Nouveau revirement dans le scandale de racisme qui secoue la planète hockey : le directeur général de la Ligue de hockey d’Ukraine (LHU) affirme avoir été congédié par la fédération de son pays en raison de ses positions antiracistes.

Les images choquantes ont d’abord fait le tour du monde. Pendant un match disputé la semaine dernière, Andrei Denyskin, du HC Kremenchuk, a été aperçu en train de mimer un geste raciste adressé à Jalen Smereck, joueur américain de race noire évoluant avec le HC Donbass Donetsk.

Mercredi, la LHU a annoncé avoir suspendu Denyskin pour un total de 13 parties en plus de lui imposer une amende. La relative clémence de la peine a enflammé les réseaux sociaux, alors que bon nombre de partisans, de chroniqueurs et de journalistes couvrant le hockey souhaitaient une suspension bien plus longue, voire un bannissement à vie du hockey international.

Voilà toutefois que, jeudi matin, le directeur général de la LHU, Eugene Kolychev, a annoncé sur son compte Twitter que la Fédération de hockey ukrainienne l’avait démis de son poste en raison de ses prises de position.

« J’ai parlé ouvertement de racisme au hockey ukrainien, et la fédération m’a congédié, a-t-il écrit. Est-ce que ça réglera le problème ? Non. Est-ce que ça me fera taire ? NON ! »

Kolychev a ajouté dans un message subséquent que son opinion avait été « ignorée » dans les discussions menant à la suspension du joueur fautif.

« Je demande publiquement à la Fédération internationale de mener sa propre enquête sur l’incident et d’aider à mettre fin au racisme. Jalen, nous sommes derrière toi ! », a-t-il encore écrit.

La veille, Kolychev, toujours par le truchement des réseaux sociaux, avait indiqué que la sanction imposée à Denyskin avait été déterminée par le comité disciplinaire de la Fédération ukraininenne et non par la ligue. Il avait ouvertement manifesté son appui à Jalen Smereck.

Il avait également lui-même relayé l’information selon laquelle quatre équipes du circuit, dont le HC Donbass Donetsk, avaient adressé au nouveau président de la Fédération internationale, Luc Tardif, la demande de bannir Andrei Denyskin de toute compétition sanctionnée par la Fédération.