(Québec) La ministre déléguée à l’Éducation et responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, s’« explique mal que ça prenne 48 heures » à la LHJMQ pour statuer sur le sort de deux joueurs des Tigres de Victoriaville formellement accusés d’agression sexuelle, mardi.

Mme Charest appelle le circuit Courteau à être « exemplaire », laissant entendre que Nicolas Daigle et Massimo Siciliano doivent être suspendus, voire bannis de la ligue.

Pour le moment, par son indécision, la LHJMQ n’est « définitivement pas » exemplaire, a-t-elle affirmé lors d’une mêlée de presse peu de temps avant la période des questions à l’Assemblée nationale.

L’agression sexuelle serait survenue dans la nuit du 5 au 6 juin, à l’hôtel Entourage sur-le-Lac, à Lac-Beauport, alors que les Tigres célébraient leur conquête de la Coupe du Président. Daigle et Siciliano, qui ont aujourd’hui 19 ans, auraient agressé sexuellement une jeune femme, qui ne peut être identifiée.

Dans un communiqué, la LHJMQ a dit prendre au sérieux ces accusations et ajoute que le Bureau du commissaire Gilles Courteau « analysera la teneur des accusations et le dossier présenté à la cour ». « Une décision sera par la suite communiquée à l’intérieur des 48 prochaines heures en ce qui a trait au statut des joueurs dans la LHJMQ », indique-t-elle.

« Je m’explique mal comment la ligue n’est pas arrivée avec déjà une décision, a réagi la ministre Charest. Quarante-huit heures pour prendre fait et acte d’une situation qu’on connaissait déjà… Ils savaient qu’il y avait une problématique. Une petite planification aurait pu être faite. »

Son comportement, « ce n’est pas excellent » pour l’image du sport, selon elle.

Une sanction sévère contre les deux joueurs est incontournable, selon la ministre. « Je m’attends à ce que la ligue soit exemplaire là-dedans, montre l’exemple, parce que ce sont des accusations très graves », a-t-elle ajouté, rappelant les actions du gouvernement contre la violence sexuelle.