Il s’agit sans doute de l’une des pubs les plus géniales à émaner de l’organisation des Canadiens.

À l’aube de son premier match des séries éliminatoires, jeudi, le CH a diffusé un clip dans lequel il met en lumière de façon sympathique le côté bipolaire du fan moyen.

« On est intenses, les fans des Canadiens, avec nous, c’est tout ou rien ! », lance le fan interprété par le comédien Pierre-Yves Roy-Desmarais dans son gilet du CH.

Puis la vidéo relève avec humour les nombreuses sautes d’humeur de ses partisans au gré des matchs :

– Une victoire, « Price le meilleur gardien au monde ! »

– Une défaite, « Price est payé dix millions on n’est pas capables de compter un but ! »

– Une défaite, « y’a pas assez de francophones ! »

– Une victoire, « Tataaaaarrrrrr ! ! ! ! ! ! ! »

– Une défaite, « C’est à cause du chandail bleu ! »

– Une victoire, « Il me va-tu bien le chandail bleu ? »

Le clip se termine sur une note conciliatrice : « Ceux qui disent qu’on est trop émotifs ont peut-être raison, mais moi j’appelle ça de la passion… »

En 59 secondes exactement, les créateurs de la vidéo, au nom de l’organisation, venaient de passer leur message : vous êtes un peu irrationnels, oui, mais on vous aime comme ça !

Chapeau à Dominique Ducharme

Dominique Ducharme a été critiqué cette semaine d’écarter du premier match trois des meilleurs espoirs de l’organisation, Jesperi Kotkaniemi, Cole Caufield et Alexander Romanov.

Le coach est payé pour gagner et son pari a fonctionné. Carey Price, après une longue période d’inactivité, a été impérial. Eric Staal, en un peu plus d’une dizaine de minutes, a probablement disputé son meilleur match dans l’uniforme du Canadien.

Avec la blessure subie par Jake Evans, on devrait assister à l’entrée en scène de Kotkaniemi samedi. Pendant combien de matchs sera-t-on patient avec Tomas Tatar, malgré sa chimie avec Phillip Danault et Brendan Gallagher ? En onze matchs de séries avec les Canadiens, Tatar totalise trois points. Il en avait amassé deux en huit rencontres à Vegas.

Les attentes des fans, et d’une majorité de membres des médias, étaient très peu élevées avant la première rencontre. On serait curieux d’entendre Pierre-Yves Roy-Desmarais ce matin.

Le CH a remporté la première manche. Mais comme le fan des Canadiens est passionné, certains voient probablement déjà l’équipe dans le carré d’as. Si Toronto gagne les prochains matchs, on tombera de plus haut encore.

Rappelons-nous du début de saison. Les Canadiens s’étaient améliorés à l’automne, certes, mais l’accumulation de victoire dans les douze premières rencontres a fait croire que Montréal possédait désormais l’un des meilleurs clubs de la LNH.

L’équipe avait pourtant terminé au 24e rang du classement général l’année précédente. Voilà sans doute pourquoi la qualification en séries éliminatoires a été accueillie avec si peu d’enthousiasme.

Jamais trop haut, jamais trop bas. Un défi sans doute impossible à Montréal : « Ceux qui disent qu’on est trop émotifs ont peut-être raison, mais moi j’appelle ça de la passion… ». Ça dit tout. Vraiment tout.

Un geste irréfléchi de Foligno

Certains ont osé défendre Nick Foligno. L’ancien capitaine des Blue Jackets de Columbus acquis par les Leafs à la date limite des échanges a forcé Corey Perry à se battre après la blessure subie par John Tavares.

Foligno a pourtant admis ne pas avoir vu l’accident. Si ça avait été le cas, il aurait compris que Perry a cherché à éviter Tavares, qui venait de chuter devant lui.

Non seulement Perry, mais les joueurs des deux équipes étaient encore ébranlés par l’horrible scène, ça se lisait aisément sur le visage de Perry, un ami de Tavares, lorsque Foligno a invité le vétéran du Canadien au combat. L’intervention de Shea Weber, pour le convaincre à un peu de bon sens, n’a pas suffi.

Le moment a suscité un malaise profond. Imaginez si le combat s’était soldé par un knockout, après avoir vu Tavares quitter sur une civière quelques instants plus tôt ?

« Je n’ai pas vu le geste, mais notre capitaine était étendu sur la glace et je devais réagir », s’est défendu Foligno après la rencontre.

Une réaction d’une extraordinaire stupidité.