(Halifax) Le Championnat du monde de hockey féminin a été annulé à cause de la pandémie de COVID-19, a annoncé l’IIHF mercredi.

Le tournoi, qui devait être présenté du 6 au 16 mai à Halifax et à Truro, en Nouvelle-Écosse, devait accueillir 10 pays et être le premier Championnat du monde féminin organisé depuis plus de deux ans en raison de la pandémie de COVID-19.

Le Championnat de 2020 en Nouvelle-Écosse avait été annulé et le tournoi de cette année a été reporté d’avril à mai, avant d’être finalement annulé à son tour.

« C’est une nouvelle très décevante à recevoir à quelques semaines du début du tournoi », a déclaré le président de l’IIHF, René Fasel, dans un communiqué.

« Nous croyons fermement que nous avions mis en place les mesures de sécurité adéquates pour protéger les joueuses, les officiels, les spectateurs et tous les résidants de Halifax et de Truro, en nous basant sur l’expérience de l’IIHF et de Hockey Canada en accueillant le Championnat du monde junior de l’IIHF à Edmonton. »

Selon l’IIHF, l’objectif serait maintenant de présenter cet évènement à l’été. Les responsables de l’IIHF ont confirmé qu’ils allaient travailler avec Hockey Canada afin qu’il accueille le Championnat du monde cette année.

« En fin de compte, nous devons accepter la décision du gouvernement. Cela ne veut pas dire que nous n’aurons pas de Championnat du monde féminin en 2021. Nous le devons à chaque joueuse qui avait hâte de revenir sur la glace après une année si difficile. Nous faisons tout notre possible pour que ce tournoi puisse être déplacé », a expliqué M. Fasel.

Plus tôt en avril, l’équipe canadienne de hockey féminin avait annoncé vouloir accueillir 47 joueuses pour son camp de sélection en vue de la compétition.

Six gardiennes de but, 15 défenseuses et 26 attaquantes devaient se disputer les 23 postes au sein de l’équipe au cours d’un camp d’une semaine au Scotiabank Centre de Halifax, l’un des deux sites du tournoi.

Parmi les invitées figuraient 18 joueuses qui ont remporté une médaille olympique d’argent avec l’équipe canadienne en 2018, dont six défenseuses, ainsi que la capitaine Marie-Philip Poulin.

« Nous sommes déçus »

L’IIHF et Hockey Canada ont été informés tôt mercredi que le tournoi n’aurait pas lieu comme prévu.

« À 5 h ce matin, [le tournoi] avait lieu. À 7 h 30, il n’avait pas lieu », a précisé Tom Renney, président de Hockey Canada, lors d’une visioconférence.

« Nous sommes déçus de cette annulation, mais nous comprenons que cette décision a été prise d’abord et avant tout pour assurer la santé et la sécurité de tous les participants et de l’ensemble de la communauté », a évoqué Hockey Canada dans un communiqué.

« Malgré l’impossibilité de tenir cet évènement en Nouvelle-Écosse, Hockey Canada maintient son désir d’accueillir le Championnat du monde féminin de l’IIHF cette année. Nous allons étudier toutes les options possibles pour tenir l’évènement au cours des prochains mois, dans la mesure où il est sécuritaire de le faire », a ajouté l’organisation qui chapeaute le hockey au pays.

L’équipe canadienne était sur le point d’annoncer son alignement en vue de la compétition, tandis que les neuf autres délégations nationales devaient arriver jeudi.

Huit équipes devaient prendre la direction du Canada mercredi. Les joueuses de la formation américaine se déplaçaient par voie terrestre.

Les gardiennes de but d’Équipe Canada venaient tout juste de quitter la patinoire après une séance d’entraînement matinal à Halifax, et leurs coéquipières s’apprêtaient à sauter sur la glace lorsqu’on leur a dit d’attendre.

« Un peu d’incrédulité, un peu de choc et beaucoup d’émotion », a été la réaction, selon Gina Kingsbury, directrice des équipes nationales féminines chez Hockey Canada.

Des inquiétudes liées au nombre croissant de cas de la COVID-19 et à la circulation de variants dans la province ont incité le premier ministre Iain Rankin à retirer l’autorisation pour la tenue du tournoi d’une durée de 11 jours, moins d’une journée après que le médecin hygiéniste en chef lui eut donné son appui.

Je regrette sincèrement le court préavis, mais les changements rapides dans l’environnement dictent cette décision, dans l’intérêt de la sécurité des Néo-Écossais et des participantes.

Iain Rankin, premier ministre de la Nouvelle-Écosse

« Nous avons travaillé consciencieusement avec Hockey Canada pour nous assurer de présenter un Championnat du monde de hockey sécuritaire et réussi, et ils ont été d’excellents partenaires, mais la sécurité du public de la Nouvelle-Écosse et des participantes prime par-dessus tout et explique notre décision », a ajouté M. Rankin.

Le Canada devait amorcer le Championnat contre la Finlande, le 6 mai. La Russie, la Suisse et les États-Unis se trouvaient également dans le groupe du pays hôte.

Les États-Unis ont battu la Finlande pour s’assurer la médaille d’or en 2019. Le Canada n’a pas atteint la finale pour la première fois de l’histoire du tournoi et s’est alors contenté de la médaille de bronze.