Cayden Primeau n’a pas pris part à un match de la Ligue nationale depuis décembre 2019, et aussi, depuis un peu plus d’un an, il n’a disputé que 14 matchs.

Mais il est prêt.

« Je n’ai pas le choix, c’est mon rôle d’être prêt, a expliqué le jeune gardien par vidéo de Calgary jeudi. Je dois me tenir prêt pour le moment où l’on fera appel à mes services. »

Ce moment-là ne saurait tarder. L’entraîneur Dominique Ducharme n’a pas voulu confirmer la journée précise, mais il est déjà acquis que le jeune gardien de 21 ans va participer à l’un des deux prochains matchs du Canadien, soit celui de vendredi soir à Calgary, soit celui de samedi soir au même endroit.

Ensuite, c’est plus nébuleux. Avec Carey Price qui se remet d’une commotion cérébrale subie lundi soir à Edmonton (« Aux dernières nouvelles, il allait mieux », s’est contenté de dire Ducharme à ce sujet), et alors que la date de retour de celui-ci reste inconnue, il se pourrait bien que l’on revoie Cayden Primeau encore un peu, surtout que le Canadien se retrouve de nouveau avec un calendrier chargé, avec quatre soirs de matchs qui sont prévus pour la semaine prochaine.

En attendant, c’est du petit tabouret du réserviste que Primeau a pu prendre des notes.

On peut apprendre en regardant le match du bout du banc. On peut observer le jeu de nos défenseurs et ensuite observer les tendances des équipes adverses. Je suis toujours en train d’observer ce qui se passe quand je ne joue pas.

Cayden Primeau

Dans la LNH, l’expérience de cet ancien choix de septième tour du Canadien, le 199e au total lors du repêchage de 2017, se limite à deux matchs en décembre 2019 : une victoire de 3-2 face aux Sénateurs d’Ottawa, durant lequel il avait réussi 35 arrêts, et une défaite de 3-2 face à l’Avalanche du Colorado, le premier match de sa carrière dans la grande ligue, durant lequel il avait repoussé 32 tirs.

Depuis, Cayden Primeau a dû patienter avec le Rocket de Laval surtout, récoltant une jolie fiche de 11-3 dans la Ligue américaine cette saison.

Primeau, que l’on pourrait qualifier d’étudiant du hockey, si on veut, n’a pas perdu son temps de pandémie à améliorer ses performances à Fortnite. Il a plutôt choisi de travailler sur un aspect bien précis de son jeu : les sorties à l’extérieur de son filet.

« Des gars comme Carey et Jake [Allen] peuvent devenir comme des troisièmes défenseurs quand ils sortent du filet pour aller récupérer la rondelle, a-t-il ajouté. La plupart des gardiens dans cette ligue le font, et c’est devenu un aspect du jeu qui est très important. »

Gallagher : une perte qui fait mal

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Brendan Gallagher

Ceux qui estiment que le Canadien s’ennuie de Brendan Gallagher ne s’imaginent pas des choses.

Depuis que le petit attaquant est tombé au combat, victime d’une fracture à un pouce le 5 avril au Centre Bell, les performances du Canadien ont été tantôt bonnes, tantôt moins bonnes. Souvent moins bonnes.

En fait, depuis que Gallagher n’est plus là, le club a une fiche de 3 victoires et 6 défaites.

« Quand on a perdu Gallagher, on s’est retrouvés dans un genre de crise d’identité, a admis Dominique Ducharme. Il est un leader d’énergie qui est capable de marquer des buts depuis des endroits difficiles. C’est tout ça qu’on a perdu avec lui. »

Pour l’heure, le retour de Gallagher n’est pas attendu en saison, de sorte que le club aura sans doute à disputer ses 12 derniers matchs du calendrier sans lui.

La grande question, maintenant : le Canadien pourra-t-il reproduire à Calgary le genre de performance, presque sans failles, qu’il a offert dans une victoire de 4-3 à Edmonton mercredi soir ?

« Je ne suis pas impressionné par la façon dont on a joué mercredi soir, a répondu Dominique Ducharme. Parce que c’est comme ça qu’on s’attend à jouer. »