(Montréal) Deux fois plutôt qu’une, le Canadien avait toutes les raisons du monde pour s’effondrer, mais les membres de la formation montréalaise ont réussi à rester calmes dans la tempête.

Le Canadien est devenu la première équipe de l’histoire de la LNH à gaspiller deux fois de suite des avances de plus d’un but en troisième période avant de s’imposer en prolongation dans des matchs où elle fait face à l’élimination.

« C’est grâce à notre groupe de meneurs. Nous restons détendus, nous continuons à essayer de faire des jeux et de ne pas simplement nous débarrasser de la rondelle, a dit le défenseur Ben Chiarot lors d’une visioconférence, dimanche. Tout le groupe le fait bien et nous agissons de la sorte depuis le début de la série. »

Le Canadien a ainsi réussi à combler un retard de 1-3 dans sa série de premier tour contre les Maple Leafs. Le match ultime sera présenté lundi à Toronto. Le gagnant affrontera les Jets de Winnipeg au deuxième tour, à compter de mercredi.

L’équipe se retrouvera à nouveau dans une situation de forte pression.

« Pour moi, c’est une question de confiance, de revenir à la base, au plan, a dit l’entraîneur-chef par intérim Dominique Ducharme. Nous avons des points de repères, des choses sur lesquelles nous voulons nous assurer de toujours être bons. Ce sont des choses que nous pouvons contrôler. Quand vous contrôlez la base, ça aide. Les gars se sentent confiants avec ça et ç’a un impact du côté offensif et défensif.

« Ce n’est pas juste d’être relax. C’est une question de confiance. »

Parmi les choses qui donnent confiance à Ducharme, il y a son propre historique. Il a noté avoir comblé des retards de 0-3 derrière le banc de l’Action de Joliette au niveau junior AAA, et des Mooseheads de Halifax, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Il y a aussi le fait qu’il compte sur de nombreux bons vétérans.

« Au sein de chaque équipe, il y a des joueurs qui parlent plus que d’autres, a dit Ducharme. Depuis le début de la saison, Corey (Perry) en est un qui trouve une façon de dire de différentes manières les choses dont nous parlons. Il rappelle de revenir au plan de match, il emploie des mots-clés que nous avons. »

Ducharme a également noté que le capitaine Shea Weber, Eric Staal, Joel Edmundson et Brendan Gallagher faisaient partie de ceux qui interviennent parfois sur le banc pour s’assurer que les troupes restent calmes et dans le moment présent.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Carey Price (31) et Shea Weber (6)

Il a aussi ajouté qu’il était bien conscient que si le rôle des vétérans avait été important lors des deux derniers matchs, ce sont deux jeunes qui ont joué les héros en prolongation : Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi.

« En général, tout le monde contribue à sa façon », a-t-il dit.

Cela inclut aussi les défenseurs Brett Kulak et Erik Gustafsson. Questionné à plusieurs reprises sur le temps de glace élevé du quatuor de tête lors du dernier match, Chiarot a insisté pour parler du travail des six défenseurs, même si Kulak et Gustaffson ont été employés pendant seulement 6 : 13 et 6 : 39. Pour leur part, Weber, Chiarot, Edmundson et Jeff Petry ont passé de 28 : 38 (Edmundson) à 37 : 09 (Weber) sur la patinoire.

« Leurs minutes (à Kulak et Gustafsson) sont aussi importantes que les autres, a déclaré Chiarot. Nous comptons aussi sur eux. »

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Ben Chiarot (8)

« Nous jouons des matchs où une présence sur la patinoire peut faire la différence, a ajouté Ducharme à ce sujet. Vous devez avoir comme objectif de gagner chacune de vos présences sur la patinoire. »

C’est ce que le Canadien voudra faire lundi, quand il aura l’occasion d’atteindre le deuxième tour pour une première fois depuis 2015.

Après avoir été limitée à quatre buts lors des quatre premiers matchs de la série, l’offensive du Tricolore a marqué sept fois lors des deux dernières rencontres. Le Canadien a gagné chacun de ses 11 derniers matchs éliminatoires avec Carey Price devant le filet quand il l’appuie avec au moins trois buts.

« Nous abordons le match de demain (lundi) comme les deux derniers. Nous voulons contrôler ce que nous contrôlons. Nous sommes confiants. Nous allons à Toronto pour aller à Winnipeg », a conclu Ducharme.