En attendant le début du troisième tour des séries éliminatoires, les membres du Canadien font ce que nous faisons tous : ils restent bien hydratés, portent des vêtements de couleurs pâles… et attendent de voir qui, de Vegas ou du Colorado, sera le prochain adversaire de l’équipe.

Mais Dominique Ducharme ne passe pas trop de temps à préparer des stratégies pour contrer les Golden Knights ou l’Avalanche.

« On se concentre sur nous, a fait savoir l’entraîneur-chef du Canadien mercredi matin, par vidéo. Chacune de ces deux équipes a ses forces et ses faiblesses, elles ont toutes deux leur style de jeu, mais le plus important, c’est nous. On se concentre sur ce qu’on veut faire. »

Ce que le Canadien veut faire, on commence à le savoir : atteindre une première finale de la Coupe Stanley depuis 1993 – et pour y arriver, il faudra d’abord triompher de l’une de ces deux équipes.

« On se prépare afin d’être à 100 % de nos capacités, a ajouté Ducharme. Il y a peut-être de petites choses auxquelles nous devrons porter plus attention, [il faudra] mettre l’accent sur des stratégies plus favorables selon l’adversaire. Mais on ne va pas changer notre façon de jouer. »

En attendant la suite, on peut rappeler que, quel que soit le club qui sera sur le chemin du Canadien au tour suivant, le défi sera de taille, puisque Vegas et le Colorado ont chacun récolté 82 points en saison, soit 23 points de plus que le club montréalais au classement.

Mais c’est le Canadien qui a le vent en poupe et qui ne perd plus. En fait, le Tricolore n’est plus jamais mené, ou presque, comme l’indique cette série de 437 min 53 s de jeu sans avoir accusé de retard dans un match depuis le milieu de la série du premier tour, contre Toronto. Seul le Canadien de 1960 a déjà fait mieux, avec un total de 488 minutes et 38 secondes de jeu sans avoir accusé de retard.

Le Canadien, qui s’est contenté d’un entraînement en gymnase mercredi, doit retourner sur la glace à Brossard ce jeudi.

Evans et Petry

Mais tout n’est pas parfait dans le camp montréalais, et on attend toujours de meilleures nouvelles dans le cas de deux joueurs, l’attaquant Jake Evans et le défenseur Jeff Petry.

Evans, qui a subi une commotion cérébrale lorsqu’il a été frappé violemment par Mark Scheifele, des Jets, au premier match de la série contre Winnipeg, a repris l’entraînement en gymnase et son état de santé progresse. « Je pense que c’est possible », a répondu Ducharme quand on lui a demandé si Evans allait pouvoir prendre part à la série suivante.

PHOTO JOHN WOODS, LA PRESSE CANADIENNE

Jake Evans a quitté la patinoire sur une civière après avoir été frappé violemment par Mark Scheifele à Winnipeg.

Cette histoire n’a pas fini de faire jaser. Pendant ce temps, à Winnipeg, c’est Scheifele qui a voulu jouer le rôle de la victime dans cette affaire, en affirmant ceci mardi : « Je croyais que ça allait être le trio de Phillip Danault qui allait tenter de me neutraliser ; à la place, c’est le département de la sécurité des joueurs qui m’a neutralisé. » Cela ne le rendra certainement pas plus sympathique aux yeux de beaucoup.

Dans le cas de Petry, blessé à la main droite lors du troisième match de la série face aux Jets, Ducharme s’attend à le revoir vers le début de la prochaine série. « Il n’est pas loin d’un retour », a précisé le coach montréalais.

Une légende pour motiver les troupes

Enfin, puisqu’il est souvent question de 1986 ou de 1993 ces jours-ci, le Canadien a invité une légende de son glorieux passé le temps d’une réunion d’équipe, mercredi à Brossard : Bob Gainey, cinq fois gagnant de la Coupe Stanley en tant que joueur, est venu motiver les troupes.

« Il n’y a pas beaucoup d’équipes dans cette ligue où il y a autant d’anciens joueurs comme ça, a expliqué Brendan Gallagher. Il a parlé de l’importance du premier match d’une série, quand vient le temps d’imposer son style de jeu. C’est ce que nous allons tenter de faire, nous aussi. »

Il nous a été précisé que M. Gainey n’avait pas été en contact direct avec les joueurs. Il s’est exprimé dans la salle de conférence, derrière le lutrin qui est d’ordinaire réservé à l’entraîneur.