Ne nous contons pas de mensonges : les chances que les Flames de Calgary accèdent aux séries éliminatoires sont faibles. Très, très, très faibles, même.

Selon le site Sports Club Stats, il y a environ 1,4 % des chances que ça se produise. C’est à peine plus que les Canucks de Vancouver (1,3 %).

Le Canadien de Montréal, lui, serait théoriquement en voiture. Avec 97,7 % de chances de « faire le détail », comme on disait jadis, l’affaire est pratiquement entendue. L’avance de six points au classement sur ces mêmes Flames, bonifiée par trois matchs disputés de moins, donne du poids à la tendance.

SAISIE D’ÉCRAN DU SITE NHL.COM

On fermerait probablement les livres si l’équipe qui poursuit le Tricolore pour décrocher le quatrième rang de la division Nord, le dernier donnant accès aux séries, n’était pas… les Flames, justement.

Après avoir connu une séquence atroce de huit défaites en neuf matchs, les Calgariens viennent de signer deux victoires convaincantes contre les Oilers d’Edmonton (5-0 samedi) et les Maple Leafs de Toronto (3-2 lundi). Leurs gros canons ont tonné : Johnny Gaudreau a récolté quatre points, dont un but en prolongation à Toronto, tandis qu’Elias Lindholm et Mark Giordano ont chacun ajouté trois points.

En outre, et c’est sans doute là le principal élément auxquels les Flames s’accrochent : le Canadien n’a pas bien paru du tout contre eux jusqu’ici cette saison, et il reste encore cinq matchs entre les deux équipes d’ici la mi-mai.

En effet, après une victoire du CH à domicile en tout début de calendrier, les Albertains ont enlevé les trois duels suivants. Les deux derniers affrontements au pays du pétrole, les 11 et 13 mars, ont été particulièrement éprouvants pour les hommes de Dominique Ducharme. Sur le plan du pointage, les revers de 2-1 et 3-1 peuvent laisser présager des duels disputés ; en réalité, la domination des Flames avait été complète.

Mercredi soir, le Tricolore devra être à son meilleur, a prévenu Ducharme. Car lorsque c’est le cas, « on est dynamiques, rapides, intenses, connectés », a-t-il énuméré en matinée. « C’est là-dessus qu’on se base pour juger nos performances ; on va amener ça contre toutes les équipes, y compris les Flames. »

Son homologue Darryl Sutter a quant à lui formulé un appel au calme auprès de sa troupe. Interrogé à savoir une séquence aussi névralgique devait être approchée avec émotion ou plus posément, il a rappelé que son équipe « gagne en ayant une bonne structure, pas autrement ». « J’espère voir un bon effort de tout le monde » a-t-il dit.

C’est justement la « structure » des Flames qui avait fait mal au Canadien, en mars. Les attaquants montréalais s’étaient retrouvés complètement menottés en zones neutre et adverse. Il faudra donc trouver une solution rapide, mais surtout pérenne, à l’aube des deux rencontres contre ce même adversaire cette semaine, qui seront suivies par trois autres à la fin de la semaine prochaine.

Deux victoires du Tricolore, mercredi et vendredi, scelleraient essentiellement le sort des Flames. Le scénario inverse corserait un peu la course.

Le premier round, au Centre Bell, s’amorce à 19 h.