Le président de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF), René Fasel, a déclaré que le Championnat mondial de hockey féminin, annulé plus tôt cette semaine, n’avait pas de plan B parce qu’il ne semblait pas en avoir besoin d’un.

Fasel a ajouté que ce n’était pas possible d’un point de vue logistique ou financier.

Les joueuses tentaient encore de se remettre de l’annulation de ce tournoi, qui devait avoir lieu à Halifax et Truro, en Nouvelle-Écosse, alors que le directeur de la Santé publique de la province avait donné le feu vert à sa tenue. Un jour plus tard, le premier ministre de la province l’a annulé.

L’édition 2020 du tournoi, qui devait également avoir lieu en Nouvelle-Écosse, avait été annulée en raison de la pandémie de COVID-19. Cette année, le tournoi avait été repoussé du mois d’avril au 6 au 16 mai, dans l’espoir que la situation sanitaire s’améliore.

Bien que l’IIHF et Hockey Canada eurent promis de remettre le tournoi à l’horaire au pays plus tard cette année, l’Américaine Kendall Coyne n’est pas satisfaite de cette réponse.

« D’apprendre qu’il n’y avait pas de plan d’urgence et que l’IIHF laisse tomber 250 des meilleures joueuses au monde […] et que sa seule réponse est qu’ils “cherchent de nouvelles dates” est tout simplement inacceptable », a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux.

Fasel s’est défendu en disant que la fédération internationale et Hockey Canada étaient convaincus que le tournoi irait de l’avant, jusqu’à ce que le premier ministre, Iain Rankin, ne l’annule mercredi, citant l’inquiétude liée aux hausses importantes de cas dans la province.

« Bien que nous devions accepter cette décision, l’IIHF n’est pas d’accord avec la position du gouvernement, puisque nous avions mis en place toutes les mesures nécessaires pour contrer la propagation du virus et étions en communication constante avec les autorités gouvernementales et sanitaires, ainsi qu’avec Hockey Canada », a offert Fasel par communiqué vendredi.

« Comme l’IIHF et Hockey Canada avaient reçu l’assurance que le tournoi irait de l’avant quelques jours plus tôt, cette décision a été complètement inattendue. »

De trouver un site alternatif ayant reçu l’approbation des autorités sanitaires tout en comptant sur deux arénas supplémentaires et des hôtels pouvant accueillir un tournoi à 10 pays « est tout simplement impossible d’un point de vue financier et logistique », a écrit Fasel.

La décision de déplacer le tournoi masculin des moins de 18 ans, qui commence lundi, du Michigan au Texas a été prise des mois à l’avance, a ajouté Fasel.

Si le Mondial masculin du mois prochain, à Riga, en Lettonie, était menacé par le coronavirus, l’IIHF ne pourrait pas rapidement se tourner vers un autre site et se trouverait dans la même situation que dans le cas du Mondial féminin, a-t-il ajouté.

« Il est impossible de relocaliser le tournoi dans un nouveau site à de nouvelles dates, puisque nous devons passer au travers des protocoles sanitaires contre la COVID-19 et avoir de nouvelles discussions avec Hockey Canada, mais nous allons faire tout ce qui est possible afin que cet évènement ait lieu aussi tôt qu’à l’été 2021 », a conclu Fasel.