(Seattle) Bien qu’il ait témoigné dans le cadre de la vaste enquête menée sur les allégations d’agressions sexuelles étouffées par la direction des Blackhawks de Chicago au printemps 2010, Marc Bergevin n’est pas visé par le rapport incendiaire dévoilé ce mardi.

L’actuel directeur général du Canadien était, à l’époque, directeur du personnel des joueurs des Hawks.

Un ex-joueur des Blackhawks poursuit l’organisation ainsi que son ex-entraîneur vidéo Bradley Aldrich, qui l’aurait agressé au printemps 2010, alors que l’équipe s’apprêtait à remporter la Coupe Stanley. Aldrich a plus tard été reconnu coupable d’agression sexuelle dans une autre cause.

En juin dernier, l’organisation a confié à la firme Jenner & Block le mandat de mener une enquête indépendante sur cette affaire. Le cabinet juridique conclut aujourd’hui que l’état-major des Hawks était au courant des agissements d’Aldrich, mais qu’aucune mesure n’a été prise contre l’employé ou pour aider la victime.

John McDonough, Stan Bowman, Kevin Cheveldayoff et Joel Quenneville, respectivement président, directeur général, DG adjoint et entraîneur-chef du club à l’époque, ont tous contribué à étouffer l’affaire, peut-on lire dans le rapport. Bowman, qui était toujours en poste à Chicago jusqu’à mardi matin, a été invité à démissionner.

Employé des Blackhawks de 2005 à 2012, Bergevin était directeur du personnel des joueurs au moment des faits allégués. Il a plus tard été promu adjoint au directeur général avant d’être embauché comme DG du Canadien, en 2012.

En juin dernier, au cours d’un point de presse, il a indiqué qu’il n’était au courant d’aucun des évènements qui ont secoué les Hawks en 2010.

Paul Wilson, directeur des communications du Tricolore, a confirmé à La Presse que Bergevin avait été au nombre des 139 témoins interrogés dans le cadre de l’enquête de Jenner & Block l’été dernier. France-Margaret Bélanger, présidente sports et divertissement du groupe CH, l’y a accompagné.

Le rapport de 107 pages, rendu public sur le site de la firme, identifie clairement les principaux acteurs de cette affaire, mais ne mentionne nulle part le nom de Bergevin. Chez le Tricolore, on considère cette affaire comme réglée.