(Sunrise) La présente situation du Canadien peut probablement se résumer à un seul nom : Cam Hillis.

Ce nom ne vous dit rien ? Normal. Cam Hillis n’était sans doute pas très connu avant vendredi matin, mais puisqu’une tuile n’attend pas l’autre dans le camp montréalais, tout indique que ce sympathique attaquant de 21 ans, un joueur du Rocket de Laval et des Lions de Trois-Rivières cette saison, pourrait avoir l’occasion de jouer un premier match dans les grandes ligues, samedi après-midi à Sunrise, contre les Panthers de la Floride.

« Je dirais que je suis chanceux d’être ici, a-t-il admis vendredi à Sunrise. Je sens que j’ai eu à faire face à bien des défis cette saison, de la ECHL à Laval. J’essaie de profiter de mes occasions. Je suis à mon mieux quand j’ai du plaisir et être ici, c’est plaisant… et c’est bon pour la confiance. »

À l’entraînement de vendredi après-midi à Sunrise, Hillis patinait sur le quatrième trio, en compagnie de Michael Pezzetta et Cédric Paquette. Sa présence est soudainement nécessaire parce qu’un autre joueur, Brandon Baddock, qui venait lui-même de disputer son premier match dans la LNH jeudi soir, a été ajouté à la très longue liste COVID-19 du Canadien, une liste qui comprenait déjà 11 noms avant qu’il n’y ajoute le sien. Un autre attaquant, Brendan Gallagher, blessé, demeure un cas douteux pour samedi, ce qui vient ouvrir cette porte inattendue à Hillis.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Cam Hillis

Si on ajoute les joueurs blessés, le Canadien va se retrouver avec une formation qui va peiner à atteindre la barre des 25 millions de dollars en salaire face aux Panthers samedi.

Certains diront une formation pas assez compétitive pour la Ligue nationale…

« C’est sûr qu’il faut que tous nos joueurs soient à leur meilleur, a répondu l’entraîneur Dominique Ducharme. On l’a démontré à Tampa, on a été capables d’aller chercher un point, on aurait pu en mériter deux. Jeudi en Caroline, dans les situations à cinq contre cinq, on a été compétitifs.

« Je pense qu’on peut être compétitifs. Est-ce que c’est la formation que les partisans, surtout les gens du Québec qui sont ici en Floride, croyaient voir au moment d’acheter leurs billets, en septembre ? Sûrement pas. Mais c’est la situation. On va tout donner pour être compétitifs, ça c’est sûr. »

Ce match face aux Panthers sera le premier du Canadien en 2022… et le dernier avant un bout. Le club devait ensuite disputer cinq matchs de suite au Centre Bell, mais puisqu’il ne sera possible de vendre aucun billet, le Canadien a demandé le report de ces matchs, ce qui a été accordé par la LNH. Cela vient donc signifier que le prochain match à l’horaire est celui du 12 janvier contre les Bruins, qui devait avoir lieu au Centre Bell mais qui a été déménagé à Boston.

En attendant, le Canadien devra seulement essayer de survivre face à des Panthers qui reviennent d’un match de neuf buts contre le Lightning de Tampa.

« C’est une équipe qui est explosive en attaque, a noté le gardien Samuel Montembeault. Si on commence à commettre des revirements, ils sont capables d’en profiter, et si on ouvre le jeu, ils vont nous le faire payer. Ce sera important pour nous de jouer de manière disciplinée. »

Le Canadien, qui n’a qu’une seule victoire à ses 10 derniers matchs, devra donc miser sur un premier trio composé de Jonathan Drouin, Nick Suzuki et Jesse Ylönen, et sur un deuxième trio composé de Rafaël Harvey-Pinard, Ryan Poehling et Cole Caufield.

Hills, lui, avait été un choix de troisième tour du Canadien en 2018. Il a disputé six matchs cette saison dans la ECHL, et huit avec le Rocket, avant d’obtenir cette soudaine promotion.

C’est ce genre de saison.

« J’ai seulement essayé d’aborder les choses au jour le jour en retournant avec les Lions, a-t-il ajouté. J’ai retrouvé ma confiance dans la ECHL. Tous les joueurs ou presque doivent passer par là, et je dirais que ça forme le caractère. »