Une vingtaine de bâtons au centre de la glace. Des équipes formées à la bonne franquette. Et le « plaisir » retrouvé de jouer au hockey contre ses propres amis et coéquipiers.

C’est ce qui attend les joueurs québécois dans les prochaines semaines, au vu de la décision de Hockey Québec d’annuler tous les matchs de sa fédération jusqu’au 9 janvier, inclusivement.

Pas de matchs sanctionnés, donc. Mais les entraînements seront permis.

Pour Jocelyn Thibault, DG de Hockey Québec, c’est l’occasion d’en appeler « à la créativité des entraîneurs et des intervenants sur le terrain ».

« Je pense qu’il y a moyen dans les prochaines semaines d’amener du fun à nos jeunes, a souligné Thibault en visioconférence, mardi. […] Ils vont avoir autant de plaisir à se retrouver ensemble, dans le respect des mesures sanitaires, en espérant retrouver la compétition plus tard en janvier ou en février. »

D’être en mesure de continuer à patiner et de participer à des entraînements en équipe, je pense que c’est extrêmement positif.

Jocelyn Thibault

La situation épidémiologique au Québec est claire. Les cas montent en flèche depuis une semaine.

S’il y avait tout de même la possibilité de maintenir certains matchs de hockey associatif, il valait mieux jouer de prudence, selon Thibault. C’est ce que le conseil d’administration de Hockey Québec a fait en annulant tous les matchs, incluant ceux du hockey associatif.

« C’était la bonne décision à prendre, assure-t-il. On fait partie de l’effort collectif et on prend ce rôle-là au sérieux. »

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Les hockeyeurs d'une même équipe pourront jouer des parties... entre eux.

Les mesures

Les joueurs de hockey mineur pourront donc continuer à patiner et à faire des tirs vers le filet. Mais en respectant certaines mesures.

La plus importante, c’est qu’il y aura un maximum de 25 personnes sur la glace en tout temps. Incluant les entraîneurs et intervenants, s’il y a lieu.

Il pourra y avoir quelques individus supplémentaires sur le banc, mais avec une distanciation de deux mètres.

Pour les joueurs de plus jeunes catégories, il sera possible d’avoir un parent ou un accompagnateur dans les gradins.

« Souvent, la présence d’un parent est extrêmement importante pour la pratique du sport, indique Jocelyn Thibault. La Santé publique tolère un parent ou un accompagnateur. Ça doit être une personne vaccinée. »

Les vestiaires auront une capacité maximale de 50 %, avec distanciation physique. Si les éclosions ont été peu nombreuses au hockey mineur québécois au cours de l’automne, Thibault maintient que c’est dans les vestiaires que les enjeux ont été relevés.

De façon générale, la plupart des petites éclosions qu’on a eues se sont passées dans le vestiaire. Avec le 50 % de capacité pour les entraînements dans les prochaines semaines, on va arriver à une distanciation plus intéressante.

Jocelyn Thibault

Ces mesures ont été annoncées mardi. François Legault a toutefois annoncé sur Twitter qu’il annoncerait ses plus récentes décisions en lien avec la flambée des cas de COVID-19 mercredi.

Est-ce que l’annonce de mardi serait donc caduque le lendemain ?

« On est toujours à la merci de normes supplémentaires, prévient-il. Pour le moment, ce sont les mesures qui sont applicables. »

« Ce qu’on entend, c’est qu’on a un bout rough à passer. On espère qu’au retour des Fêtes, on soit en mesure le plus rapidement possible, quelque part en janvier, de reprendre les activités le plus normalement possible. »

Il est encore trop pour stipuler quand, ou si, les tournois et les matchs annulés jusqu’au 9 janvier seront repris.

« La situation a tellement bougé dans les quatre ou cinq derniers jours, on a tous et toutes été surpris par l’ampleur des dégâts. […] On va tenter de replacer les matchs plus tard dans la saison, mais au moment où on se parle, au niveau de la province de façon générale, on est un peu en gestion de crise. On veut limiter les dégâts et la propagation le plus possible. »

« Il y a plein de réponses qu’on n’a pas présentement. »