Dominique Ducharme vous le dira : ce qu’il recherche, c’est de la constance. Mais ça, ce n’est pas si facile à obtenir pour personne… et ce n’est pas facile non plus pour Jonathan Drouin.

Le joueur québécois ne connaît certes pas une mauvaise saison, bien au contraire ; ses 14 points en 23 rencontres lui permettent d’obtenir en ce moment le troisième rang au chapitre des marqueurs de son équipe.

Dans son cas, c’est plutôt cette constance si recherchée qui demeure un problème. Exemple récent : à ses cinq derniers matchs, Drouin a récolté 2 points. Mais lors de sa tranche précédente de cinq matchs, il avait récolté… 5 points.

« Des hauts et des bas, comme tout le monde », a résumé Ducharme à son sujet, lundi à Pittsburgh.

« Il faut plus de constance. C’est ce qu’on recherche en ce qui concerne tous nos joueurs, incluant Jonathan. »

Cette réputation du joueur qui fonctionne par séquences, elle suit Drouin depuis qu’il patine sur les glaces de la LNH. Ce n’est donc rien de nouveau, mais cette habitude vient parfois agacer ses plus ardents partisans, qui voient en lui un joueur au potentiel offensif illimité.

« Je ne peux pas sortir de mon style de jeu et en faire trop non plus, a-t-il répondu lundi à Pittsburgh. Je peux contrôler ce que je peux contrôler. […] Je fais des efforts, je patine, j’ai des chances de marquer. Si tout le monde se regarde dans le miroir pour faire son travail, [ça va], mais quand tu essaies de faire le travail de quelqu’un autre, c’est là que ça devient pire. »

Il faut que tout le monde fasse son travail.

Jonathan Drouin

Drouin admet que les défaites qui s’accumulent ne sont rien pour aider au chapitre de l’ambiance au bureau ces jours-ci.

« Il faut essayer de conserver une bonne ambiance ; le passé, c’est le passé, et on n’y peut rien. C’est normal de regarder la colonne des victoires et des défaites, mais il faut se concentrer sur le prochain match, [mardi] contre Pittsburgh. »

Dans l’immédiat, Ducharme tente de faire ce qu’il peut avec ce qu’il a sous la main, et tout indique qu’il va demander à Drouin d’amorcer cette prochaine rencontre en compagnie de Jake Evans et de Joel Armia.

« Il faut trouver une façon de gagner un match, de se sortir de ce pétrin et de passer à autre chose… C’est du moins ce que l’on l’espère », a ajouté celui qui porte le maillot au numéro 92.

Dans le but de changer des choses aussi, Ducharme va demander à Mathieu Perreault de patiner sur le premier trio du club, en compagnie de Mike Hoffman et de Nick Suzuki.

Cette promotion peut paraître étonnante pour Perreault, qui a récolté 4 points en 13 matchs cette saison. Mais il est aussi le seul attaquant de ce club à afficher un différentiel positif (+ 2), ce qui n’est pas rien dans cette saison où les côtés positifs sont assez difficiles à trouver.

Ducharme y voit d’autres raisons.

« On essaie d’avoir une présence au filet sur chaque trio, et Mathieu aime aller au filet », a expliqué l’entraîneur-chef.

« Ça ne donne rien d’avoir trois joueurs qui vont se tenir à l’extérieur. On a besoin de cette présence-là aussi à l’intérieur et près du filet… On n’a pas beaucoup de production offensive en ce moment, ça prend plus de rondelles au filet, et ça prend plus de monde au filet aussi. C’est un peu ce qu’on essaie de faire avec nos trios. »

Un retour pour Evans ?

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Jake Evans

Tout indique que Jake Evans, blessé lors du match du 9 décembre au Centre Bell contre les Blackhawks de Chicago, pourra faire un retour ce mardi à Pittsburgh, lors de l’affrontement face aux Penguins. À l’entraînement de lundi, l’attaquant a patiné au sein d’un trio complété par Jonathan Drouin et Joel Armia. Rappelons qu’Evans a récolté 6 points en 24 rencontres cette saison. Les deux autres absents qui pourraient revenir sous peu sont le défenseur Sami Niku et l’attaquant Brendan Gallagher, tous deux sur le protocole de la COVID-19. Mais l’entraîneur-chef Dominique Ducharme ne s’attend pas à les revoir avant le match de samedi au Centre Bell, lors de la visite des Bruins de Boston.