(Tampa) Il y a d’heureux hasards dans la vie, et justement, le premier type que l’on a croisé en arrivant à l’aréna du Lightning mardi soir, c’est Scotty Bowman.

L’ex-coach légendaire du CH s’est mis à rire à travers son masque noir quand on lui a demandé s’il y avait des règles à respecter par ici. « Des règles ? Il n’y a pas de règles », a-t-il dit.

À ses côtés, un journaliste local m’a regardé d’un air suspicieux.

« C’est la Floride ici, il n’y a pas de règles, tout le monde sait ça… » C’est bien vrai : il n’y a pas de règles.

Il y a bien quelques petites affiches sur les portes de l’aréna qui nous rappellent qu’il faut porter un masque, mais ces affiches ont un effet dissuasif équivalant à celui des avertissements que l’on mettait sur les disques de rock ou de rap pour nous prévenir de la présence de paroles explicites. La différence, c’est que personne ne s’est jamais retrouvé aux urgences après avoir écouté un album d’Ozzy Osbourne, sauf peut-être Ozzy lui-même, mais c’était, de mémoire, après avoir mordu une chauve-souris, ce qui n’a jamais été une bonne idée, même avant la pandémie.

« C’est la Floride », ça donne donc une soirée de hockey en Floride comme si de rien n’était.

Dans la section juste sous la galerie de la presse, on a repéré exactement une personne avec un masque. En balayant du regard les autres sections, plus loin, ça avait l’air d’être la moyenne : un fan masqué par section, parfois moins. Bref, il y avait plus de masques devant les filets que dans les gradins.

Le Lightning n’a pas non plus à se préoccuper d’encombrantes mesures sanitaires, puisque tous les sièges disponibles sont à vendre. D’ailleurs, on ne soulignera jamais assez l’importance du septième joueur.

On va le répéter : une chance qu’il fait beau.