Vaut-il mieux être reposé ou reprendre l’action rapidement tandis qu’on est sur une lancée ? La série Canadien-Jets viendra engraisser la littérature sur le sujet.

Au cours des 20 dernières années, le Canadien est seulement la septième équipe qui :

  • a gagné une série en sept matchs ;
  • rencontre au tour suivant une équipe qui vient de remporter une série 4-0.

Ce printemps, c’est la deuxième fois que cette situation se produit. Les Golden Knights de Vegas, qui ont éliminé le Wild du Minnesota en sept matchs au premier tour, affrontent actuellement l’Avalanche du Colorado, qui a balayé les Blues de St. Louis.

Dans les 20 dernières années, les cinq autres équipes qui ont gagné une série en sept et qui ont affronté ensuite un club qui a gagné en quatre sont les suivantes :

  • les Bruins de Boston en 2019, au deuxième tour ;
  • les Hurricanes de la Caroline en 2019, au deuxième tour ;
  • les Hurricanes de la Caroline en 2009, au deuxième tour ;
  • les Devils du New Jersey en 2003, en finale ;
  • l’Avalanche du Colorado en 2001, au troisième tour.

Ce qui est intéressant, c’est que ces cinq équipes supposément « épuisées » ont remporté leur série contre l’équipe reposée. Pour la dernière victoire de l’équipe reposée, il faut remonter aux Stars de Dallas en 1999, qui avaient balayé les Oilers d’Edmonton au premier tour, avant de sortir les Blues en six matchs au tour suivant.

Dans deux de ces cas (New Jersey en 2003 et Colorado en 2001), l’équipe « épuisée » avait connu une bien meilleure saison que l’équipe reposée. Par contre, peut-on vraiment qualifier une équipe qui a réussi un balayage au tour précédent de négligée ?

Dominique Ducharme a bien présenté les deux côtés de la médaille. « On a joué le dos au mur, on a du rythme, a-t-il exposé, mardi. D’un autre côté, le repos est toujours une bonne chose. On va voir. Parfois, c’est dur de retrouver l’émotion après un match numéro sept. Parfois, tu la transportes. »

Son vis-à-vis, Paul Maurice, a également fait valoir les avantages des deux côtés. Mais il a ajouté ceci.

« Quand t’as une longue pause, c’est parce que t’as gagné vite, donc tu es en confiance. Par contre, il faut comprendre qu’il y a une raison pour laquelle on ne joue pas du hockey des séries toute l’année : il serait impossible d’y survivre. Un long arrêt te sort de ce niveau. On veut y revenir dès que possible. »

Avec une victoire de 7-1 sur les Golden Knights dans le premier match dimanche, l’Avalanche n’a toutefois pas trop eu l’air d’une équipe « sortie » de ce niveau !

Avec Simon-Olivier Lorange