Vous vous souvenez de l’équipe un peu désorganisée que le Canadien a affrontée trois fois de suite il y a deux semaines à Vancouver ? C’est possible que vous ne la reconnaissiez pas lundi soir.

Les Canucks, qui affrontent le CH lundi et mardi au Centre Bell, ont bien meilleure mine depuis le passage du Tricolore en Colombie-Britannique. Les Montréalais y avaient amassé cinq points sur une possibilité de six, et avaient inscrit au passage 17 buts !

Depuis, les Canucks ont remporté quatre matchs par un pointage combiné de 20-4. Certains diront qu’ils se sont simplement essuyé les pieds sur les Sénateurs d’Ottawa (trois des quatre matchs étaient contre eux), mais les Vancouvérois ont aussi livré une forte performance face aux Jets de Winnipeg, l’emportant 4-1 et les limitant à 24 tirs.

« Notre jeu collectif est simplement meilleur, notre structure est plus solide, a expliqué Travis Green, l’entraîneur-chef des Canucks, après l’entraînement matinal de l’équipe. On n’a pas eu de matchs préparatoires, on avait de nouveaux joueurs à intégrer. Nos quatre derniers matchs ont été meilleurs. Ça ressemble à la vision qu’on avait de notre équipe. »

D’un point de vue montréalais, l’argument des nouveaux joueurs semble plutôt marginal, puisque le Canadien n’a aucunement souffert de l’ajout de nouveaux visages. Les Canucks ont tout de même quatre nouveaux visages parmi les joueurs d’impact, soit l’attaquant Nils Hoglander, les défenseurs Nate Schmidt et Travis Hamonic (blessé) et le gardien Braden Holtby.

« Il ne faut pas trop faire d’erreurs, a ajouté l’attaquant Antoine Roussel. On en a fait beaucoup dans les matchs contre le Canadien, on a accordé des échappées, des surnombres quand on était en avantage numérique. »

Le Tricolore avait effectivement inscrit deux buts à court d’un homme dans la série contre les Canucks, les deux dans la victoire de 7-3 du 21 janvier.

C’est Holtby qui défendra le filet des Canucks. L’ancien des Capitals a permis neuf buts en deux départs contre le Tricolore cette saison, mais a tout de même remporté un des deux matchs.

Roussel, le coeur gros

Antoine Roussel jouera quant à lui en dépit d’un deuil qu’il doit faire depuis vendredi.

C’est que Christian Daigle, qui est mort vendredi à l’âge de 42 ans, était son agent.

Vendredi soir, Roussel a publié un message émouvant sur Twitter. « C’est avec une grande tristesse et les yeux dans l’eau que je te dis au revoir », avait-il écrit, quelques heures après que la nouvelle de la mort de Daigle eut été rendue publique.

Roussel était très émotif lorsqu’il a été questionné sur Christian Daigle, lundi midi. « C’est sûr que Christian a eu un impact énorme dans ma carrière. Ç’a été dur… », a répondu Roussel.

Son témoignage s’ajoute à celui de l’attaquant des Sénateurs Cédric Paquette, livré dimanche midi, en point de presse.

« Au fil des ans, Christian est devenu mon ami. Je ne sais pas si tous les joueurs ont une relation comme ça, avec leur agent. Moi, c’était mon ami », avait dit Paquette, des propos rapportés par Le Droit.

Christian Daigle a accompagné Antoine Roussel dans son parcours atypique depuis une quinzaine d’années. Né en France, jamais repêché dans la LHJMQ ni dans la LNH, Roussel songeait même à poursuivre sa carrière à l’Université McGill au terme de sa carrière junior.

Roussel a finalement fait son chemin dans la Ligue américaine, avant de s’établir à temps plein dans la LNH lors de la saison écourtée 2013. Il jouera lundi le 531e match de cette improbable carrière dans la LNH.