Portrait des duels de premier tour dans la division Nord

Série Canadien-Maple Leafs : une première depuis 1979 !

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Tyler Toffoli est félicité par Nick Suzuki (14) et Jeff Petry alors qu’il vient d’inscrire un but contre les Sénateurs d’Ottawa, au Centre Bell, le 1er mai.

Le joueur le plus âgé chez le Canadien, Eric Staal, était encore à cinq ans de naître lorsque Montréal et Toronto se sont affrontés pour la dernière fois en séries éliminatoires. Joe Thornton, des Leafs, allait naître dans les semaines suivant cet affrontement. Le CH était en route vers sa 22conquête de la Coupe Stanley…

PHOTO FRANK GUNN, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Auston Matthews

Les Maple Leafs et leurs jeunes vedettes auront toute la pression du monde. Cinq ans après l’arrivée d’Auston Matthews et de Mitch Marner, trois après celle de John Tavares, ils n’ont toujours pas atteint la deuxième ronde des séries. Ils n’ont d’ailleurs pas gagné la moindre ronde de séries depuis… 2004.

Le Canadien sera lui aussi sous pression. Trois ans après la réinitialisation entamée par Marc Bergevin en 2018, les fans et les médias sont impatients. Certains exigent même déjà la tête du DG, alors que les séries ne sont pas commencées !

Montréal n’a pas la force de frappe offensive des Leafs. Matthews, Marner, Tavares ou William Nylander peuvent vous battre d’un seul tir.

La défense de Toronto est également plus mobile et habile. Mais le Canadien, en revanche, a des défenseurs costauds. Il s’est aussi grossi à l’attaque. Le plan de match sera sans doute de frapper le plus possible les meilleurs éléments adverses.

Bergevin a bâti son club pour de telles guerres de tranchées. Quitte même à sacrifier de la vitesse et de la jeunesse, puisque Dominique Ducharme semble résolu à privilégier ses vétérans au départ. Si le Canadien n’est pas de taille, les critiques se tourneront vers le DG. Si Montréal surprend Toronto, les membres de l’organisation auront un été beaucoup plus agréable.

Le joueur sous les projecteurs

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

John Tavares

John Tavares a obtenu 77 millions pour sept ans en 2018. Il a obtenu 8 points, dont 4 buts, en 12 matchs de séries éliminatoires jusqu’ici. Le capitaine doit produire davantage et alléger la pression sur Matthews et Marner. Les Islanders ne s’ennuient pas de Tavares depuis son départ. Ils ont gagné trois rondes de plus que les Leafs…

La clé de la victoire

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

Joe Thornton devant Carey Price, au Centre Bell, le 20 février

Canadien et Maple Leafs enverront dans la mêlée des gardiens absents ces dernières semaines en raison de blessures. Frederik Andersen a eu l’occasion de disputer quelques matchs dans la Ligue américaine et le dernier de la saison « régulière » pour les Leafs. Mais il en arrachait avant sa blessure. Carey Price n’aura pas ce luxe. Mais il peut être dominant après une bonne période de repos.

Série Jets-Oilers : des Jets à bout de souffle…

PHOTO SERGEI BELSKI, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Connor Hellebuyck

Les Jets de Winnipeg et les Oilers d’Edmonton ont tous deux été éliminés en ronde préliminaire des séries éliminatoires l’été dernier, respectivement par Chicago et Calgary. Ils avaient la chance de faire amende honorable au cours de l’hiver, et les Oilers ont relevé le défi avec une longueur d’avance. Mais tout peut changer en séries…

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Connor McDavid

Un club, les Oilers, entre en séries avec le vent dans les voiles. Il a une fiche de 11-4-1 à ses 15 derniers matchs. Les Jets, au contraire, se sont essoufflés en fin de saison. Ils ont perdu 9 de leurs 11 dernières rencontres.

Il est plutôt rare de voir un club connaître une fin de saison catastrophique et se relever à temps pour les séries. C’est possible, évidemment, mais peu commun.

Connor Hellebuyck, impérial dans la première moitié de la saison, a connu une fin de saison difficile. A-t-il été rattrapé par la fatigue ou les blessures ? Il a disputé 44 des 56 matchs des Jets, plus que quiconque dans la LNH. La blessure de Mike Smith en début de saison a permis aux Oilers de mieux équilibrer l’utilisation de leurs gardiens, Mikko Koskinen et Smith.

Les Jets n’ont pas la profondeur des Oilers. Ils comptent sur un seul trio redoutable depuis la blessure à Nikolaj Ehlers. Ils ont mis tous leurs œufs dans le même panier en déplaçant Kyle Connor avec Mark Scheifele et Blake Wheeler.

Voyons si Paul Maurice changera de stratégie pour les séries. Mais il rendra la vie plus facile au trio défensif des Oilers, tandis que Dave Tippett a pu répartir Connor McDavid et Leon Draisaitl sur deux trios.

Le joueur sous les projecteurs

PHOTO PERRY NELSON, USA TODAY SPORTS

Pierre-Luc Dubois est surveillé par Dominik Kahun au Rogers Place d’Edmonton, le 20 mars.

Acquis à fort prix par les Jets, pour Patrik Laine et Jack Roslovic, Pierre-Luc Dubois doit retrouver l’élan des beaux jours. Il n’a pas marqué à ses 16 derniers matchs en saison « régulière ». Il aura un défi de taille contre les gros trios des Oilers. Il a l’habitude d’être au sommet de sa forme en séries.

La clé de la victoire

PHOTO FRED GREENSLADE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Alex Chiasson, des Oilers, manœuvre près du filet de Connor Hellebuyck, à Winnipeg, le 26 avril.

Les Oilers tenteront d’exploiter la faiblesse défensive des Jets, surtout au sein de la troisième paire composée des colosses peu mobiles, Jordie Benn et Logan Stanley. Derek Forbort est bâti dans le même moule que les deux autres. Les Oilers, au contraire, ont de brillants défenseurs en relance.