le Lightning ont quelques points en commun. Ces deux équipes comptent sur au moins un gardien d’origine russe, leur centre numéro un est un droitier de 6 pi ou moins, toutes deux ont sacrifié des choix de premier tour ces deux dernières années pour des joueurs de soutien efficaces et elles dépassent l’une et l’autre le plafond salarial grâce à des joueurs sur la liste des blessés.

Sinon, vous avez deux clubs aux antipodes. Le DG des Islanders, Lou Lamoriello, 78 ans, entamait déjà sa neuvième saison à titre d’entraîneur-chef de la formation de Providence College à la naissance du directeur général du Lightning, Julien BriseBois, 44 ans.

Le Lightning profite au maximum du talent de ses principales vedettes Nikita Kucherov, 18 points en 11 matchs de séries, Victor Hedman, Steven Stamkos, Brayden Point et Ryan McDonagh. Les plombiers doivent se contenter du temps d’utilisation qui reste.

L’entraîneur des Islanders, Barry Trotz, utilise tous ses joueurs équitablement. L’attaquant le moins utilisé, Matt Martin, joue 12 minutes par rencontre. Le défenseur Noah Dobson est au bas de l’échelle avec 15 minutes. Les Islanders ne font pas dans la dentelle et forcent l’adversaire à commettre des erreurs avec un échec avant soutenu et agressif. Ils sont parvenus à marquer en moyenne 3,58 buts par match depuis le début des séries et ont fait très mal paraître la défense des Bruins.

Le Lightning a marqué un peu moins souvent en séries, mais il accorde en revanche beaucoup moins de buts, à peine 2,36 en moyenne, contre 2,75 pour les Islanders.

Les Islanders ont intérêt à éviter les pénalités. La saison pourrait se jouer là. Tampa a un taux d’efficacité hallucinant de 41 % en supériorité numérique, au premier rang des clubs en lice en séries, tandis que les Islanders se classent au 14e rang en infériorité numérique avec un faible taux d’efficacité de 61 %.

Le joueur sous la loupe

PHOTO DENNIS SCHNEIDLER, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Mathew Barzal

Le premier centre des Islanders, Mathew Barzal, a connu des séries en dents de scie, malgré 9 points en 12 matchs. Dans le sixième match contre Boston, il a joué à peine 10 min 58 s. Anthony Beauvillier, Brock Nelson et Josh Bailey forment le meilleur trio des Islanders. Ils auront besoin d’un Barzal plus incisif.

La clé de la victoire

PHOTO JAMES GUILLORY, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Victor Hedman (77), Nikita Kucherov (86), Brayden Point (21) et Alex Killorn (17)

Les Islanders doivent trouver une solution pour contrer la puissance de Tampa en supériorité numérique, ou éviter les péanlités. Si les arbitres rangent leur sifflet, l’impact des jeux de puissance sera moindre.