Les Canucks ont pigé dans la vieille garde pour relancer leur jeune équipe.

Après Bruce Boudreau comme entraîneur, Vancouver vient de nommer Jim Rutherford, 72 ans, au poste de président et directeur général intérimaire.

L’arrivée de Rutherford indique clairement les intentions du propriétaire de l’équipe, Francesco Aquilini. Rutherford n’est pas réputé pour les reconstructions, plutôt la finition.

À Pittsburgh, on lui a demandé lors de son embauche en 2014 de faire gagner un club qui, malgré tout son talent, peinait à franchir le deuxième tour.

Rutherford a pris ses décisions sans penser au lendemain. Et les Penguins ont remporté deux Coupes consécutives.

Notre homme a eu le flair d’identifier les lacunes de l’équipe. Le noyau constitué de Crosby, Malkin, Letang et Fleury faisait des jaloux, mais il manquait de caractère et de robustesse.

De grosses transactions

Rutherford a eu le courage d’échanger l’un de ses meilleurs buteurs, James Neal, 40 buts deux ans plus tôt, contre un joueur moins doué, certes, mais plus fougueux, Patric Hornqvist. L’arrivée de celui-ci allait contribuer à changer d’une certaine façon l’identité de l’équipe.

Dès la première année de son règne, Rutherford a aussi sacrifié un choix de première ronde en 2015, un choix de première ronde en 2016, son meilleur espoir Kasperi Kapanen et un jeune Brandon Sutter pour obtenir David Perron, Phil Kessel, Daniel Winnik et Nick Bonino.

Il a sacrifié quatre autres choix de première ronde lors des années suivantes, quelques choix de deuxième ronde et des espoirs, laissé l’avenir du club dans un état précaire. Mais qu’importe, il peut dire mission accomplie, Pittsburgh a remporté ses Coupes Stanley.

Vancouver n’est évidemment pas dans la même situation. Les Canucks sont d’abord à sept points de la dernière place donnant accès aux séries éliminatoires, avec deux matchs de moins à disputer que Nashville et quatre autres rivaux à devancer.

Les Canucks ont déjà remporté leurs deux premiers matchs avec leur nouvel entraîneur Bruce Boudreau.

Vancouver a de bons éléments en place. Deux jeunes centres de talent, Bo Horvat et Elias Pettersson, en plus de J. T. Miller. Le talent ne manque pas aux ailes avec Brock Boeser, Nils Hoglander, Conor Garland et Vasili Podkolzin.

Un bon partenaire d’échanges

Si Rutherford applique la même formule éprouvée à Pittsburgh, il pourrait bien sacrifier l’un de ses jeunes attaquants pour un joueur plus expérimenté et robuste.

Vancouver possède l’un des meilleurs défenseurs offensifs de la LNH, Quinn Hughes, Oliver Ekman-Larsson est un défenseur de qualité malgré son salaire surdimensionné, mais il y a un manque de profondeur en défense. En l’absence d’Ekman-Larsson, dont l’état est évalué au quotidien, Tyler Myers et Luke Schenn forment la première paire, Noah Juulsen et Kyle Burroughs la troisième.

Comptez aussi sur Rutherford pour piger dans les choix au repêchage pour renforcer son club si Vancouver est dans une lutte pour une place en séries éliminatoires à la date limite des échanges.

Voilà qui pourrait rendre les choses intéressantes pour Jeff Gorton et le Canadien. Apparait soudainement un partenaire sans crainte de dilapider ses biens à long terme pour obtenir des solutions à court terme.

Rutherford a effectué 59 échanges au cours de son règne de six ans à Pittsburgh, et plusieurs d’importance.

L’action ne devrait pas manquer à Vancouver…

Où sont les gardiens québécois ?

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Marc-André Fleury

Seuls trois gardiens dans l’histoire de la LNH ont remporté au moins 500 matchs. En l’emportant 2-0 au Centre Bell jeudi soir, Marc-André Fleury a rejoint Martin Brodeur et Patrick Roy. Trois Québécois. Roberto Luongo est quatrième. Mais, à 37 ans, Fleury est aussi le dernier gardien de but numéro un du Québec. Le seul autre gardien régulier de la belle province, Jonathan Bernier, partage le travail avec Mackenzie Blackwood. Bernier a 33 ans.

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