Il y a des équipes qui passent beaucoup de temps sur la route… et puis, il y a les Islanders de New York.

L’ancien club de Mike Bossy a l’habitude de la vie de nomade, allant de rumeurs de déménagement à véritables déménagements depuis maintenant une génération en entier.

Après avoir choisi de rester à Long Island, puis d’aller à Brooklyn, puis de revenir à Long Island, les Islanders vont, enfin, avoir un nouveau domicile longue durée : le UBS Arena, une chic bâtisse de 1,5 milliard de dollars, érigée à Belmont Park, à une vingtaine de minutes en voiture de l’ancien domicile.

Seulement voilà, le UBS Arena n’est pas encore prêt—il le sera le 20 novembre—, et en attendant, les visiteurs de jeudi soir au Centre Bell doivent faire exactement ça : visiter. Ce match face au Canadien sera d’ailleurs leur huitième de suite sur la route, et en tout, ils auront disputé 13 rencontres sur des glaces ennemies avant de pouvoir s’installer dans leur nouvelle maison.

Comme entraîneur, on gère ça comment ?

« Chaque match est un match à l’étranger, alors c’est toujours la même stratégie !, a commencé par répondre Barry Trotz, celui qui dirige cette équipe. La particularité de ce calendrier, c’est qu’on a joué plusieurs matchs et ensuite, on a eu des longs congés. Alors il faut mettre la pédale au plancher, lever le pied, puis la remettre au plancher. »

Ce qui n’est pas si facile. Tenez, les Islanders vont jouer au Centre Bell jeudi soir après avoir eu une pause de quatre jours, puisque leur dernier match remonte à samedi dernier, le 30 octobre, à Nashville. Avant cette virée chez les Predators, les Islanders avaient disputé leur match précédent à Las Vegas… le dimanche 24 octobre !

« Nous n’avons pas été en mesure de trouver un rythme, a ajouté l’entraîneur. On peut tenir des entraînements tant qu’on veut, ce n’est jamais la même chose qu’une situation de match. Alors nous avons eu à composer avec cette réalité. »

Cette réalité fait en sorte que les Islanders se retrouvent avec une fiche de 3-2-2 pour un total de huit points, seulement deux de plus que la récolte du Canadien. Les Islanders ont toutefois disputé quatre matchs en moins.

Il est donc assez difficile pour le moment de savoir de quoi cette équipe est faite. Jean-Gabriel Pageau, lui, est toujours à la recherche de son premier but de la saison après six matchs.

Ce qui ne semble pas trop inquiéter Barry Trotz.

« Il passe probablement inaperçu, mais il est l’un des meilleurs joueurs dans les deux sens de la patinoire et ce, dans toute la ligue, a tenu à dire Trotz. Mais ce que j’aime vraiment de lui, c’est qu’il s’élève plus la pression est grande. Dans les séries, tu veux pouvoir miser sur un gars comme ça. »

Pageau, lui, estime que le travail n’est pas terminé.

« Je pense que je peux en donner encore un peu plus à cette équipe, a-t-il expliqué. Je continue à travailler sur mon jeu, sur ce que je peux apporter pour aider l’équipe. »