Pendant que Mathieu Perreault tentait d’aider les Jets de Winnipeg à renverser le Canadien de Montréal en finale de la section Nord lors des dernières séries éliminatoires de la LNH, un nouveau chandail s’est ajouté à sa garde-robe. Un chandail qu’il n’a pas hésité à sortir vendredi matin, un peu pour enjoliver le décor, mais surtout par fierté.

Ce morceau de vêtement, c’est un chandail blanc orné du logo du Tricolore, qui a suscité la curiosité des journalistes au moins autant, sinon davantage, que le rôle que lui réservera l’entraîneur-chef Dominique Ducharme lorsque s’ébranlera le calendrier du Canadien en octobre.

Ce chandail se trouvait derrière lui pendant la durée de la visioconférence convoquée par le Canadien à la suite de l’entente d’un an que Perreault a signée avec la formation montréalaise jeudi soir, après sept saisons passées avec les Jets.

Il a toutefois fallu quelques questions avant de mieux comprendre comment le fameux chandail était arrivé là.

« Je l’avais déjà. J’ai juste ressorti mon vieux chandail du Canadien et je l’ai accroché pour faire ce meeting, en fait. Voilà », a-t-il d’abord expliqué, à une première question, grand sourire aux lèvres.

À une autre question, Perreault a souligné que ce chandail avait été laissé chez lui par des amis et qu’il l’avait épinglé, car ça faisait meilleure allure qu’un mur blanc.

La question clé a suivi quelques instants plus tard, et Perreault y a répondu sans se défiler.

« Je l’ai eu… pendant [la série entre les Jets et le Canadien] », a ensuite révélé Perreault, en marquant une brève hésitation et en ricanant une fois de plus.

Mes chums, ce sont vraiment des passionnés de hockey et des fans du Canadien. Voilà, c’est un chandail qui fait partie de ça.

Mathieu Perreault

L’anecdote du chandail au mur n’était pas la seule raison pour laquelle Perreault avait le sourire vendredi matin.

« Dès que je suis devenu agent libre, que les conversations ont commencé et que Montréal a montré de l’intérêt, il y avait une petite flamme qui s’allumait en moi, que je ne pouvais pas ressentir avec les autres équipes qui appelaient », a-t-il affirmé.

« C’est comme un rêve de jeunesse qui se réalise, et d’avoir la chance de sauter sur la glace du Centre Bell avec un chandail du Canadien, c’est une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer. Honnêtement, quand ça s’est décidé hier [jeudi], j’étais tellement content. L’émotion que je vivais était tellement incroyable. C’est vraiment le fun. J’ai hâte que ça commence. »

En se joignant au Canadien, Perreault rejoindra l’une des formations contre lesquelles il a été le plus prolifique depuis son entrée dans la LNH. Tout comme contre les Sénateurs d’Ottawa et les Panthers de la Floride, Perreault a inscrit 10 buts face au Tricolore. Il n’a pas fait mieux contre aucune autre équipe de la ligue.

« J’ai toujours eu du succès quand je suis venu jouer au Centre Bell, et je me dis que j’aurai la chance de jouer 41 parties durant une année. Alors pourquoi pas ? C’est un édifice où j’ai toujours aimé jouer. »

Si Perreault a choisi Montréal, c’est que le Canadien répondait aussi aux critères qu’il recherchait lorsqu’il a su qu’il explorerait le marché des joueurs autonomes.

« J’ai eu la chance à Winnipeg d’avoir du succès et d’obtenir un contrat lucratif qui a été incroyable. Je suis à un point dans ma carrière où le côté argent est un peu moins important », a souligné Perreault, qui a eu de très bons mots pour l’organisation des Jets, notamment l’entraîneur-chef Paul Maurice.

« C’était vraiment plus trouver une place où je serais à l’aise et heureux, et Montréal remplissait toutes les cases. Avec ma famille et tout, c’était la meilleure des choses. On était vraiment contents quand Montréal a montré de l’intérêt. J’ai tout de suite dit à mon agent : Montréal, c’est au top de ma liste. On est bien contents que l’on se soit entendus. »

Perreault a eu une première discussion avec l’entraîneur-chef Dominique Ducharme. L’attaquant québécois se dit prêt à jouer au centre si le besoin se fait sentir, et il est conscient qu’il pourrait tenir un rôle un peu semblable à celui de Corey Perry, maintenant avec le Lightning de Tampa Bay.

« Ça peut être similaire, honnêtement. À Winnipeg, j’étais employé à toutes les sauces, et je pense que c’est un peu la même chose que Dominique voit en moi. Corey et moi sommes des joueurs différents, mais c’est un rôle qui me plairait, de pouvoir amener de l’énergie, du leadership, de l’expérience. Amener mon talent offensif et aider en avantage numérique. »