C’était assez évident par sa simple présence devant les caméras, et Dominique Ducharme l’a ensuite confirmé : Jake Allen effectuera son retour au jeu ce mercredi, à Washington, contre les Capitals.

Allen a subi une commotion cérébrale, le 13 novembre, quand il a été victime d’une violente collision avec l’attaquant des Red Wings de Detroit Dylan Larkin.

« Le jeu est tellement rapide, ce l’est trop pour s’arrêter et se tasser. Je ne pense pas que c’était intentionnel, il voulait foncer au filet et si j’avais été dans ses souliers, j’aurais fait la même chose », a assuré Allen.

Le cas du Néo-Brunswickois a toutefois démontré l’utilité du protocole des commotions cérébrales de la LNH, car il assure qu’il se sentait bien sur le coup, malgré la force de l’impact.

« Je savais que si je restais étendu, on me retirerait du match. Mais les observateurs indépendants [de la LNH] ont fait leur travail et m’ont retiré du match. Avec le recul, c’était la chose à faire. En faisant les tests, il y avait des trucs qui n’allaient pas. »

En fait, Allen a du vécu en la matière. Il a en effet raconté qu’il croyait avoir été « le premier gardien à se faire retirer d’un match en raison du protocole des commotions cérébrales », à l’époque où il jouait pour les Blues de St. Louis.

Il nous a été impossible de corroborer l’information. Selon les sites de référence en matière de blessures, c’était la première commotion diagnostiquée pour Allen dans la LNH. Même en épluchant les rapports de matchs où il n’a pas joué les 60 minutes, il semble que c’était toujours lié à des performances, à une blessure à son adjoint.

Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’un détail, et Allen a tenu des propos intéressants sur sa perception de ce protocole. L’initiative fait parfois grogner les joueurs, qui n’aiment évidemment pas quitter un match de force. Mais c’est le travail des évaluateurs indépendants de la LNH de s’en assurer.

« C’est là depuis longtemps, les joueurs comprennent que ça fait partie du jeu et ils le font pour notre sécurité, notre santé. Ça peut être frustrant de devoir s’absenter en plein milieu d’un match. Mais avec le recul, je suis reconnaissant, car j’aurais peut-être juste essayé de jouer en dépit de ça. Ils le font pour les bonnes raisons, la santé passe devant le hockey », a dit Allen.

Le gardien a même précisé qu’il avait dû retirer une bonne partie de son équipement pour effectuer le test, « car il y a des exercices d’équilibre », a-t-il expliqué. « Mais c’est pour les bonnes raisons », a-t-il répété.

Sans Kulak

Allen reviendra au jeu, et Cédric Paquette s’approche d’un retour. Ducharme a toutefois assuré que Ryan Poehling resterait au centre du quatrième trio même si le Gaspésien est prêt. « Cédric peut jouer à l’aile », a rappelé Ducharme.

Que de bonnes nouvelles pour le Tricolore à l’infirmerie, donc ? Pas si vite. Absent de l’entraînement lundi, Brett Kulak a fait une brève apparition sur la patinoire mardi, pour ensuite retraiter au vestiaire. Il ne sera finalement pas du voyage de trois matchs en quatre jours que les Montréalais effectueront à Washington, Buffalo et Pittsburgh. Kulak est blessé au bas du corps.

Son absence devrait donc permettre à Mattias Norlinder de poursuivre son audition. Le Suédois formait de nouveau un duo avec David Savard à l’entraînement. L’absence de Kulak pourrait aussi sonner le glas de l’expérience d’une formation à 11 attaquants et 7 défenseurs, que Ducharme a déployée samedi.

Kulak compte 5 mentions d’aide en 20 matchs cette saison et montre un différentiel de - 5. Il joue en moyenne 16 min 22 s par match.

La formation à l’entraînement

Toffoli-Suzuki-Caufield
Drouin-Dvorak-Anderson
Lehkonen-Evans-Gallagher
Pezzetta/Paquette-Poehling-Armia

Chiarot-Petry
Norlinder-Savard
Romanov-Wideman
Niku

Allen
Montembeault