(Los Angeles) Les têtes continuent de rouler à la suite des révélations dans l’affaire Brad Aldrich.

L’entraîneur-chef des Panthers de la Floride, Joel Quenneville, a démissionné de son poste. Son adjoint, Andrew Brunette, assurera l’intérim.

Quenneville était l’entraîneur-chef des Blackhawks de Chicago quand les agressions alléguées par Kyle Beach ont été rapportées, pendant les séries de 2010. Selon le rapport d’enquête publié mardi, Quenneville faisait partie du cercle restreint de dirigeants qui étaient au fait des accusations, et qui n’ont pas réagi.

Un autre de ces dirigeants, Stan Bowman, a également démissionné de ses fonctions de directeur général des Blackhawks, mercredi.

« Au terme de ma rencontre avec M. Quenneville à mon bureau cet après-midi, toutes les parties ont convenu qu’il n’était plus approprié qu’il demeure entraîneur-chef de la Floride », a déclaré le commissaire de la LNH, Gary Bettman, dans un communiqué publié tard jeudi.

Dans le même communiqué, Bettman affirme qu’il devra rencontrer Quenneville si ce dernier souhaite retrouver un emploi dans la LNH « afin de déterminer les conditions appropriées ». Bettman indique aussi qu’« aucune autre action » n’est nécessaire de la part de la LNH dans le cas précis de l’entraîneur déchu.

« Il va sans dire que la conduite décrite dans le rapport est troublante et inexcusable, a déclaré Matt Caldwell, président et chef de la direction des Panthers. C’est en contradiction directe avec nos valeurs en tant qu’organisation. »

Joel Quenneville s’est exprimé jeudi sur le sujet. « Avec regret et contrition, j’annonce ma démission en tant qu’entraîneur-chef des Panthers de la Floride. Je veux exprimer ma tristesse pour la douleur dont ce jeune homme, Kyle Beach, a souffert. Mon ancienne équipe, les Blackhawks, a échoué avec Kyle, et j’ai ma part de responsabilité. Je veux réfléchir à comment cela est arrivé et prendre le temps de m’éduquer sur la façon d’assurer que le milieu du hockey est sécuritaire pour tout le monde », a-t-il énoncé.

Bettman doit aussi rencontrer ce vendredi le directeur général des Jets de Winnipeg, Kevin Cheveldayoff. Ce dernier était assistant au directeur général et était lui aussi au fait des allégations.

Les Jets ont joué à Los Angeles jeudi soir ; Cheveldayoff était avec l’équipe pour ce voyage en Californie, mais il n’est pas su s’il assistait à la rencontre de jeudi. Il faudra voir s’il remettra lui aussi sa démission.

Coïncidence du calendrier, les Blackhawks affrontent les Jets à Winnipeg le 5 novembre. On devine le cirque si Cheveldayoff restait en poste…

Controverse mardi

Quenneville était derrière le banc des Panthers, mercredi, et ce, malgré le fait qu’il était su que Bettman devait le rencontrer jeudi pour faire le point sur la situation. Beaucoup ont décrié sa présence sur les réseaux sociaux.

Quenneville n’a pas rencontré les médias après le match. C’est plutôt son directeur général, Bill Zito, qui l’a fait, et il a qualifié les informations de « troublantes ».

Quenneville en était à sa troisième saison à la barre des Panthers. Auparavant, il a été entraîneur-chef des Blackhawks (2008-2018), de l’Avalanche (2005-2008) et des Blues (1997-2004). Il a aussi été adjoint chez les Nordiques et l’Avalanche.

Quenneville vient au deuxième rang de l’histoire des entraîneurs dans la LNH, avec 969 victoires. Il compte aussi trois bagues de la Coupe Stanley, les trois avec Chicago. À eux seuls, ces chiffres lui assuraient pratiquement une place au Temple de la renommée du hockey. Il y a lieu de croire que cette histoire pourrait lui fermer les portes du temple.