En raison des contraintes imposées par la pandémie, les 31 équipes de la LNH ont été réalignées dans quatre nouvelles divisions pour la prochaine saison. Portrait de la division Nord, qui regroupe les sept équipes canadiennes.

Canadien de Montréal

La pandémie a bien servi le Canadien. Elle a permis à l’équipe de participer aux séries éliminatoires par la porte arrière, et a contribué à l’émergence de ses deux jeunes centres Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi.

La victoire aux dépens des Penguins de Pittsburgh en ronde préliminaire a convaincu le monde du hockey des aspirations futures de l’équipe et a accéléré le processus de réinitialisation. Tyler Toffoli et Joel Edmundson ont accepté de se joindre à l’équipe à titre de joueurs autonomes. Jake Allen et Josh Anderson n’ont pas hésité à signer une prolongation de contrat après avoir été acquis par le DG Marc Bergevin.

Les attentes sont grandes désormais à Montréal. Pour la première fois depuis des décennies, le CH compte sur de jeunes centres offensifs dignes de ce nom. Anderson et Toffoli viennent renflouer les ailes et ajouter du muscle à cette formation trop longtemps jugée chétive.

Un autre espoir de l’organisation, Alexander Romanov, s’ajoute à la défense et on lui confie non seulement un poste régulier, mais aussi une place au sein de la deuxième vague de supériorité numérique. Son arrivée est attendue avec fébrilité. Romanov a été nommé le défenseur par excellence du Championnat mondial junior en 2019 et élu au sein de l’équipe d’étoiles de ce même championnat l’année suivante.

L’arrivée de Jake Allen permettra à Carey Price de profiter de soirées de congé nécessaires. Allen a relancé sa carrière l’an dernier chez les Blues de St. Louis et il a même volé le poste de Jordan Binnington en séries éliminatoires. Si Carey Price joue à la hauteur de son talent, le Canadien a raison de vivre d’espoir.

Le joueur le plus sous-estimé
Jeff Petry joue dans l’ombre de Shea Weber, mais sans crier gare, il est devenu le défenseur numéro un de l’équipe. Du moins, il était employé légèrement plus souvent que Weber en fin de saison et en séries. Il vient de connaître une troisième saison consécutive de 40 points ou plus.

La recrue à suivre
Alexander Romanov ne sera pas un quart-arrière comme Cale Makar ou Quinn Hughes, mais voir la direction lui confirmer son poste avant le début du camp d’entraînement en dit long. Marc Bergevin voit en lui un défenseur capable de jouer 24, 25 minutes par match d’ici quelques années.

Qui doit en donner plus
Obtenu pour Mikhail Sergachev, Jonathan Drouin semblait sur une belle lancée à l’automne 2019 avant de se blesser. On attend encore son explosion à l’attaque de ce troisième choix au total en 2013. Drouin n’a toujours pas atteint la marque des 55 points en une saison.

La pierre angulaire de l’équipe
Carey Price demeure le joueur le plus important du club. Il a connu une saison inférieure à la précédente en termes de statistiques, mais il a été impérial en séries éliminatoires avec une moyenne de 1,78 et un taux d’arrêts de, 936.

Fiche en 2019-2020 : 31-31-9, 71 points

Classement en saison : 5e de la division Atlantique

Parcours en séries : défaite au premier tour

Principaux départs : Max Domi, Dale Weise, Charles Hudon, Christian Folin, Karl Alzner

Principales arrivées : Josh Anderson, Tyler Toffoli, Alexander Romanov, Jake Allen, Joel Edmundson, Corey Perry, Michael Frolik

Sénateurs d’Ottawa

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Brady Tkachuk

Le DG Pierre Dorion a acquis de nombreux vétérans cet automne pour assurer une certaine transition dans sa phase de reconstruction. Mais Evgeni Dadonov, Derek Stepan, Erik Gudbranson et Josh Brown ne sont pas nécessairement des joueurs de premier plan.

L’espoir proviendra de Tim Stützle, troisième choix au total en 2020, fumant au Championnat mondial junior, de Josh Norris, formidable à sa première saison dans la Ligue américaine avec 61 points en 56 matchs, des jeunes Drake Batherson, Erik Brannstrom, Alex Formenton et Logan Brown, sans oublier Brady Tkachuk, déjà bien établi à Ottawa. Les défenseurs Jake Sanderson, Jacob Bernard-Docker et Lassi Thomson devraient suivre dans un an ou deux.

Dorion a trouvé un remplaçant à Craig Anderson lors de la morte-saison. Matt Murray, 26 ans, deux fois gagnant de la Coupe Stanley à Pittsburgh, a été obtenu pour un espoir, Jonathan Gruden, et un choix de deuxième tour. On l’a retenu à Ottawa pour longtemps avec une prolongation de contrat de 25 millions pour quatre ans. On a été extrêmement généreux avec lui. Murray vient de connaître sa pire saison en carrière et il a perdu son poste de numéro un chez les Penguins aux mains de Tristan Jarry.

Les Sénateurs feront peut-être illusion en début de saison, mais ils devraient frapper le mur éventuellement. Les partisans de l’équipe peuvent néanmoins se consoler, l’avenir est prometteur dans la capitale nationale !

Le joueur le plus sous-estimé
Mine de rien, l’ailier Connor Brown, obtenu des Maple Leafs de Toronto il y a un an et demi, vient de connaître sa meilleure saison avec 43 points, mais son rôle sera peut-être un peu plus limité cette année.

La recrue à suivre
Tim Stützle, repêché grâce au choix de première ronde des Sharks de San Jose obtenu dans l’échange d’Erik Karlsson, vient d’amasser 10 points en 5 matchs avec l’Allemagne au Championnat mondial junior.

Qui doit en donner plus
Après avoir amassé 41 points à sa première saison complète dans la LNH, Colin White en a obtenu seulement 23 l’an dernier. Les Sénateurs ont besoin de lui au centre en attendant l’émergence des autres.

La pierre angulaire de l’équipe
À 23 ans, le défenseur Thomas Chabot est le meilleur joueur de ce club. Il a amassé 55 et 39 points à ses deux dernières saisons même s’il est mal entouré.

Fiche en 2019-2020 : 25-34-12, 62 points

Classement en saison : 7es de la division Atlantique

Parcours en séries : exclus des séries

Principaux départs : Anthony Duclair, Tyler Ennis, Bobby Ryan, Craig Anderson, Mark Borowiecki, Ron Hainsey

Principales arrivées : Matt Murray, Alex Galchenyuk, Evgeni Dadonov, Derek Stepan, Erik Gudbranson, Josh Brown, Josh Norris, Tim Stützle, Auston Watson

Maple Leafs de Toronto

PHOTO JOHN E. SOKOLOWSKI, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Les Maple Leafs et leurs attaquants vedettes devront impérativement connaître du succès cette année.

La pression commence à monter au sein des bureaux des gestionnaires des Maple Leafs, après une défaite en ronde préliminaire cet été, pour ajouter aux trois éliminations au premier tour lors des saisons précédentes.

Toronto a conservé son formidable noyau d’attaquants avec John Tavares, Mitch Marner, Auston Matthews et William Nylander, mais comme ces quatre-là coûtent 41 millions par année, il a fallu épurer ailleurs…

Deux ailiers efficaces, Kasperi Kapanen et Andreas Johnsson, ont été largués. Au moins, on a récupéré un choix de première ronde pour Kapanen. Si le jeune Nic Robertson, 55 buts en 46 matchs à Peterborough dans la Ligue junior de l’Ontario, et Ilya Mikheyev continuent à progresser, ils allégeront la pression sur le quatuor de vedettes.

La défense a beaucoup changé. Tyson Barrie, pour qui on a sacrifié Nazem Kadri un an plus tôt, n’a pas été retenu après seulement un an. Cody Ceci a lui aussi profité de son autonomie pour changer de camp. Barrie et Ceci n’ont pas été à la hauteur, il faut l’avouer. Pour les remplacer, on vient d’embaucher les joueurs autonomes sans compensation T. J. Brodie et Zach Bogosian. On a été très généreux envers Brodie après une saison de 19 points en 64 matchs à Calgary en lui offrant 5 millions par année sur quatre ans. Frederik Andersen demeure un gardien correct, mal protégé par une défense vulnérable.

L’arrivée des vétérans Joe Thornton et Wayne Simmonds et le retour de Jason Spezza – tous embauchés au rabais – amène de l’expérience. Mais leur reste-t-il encore assez de jambes ? Thornton pourrait même entamer la saison au sein du premier trio. Il y a donc des points d’interrogation à Toronto aussi en prévision de la prochaine saison. L’émergence des Sandin, Lehtonen, Robertson et Mikheyev pourrait faire une différence de taille.

Le joueur le plus sous-estimé
Ilya Mikheyev, un ancien de l’Avangard d’Omsk de Bob Hartley, a surpris avec 23 points en 39 matchs. Voyons s’il pourra se faire un véritable nom à sa deuxième saison en Amérique.

La recrue à suivre
Nick Robertson, 19 ans, a marqué 55 buts en 46 matchs dans la Ligue junior de l’Ontario l’hiver dernier et il a joué dans la ronde préliminaire avec les Leafs. La direction a conseillé à son petit attaquant de 5 pi 9 po de ne pas participer au Championnat mondial junior afin de se préparer pour la saison de la LNH.

Qui doit en donner plus
John Tavares a marqué 26 buts l’an dernier et amassé trois points en cinq matchs lors de la ronde préliminaire. C’est trop peu pour un joueur aussi cher payé.

La pierre angulaire de l’équipe
Auston Matthews, 23 ans, a été de loin le meilleur joueur de son équipe l’an dernier avec 47 buts et 80 points. Avait-on vraiment besoin de faire exploser le plafond salarial en ajoutant Tavares ?

Fiche en 2019-2020 : 36-25-9, 81 points

Classement en saison : 3es de la division Atlantique

Parcours en séries : défaite en ronde préliminaire

Principaux départs : Cody Ceci, Tyson Barrie, Andreas Johnsson, Kasperi Kapanen, Frédérik Gauthier

Principales arrivées : T. J. Brodie, Mikko Lehtonen, Joe Thornton, Wayne Simmonds

Jets de Winnipeg

PHOTO TIRÉE DE NHL.COM

Patrik Laine ne semble plus être heureux à Winnipeg.

Patrik Laine a déclaré à son arrivée au camp d’entraînement qu’il était sur place et qu’il n’y avait rien à ajouter. La jeune vedette des Jets ne semble plus vouloir jouer à Winnipeg, mais on n’est pas parvenu à l’échanger. Le Manitoba, comme Columbus, n’est pas une destination très populaire.

On s’attendait d’ailleurs à pire des Jets l’an dernier à la suite de la perte de quatre défenseurs : Dustin Byfuglien, Jacob Trouba, Tylers Myers et Ben Chiarot. Le club a néanmoins pu s’accrocher parmi les derniers dans la lutte pour une place en séries éliminatoires. Il les aurait ratées par presque rien si la formule des séries n’avait pas été remodelée.

Mais l’expérience n’a pas duré longtemps. Les Jets ont été lessivés en quatre matchs par les Flames de Calgary par un score combiné de 16-6. La série s’est conclue par des défaites de 6-2 et de 4-0. La perte de Mark Scheifele et Patrik Laine dès le premier match n’a évidemment pas aidé.

Les Jets ne se sont pas vraiment améliorés au cours de la saison morte. L’arrivée de Paul Stastny aidera à combler un vide au poste de deuxième centre, mais il aura 35 ans en décembre et sa production a chuté à Vegas l’an dernier. S’il peut tenir le coup un an, le temps que leur premier choix de 2020, Cole Perfetti, soit prêt, la direction sera ravie.

Il y a des trous en défense. Josh Morrissey est l’un des défenseurs les plus sous-estimés de la LNH et Neal Pionk, obtenu avec un choix de premier tour pour Trouba, a sauvé la mise l’an dernier avec 45 points, mais la qualité chute par la suite. On vient d’offrir un généreux contrat de 12 millions pour quatre ans à l’ancien défenseur des Sénateurs d’Ottawa Dylan DeMelo, obtenu à la date limite des échanges pour un choix de troisième tour. DeMelo est un défenseur résolument défensif. Il a obtenu 10 points en 59 matchs l’an dernier. Il n’y a heureusement aucun souci devant le filet avec Connor Hellebuyck, 27 ans, l’un des bons gardiens de la Ligue nationale. En bref, les Jets devront espérer de belles surprises de la part de leurs jeunes s’ils veulent aspirer aux séries éliminatoires cette saison. On ne peut les considérer parmi le groupe de tête dans une division canadienne pour l’instant.

Le joueur le plus sous-estimé
Josh Morrissey joue presque 23 minutes par match et il est en mesure d’amasser une trentaine de points par saison. Il a seulement 25 ans. Les Jets seraient dans la misère s’il n’y était pas.

La recrue à suivre
Dans un monde idéal, le premier choix de 2019, le défenseur gaucher Ville Heinola, 19 ans, sera prêt cette saison. Heinola a entamé la saison à Winnipeg l’an dernier, il a même amassé cinq points en huit matchs, mais on a préféré le renvoyer dans les mineures (il est rentré en Finlande après trois matchs dans la Ligue américaine) pour parfaire son apprentissage. Il vient d’amasser quatre aides en sept matchs au Championnat mondial junior.

Qui doit en donner plus
Après avoir marqué 36 et 44 buts à ses deux premières saisons, Patrik Laine en a compté seulement 30 et 28 à ses deux dernières. Il ne semble plus intéressé par le fait de jouer pour les Jets.

La pierre angulaire de l’équipe
Mark Scheifele est le meilleur attaquant du club. À 27 ans, il est dans la force de l’âge. Il aurait obtenu une deuxième saison de plus de 80 points, n’eût été l’interruption de la saison.

Fiche en 2019-2020 : 37-28-6, 80 points

Classement en saison : 5es de la division Centrale

Parcours en séries : défaite en ronde préliminaire

Principaux départs : Dmitri Kulikov, Cody Eakin

Principales arrivées : Paul Stastny, Ville Heinola, Nate Thompson, Derek Forbort

Flames de Calgary

PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Mark Giordano et Mikael Backlund

Les Flames croient avoir enfin réglé leur problème de gardien au cours de la morte-saison avec l’embauche de Jakob Markström sur le marché des joueurs autonomes.

Le DG Brad Treliving a offert 36 millions sur six saisons à l’ancien numéro un des Canucks de Vancouver. Mais transplanter un gardien d’une organisation à une autre en le couvrant d’or est souvent risqué. Parlez-en aux Panthers de la Floride avec Sergei Bobrovsky, aux Flyers de Philadelphie avec Ilya Bryzgalov, aux Blackhawks de Chicago avec Cristobal Huet ou aux Hurricanes de la Caroline avec Scott Darling.

En défense, les Flames ont perdu leur numéro deux, T. J. Brodie, remplacé par un défenseur moins offensif, Chris Tanev, et Mark Giordano ne rajeunit pas. Tanev devrait jouer avec Giordano au sein de la première paire. Il était limité à 19 minutes l’an dernier à Vancouver.

Le noyau offensif demeure le même. Un premier trio composé de Sean Monahan, Johnny Gaudreau et Elias Lindholm dominant en saison, mais effacé en séries. Une jeune locomotive au sein du deuxième trio, l’ailier Matthew Tkachuk, avec un centre correct, Mikael Backlund, et très peu de profondeur ailleurs à l’attaque.

Les Flames sont durs à cerner. Depuis le congédiement de Bob Hartley en 2016, ils n’ont pas remporté la moindre ronde de séries éliminatoires. Et pourtant, de nombreux spécialistes les placent parmi les favoris à chaque début de saison.

En bref, les Flames pourraient constituer un club plus vulnérable dans une division canadienne…

Le joueur le plus sous-estimé
Le défenseur Rasmus Andersson vient de connaître à 23 ans sa meilleure saison offensive avec 22 points, et 5 points, dont 3 buts, en 10 matchs de séries.

La recrue à suivre
Le choix de premier tour en 2017, le défenseur Juuso Valimaki, revient après une absence d’un an. Ce défenseur gaucher de 22 ans a obtenu 14 points en autant de rencontres cet automne à Ilves, dans la Ligue d’élite finlandaise.

Qui doit en donner plus
Après avoir amassé 82 points la saison précédente, Sean Monahan en a obtenu seulement 48 l’hiver dernier. Mais il s’est repris avec huit points en 10 matchs de séries.

La pierre angulaire de l’équipe
Le capitaine Mark Giordano demeure le pilier, mais à 37 ans (deux de plus que Shea Weber), il ralentit. Sa production est passée de 74 à 31 points en un an.

Fiche en 2019-2020 : 36-27-7, 79 points

Classement en saison : 4es de la division Ouest

Parcours en séries : Défaite au premier tour

Principaux départs : Cam Talbot, T. J. Brodie, Travis Hamonic, Mark Jankowski

Principales arrivées : Jakob Markström, Chris Tanev, Nikita Nesterov, Juuso Valimaki, Dominik Simon

Oilers d’Edmonton

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Connor McDavid

Certains enterrent déjà les Oilers parce qu’ils ont perdu leur défenseur numéro un Oscar Klefbom pour la saison. Mais l’équipe n’est plus à court de relève en défense avec Darnell Nurse, Ethan Bear, Adam Larsson, et les jeunes Evan Bouchard et Philip Broberg à la porte de la LNH. Caleb Jones, le frère de Seth, est aussi dans les plans, et on a embauché Tyson Barrie.

En dépit des critiques et des fausses perceptions, les Oilers d’Edmonton ont constitué l’an dernier la meilleure équipe canadienne en saison avec une fiche de 37-25-9, deux points de plus que les Maple Leafs de Toronto.

Les Oilers ont aussi réglé leur problème de profondeur aux ailes. Leon Draisaitl et Connor McDavid sont de mieux en mieux entourés. L’ailier droit Kailer Yamamoto, 22 ans, a émergé après son rappel des mineures avec 26 points en 27 matchs. Quatrième choix au total en 2016, Jesse Puljujärvi vient de rentrer au bercail après une « grève » en Finlande. Il y a amassé 53 points en 56 matchs à Karpat. L’embauche à coût modique d’un troisième centre, Kyle Turris, permettra de garder Ryan Nugent-Hopkins à la gauche de McDavid. Il vient de connaître à 27 ans sa meilleure saison en carrière avec 65 points en 69 matchs, soit 77 points au prorata d’une saison complète.

Le DG Ken Holland n’a toutefois pas déniché de gardien de premier plan. Il a retenu Mike Smith, qui formera encore un duo avec le nouveau numéro un Mikko Koskinen. Ce gardien finlandais de 32 ans n’a pas été vilain l’an dernier avec une moyenne de 2,75 et un taux d’arrêts de ,917, des statistiques nettement supérieures à la saison précédente. Les Oilers ne devraient pas régresser malgré une contre-performance lors du tour préliminaire contre les Blackhawks de Chicago.

Le joueur le plus sous-estimé
À 22 ans l’an dernier, Ethan Bear, un choix de cinquième ronde en 2015, a été le défenseur le plus utilisé à droite, devant Adam Larsson.

La recrue à suivre
L’entraîneur Dave Tippett ouvre toujours les portes du vestiaire aux recrues avec une certaine réticence. Le défenseur droitier Evan Bouchard n’est pas loin de la LNH. Le jeune homme a amassé 36 points en 54 matchs à seulement 20 ans dans la Ligue américaine l’an dernier.

Qui doit en donner plus
Adam Larsson semble se complaire dans un rôle résolument défensif. Ce défenseur obtenu pour Taylor Hall a amassé seulement six points, dont un but, en 49 matchs. C’est peu pour un quatrième choix au total en 2011.

La pierre angulaire de l’équipe
Connor McDavid demeure le joueur phare de cette organisation, même si Leon Draisaitl a amassé plus de points que lui l’an dernier. Un monstre à deux têtes de talent !

Fiche en 2019-2020 : 37-25-9, 83 points

Classement en saison : 2es de la division Ouest

Parcours en séries : défaite en ronde préliminaire

Principaux départs : Mike Green, Andreas Athanasiou

Principales arrivées : Kyle Turris, Tyson Barrie, Jesse Puljujärvi, Dominik Kahun

Canucks de Vancouver

PHOTO PERRY NELSON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Thatcher Demko

Si Tatcher Demko garde les buts comme en séries éliminatoires, on ne s’ennuiera pas de Jakob Markstrom. En quatre matchs contre Vegas, cet espoir attendu depuis plusieurs années a montré une moyenne de 0,64 et un taux d’arrêts de ,985. L’échantillon est mince cependant, et le DG Jim Benning a sagement embauché l’ancien numéro un des Capitals, Braden Holtby, pour l’épauler.

Un seul club canadien a atteint le deuxième tour des séries éliminatoires l’été passé. Les Canucks de Vancouver le doivent à leurs vedettes montantes, Elias Pettersson, Quinn Hughes, Bo Horvat et Thatcher Demko. Vancouver a perdu un membre de son top 4 défensif, Chris Tanev, qui a cependant été remplacé par un meilleur joueur : Nate Schmidt. Celui-ci a été obtenu pour une bouchée de pain, un choix de troisième tour en 2022, parce que les Golden Knights de Vegas devaient alléger leur masse salariale afin d’accueillir Alex Pietrangelo.

Schmidt, 29 ans, a amassé 31 points en 59 matchs de saison régulière (43 points au prorata d’une saison complète) et il a été le joueur le plus utilisé de Vegas en séries éliminatoires, 23:03 en moyenne par match. Un quatuor constitué de Hughes, de Schmidt, d’Alex Edler et de Tyler Myers n’est pas piqué des vers. Même si Tyler Toffoli a été obtenu en fin de saison seulement, son départ fait mal. On tentera de le remplacer sur le premier trio à la droite de Pettersson et J. T. Miller par Nils Höglander ou Jake Virtanen. Celui-ci a marqué 18 buts en saison régulière, mais amassé trois maigres points en 16 matchs de séries.

Le joueur le plus sous-estimé
Au centre du deuxième trio, Bo Horvat, 25 ans, était en route vers une saison de 63 points, après en avoir obtenu 61 l’année précédente. Il devrait une fois de plus être (bien) entouré de Brock Boeser et Tanner Pearson.

La recrue à suivre
Le choix de deuxième tour en 2019, l’ailier gauche Nils Höglander, a signé son contrat le printemps dernier. Il a obtenu 11 points en 7 matchs au Championnat mondial junior en 2019 avec la Suède. En attendant la reprise des activités, il a été prêté au club Rogle, où il obtenu 14 points en 23 matchs.

Qui doit en donner plus
Le jeune défenseur Olli Juolevi a été repêché cinquième au total en 2016, devant Matthew Tkachuk, Mikhail Sergachev et Charlie McAvoy. On espère le voir se révéler après un hiver encourageant dans la Ligue américaine. Juolevi a même eu droit à un match de séries éliminatoires, mais il est encore loin du niveau des défenseurs nommés ci-dessus.

La pierre angulaire de l’équipe
Elias Pettersson, 22 ans, demeure le joueur le plus important des Canucks. Il a amassé 132 points en 139 matchs à ses deux premières saisons et on a l’impression qu’il n’a pas encore explosé.

Fiche en 2019-2020 : 36-27-6, 78 points

Classement en saison : 3es de la division Ouest

Parcours en séries : défaite au deuxième tour

Principaux départs : Jakob Markström, Chris Tanev, Troy Stecher, Tyler Toffoli

Principales arrivées : Nate Schmidt, Braden Holtby, Nils Höglander