(Chicago) Les Blackhawks de Chicago ont congédié leur entraîneur-chef Jeremy Colliton ainsi que les entraîneurs adjoints Tomas Mitell et Sheldon Brookbank, et nommé Derek King au poste d’entraîneur-chef par intérim.

Les Blackhawks ont annoncé la nouvelle samedi après-midi par voie de communiqué. Au passage, ils ont précisé que Marc Crawford, Jimmy Waite, Matt Meacham et Dylan Crawford vont conserver leurs postes actuels au sein du personnel d’entraîneurs de l’équipe.

Par ailleurs, Anders Sorensen occupera le rôle d’entraîneur-chef par intérim avec les IceHogs de Rockford, le club-école des Blackhawks dans la Ligue américaine, en remplacement de King.

Âgé de 54 ans, King était l’entraîneur-chef de Rockford depuis le 25 avril 2019. Auparavant, il avait occupé le poste d’entraîneur-chef par intérim des IceHogs du 6 novembre 2018 jusqu’à la fin de la saison 2018-2019.

King a joué pendant 14 campagnes dans la LNH à commencer avec les Islanders de New York lors de la saison 1986-1987. Il a aussi revêtu les uniformes des Whalers de Hartford, des Maple Leafs de Toronto et des Blues de St. Louis.

En 830 matchs dans la LNH, il a récolté 612 points, dont 261 buts. Il a ajouté quatre buts et 17 mentions d’aide en 47 parties éliminatoires.

Colliton, un Albertain de 36 ans, avait été nommé au poste d’entraîneur-chef des Blackhawks le 6 novembre 2018 à la suite du congédiement de Joel Quenneville. Il était alors devenu le 38e entraîneur-chef dans l’histoire de l’équipe.

Il a dirigé 205 parties derrière le banc des Blackhawks, affichant un dossier de 87-92-26. Il venait d’entamer la première année d’une prolongation de contrat de deux ans. Son licenciement survient exactement trois ans après sa nomination.

Sous son règne, les Blackhawks ont participé aux séries éliminatoires en 2020. Après avoir éliminé les Oilers d’Edmonton en quatre matchs dans une ronde de qualification, ils ont subi l’élimination en cinq parties face aux Golden Knights de Vegas.

Les Blackhawks (1-9-2) connaissent un difficile début de saison, avec une récolte de quatre points, ce qui les laisse au 31e rang parmi les 32 clubs de la Ligue nationale de hockey. Vendredi soir, ils ont subi une défaite de 5-1 à Winnipeg.

Le licenciement de Colliton est le plus récent chapitre d’une période difficile pour une organisation qui a déjà été vue comme l’une des mieux cotées dans la LNH.

Le 26 octobre dernier, les Blackhawks ont publié un rapport qui a montré que des hauts dirigeants avec l’organisation ont grandement ignoré des allégations selon lesquelles Brad Aldrich, un instructeur adjoint, avait agressé sexuellement Kyle Beach, un ancien choix de première ronde, pendant l’avancée des Blackhawks jusqu’à leur conquête de la coupe Stanley en 2010.

Aldrich avait déclaré à des enquêteurs qu’il s’agissait d’un acte consensuel.

Dans la foulée de ce rapport, Stan Bowman, directeur général et président des opérations hockey chez les Blackhawks, a remis sa démission. Al MacIsaac, un autre haut dirigeant au sein de l’équipe, a également quitté l’équipe. La LNH a aussi imposé à l’organisation une amende de 2 millions.

De plus, Quenneville, qui était l’entraîneur-chef des Blackhawks au moment de l’incident allégué, a démissionné de son poste d’entraîneur-chef des Panthers de la Floride.

« Les deux dernières semaines ont été extrêmement difficiles pour notre organisation et nous avons dû accepter un nombre de changements nécessaires », a déclaré Danny Wirtz, chef de la direction des Blackhawks dans un communiqué de presse publié sur le site web de l’équipe.

« Alors que nous cherchons à aller de l’avant, nous savons que nous devons de nouveau mériter la confiance de nos partisans, et nous sommes reconnaissants du soutien de la communauté entière pendant que nous travaillons vers cela. »

De son côté, Kyle Davidson, directeur général par intérim depuis le départ de Bowman, a rappelé que l’objectif de l’organisation n’avait pas changé.

« Nous voulons bâtir un système de hockey élite, et nous ne l’avons pas livré. Notre jeu et notre niveau de compétitivité doivent être meilleurs. Chaque match, chaque présence sur la glace.

« Les changements au sein du personnel d’entraîneurs aujourd’hui sont difficiles, surtout si l’on tient compte des incroyables liens personnels que Jeremy et d’autres ont tissés avec nos joueurs au fil de leur développement. »

Quant à King, il estime que l’équipe ne manque pas de talent, et il s’est dit prêt à accomplir le travail nécessaire pour permettre à l’organisation de connaître du succès.