Deux ans plus tard, Mattias Norlinder devrait finalement pouvoir mettre les pieds à Montréal et rencontrer les membres de l’organisation qui l’a repêché !

Le Suédois, l’un des espoirs les plus attendus par les partisans du Tricolore, a paraphé son premier contrat avec le Canadien, a annoncé le club jeudi matin.

« Je reçois des messages de plein d’amis, de gens de Montréal aussi. C’est la première étape, c’est un rêve qui devient réalité, a confié Norlinder à La Presse, dans une courte conversation téléphonique. C’est vraiment excitant, je suis content de faire partie de l’organisation. »

L’entente le lie au CH pour trois saisons. Par contre, s’il ne se taille pas une place dans la formation au camp, il devra être renvoyé aux Indians de Frölunda, en première division suédoise, parce qu’il y détient aussi un contrat valide pour la prochaine saison. Norlinder ne pourra donc pas jouer à Laval l’an prochain : ce sera Montréal ou Frölunda.

Cela dit, sa simple présence au camp sera déjà une nouvelle en soi. Norlinder n’était pas à Vancouver quand le Canadien l’a repêché, en 2019. Il n’a jamais même visité la ville où il tentera de faire carrière ! Et n’a toujours pas rencontré Marc Bergevin, selon ses dires.

« La première année, j’étais blessé lors du camp de développement, donc je ne suis pas venu. L’an passé, le camp avait été annulé en raison de la COVID-19. J’ai rencontré [le directeur du développement des joueurs] Rob Ramage quelques fois. J’ai aussi rencontré le dépisteur suédois du Canadien. »

Une autre saison en Suède

En 2020-2021, le défenseur de 5 pi 10 po et 179 livres a disputé une première saison dans la meilleure division de son pays natal.

Son coup de patin fluide lui a valu d’être en vedette dans quelques séquences qui ont abondamment circulé sur les réseaux sociaux. Ça s’est toutefois traduit par une récolte offensive modeste de 10 points, dont 5 buts, en 37 rencontres pour ce gaucher souvent employé à droite.

Il a ensuite connu des séries courtes, mais productives, amassant cinq points (deux buts, trois passes) en sept matchs. Il a joué en moyenne 18 minutes par match et a montré un différentiel de -2.

Norlinder demeure cependant bien réaliste quant à la prochaine saison.

« On ne sait pas encore ce qui arrivera. Je vais m’entraîner ici à Göteborg cet été. On verra ensuite ce qu’ils diront au camp, si je retourne en Suède ou si je reste à Montréal. Mais je vais probablement jouer en Suède. »

En temps normal, le jeune homme de 21 ans débarquerait dans la métropole une première fois pour le camp de développement, fin juin, tout de suite après le repêchage. Cependant, cette année, le repêchage aura lieu les 23 et 24 juillet, soit un mois plus tard qu’à l’habitude. Avec la quarantaine actuellement demandée aux voyageurs étrangers, la tenue d’un camp de développement semble peu probable.

Il est donc fort possible qu’il arrive à Montréal seulement pour le camp d’entraînement en septembre.

Le portrait en défense

À l’heure actuelle, le Canadien compte dans sa formation sept défenseurs qui ont une entente valide pour la saison prochaine : Shea Weber, Jeff Petry, Ben Chiarot, Joel Edmundson, Brett Kulak, Alexander Romanov et Xavier Ouellet. À cela s’ajoutent des joueurs autonomes avec compensation (Cale Fleury et Otto Leskinen), de même que les espoirs Kaiden Guhle, Josh Brook et Gianni Fairbrother.

Sinon, l’équipe compte aussi les défenseurs Jordan Harris et Jayden Struble dans son bassin d’espoirs, mais les deux passeront la prochaine saison à l’Université Northeastern.

Norlinder a été repêché au troisième tour (64e au total) en 2019. Cette sélection découle de la transaction qui a envoyé Max Pacioretty aux Golden Knights de Vegas, en septembre 2018. En retour de son capitaine de l’époque, le Canadien avait obtenu les attaquants Nick Suzuki et Tomas Tatar en plus d’un choix de deuxième tour en 2019. Le directeur général Marc Bergevin avait ensuite échangé ce choix contre deux choix plus éloignés, dont le 64e.

Avec Simon-Olivier Lorange, La Presse