Mais qui était donc ce « Galchenyuk » qui volait sur la glace du Centre Bell mardi soir ?

Eh oui. Il s’agit du même Galchenyuk, Alex de son prénom, qui a jadis tant fait rager les partisans au Centre Bell, souvent dépassés par son manque criant de constance malgré tout ce talent qui lui sortait des oreilles.

Alors oui, c’est ce Galchenyuk-là, maintenant à 27 balais, qui a débarqué ici mardi soir, pour mieux conclure son match avec un but (dans un filet désert) et deux aides, pour un total de trois points.

« Ce match n’avait pas vraiment rien de spécial pour moi, a-t-il commencé par dire. On voulait seulement arriver ici et pouvoir récolter la victoire. Nous avons disputé un très bon match en tant qu’équipe… »

Rien de spécial, vraiment ? C’est dur à croire, ça. Après tout, c’est le Canadien qui l’a repêché avec un troisième choix au total en 2012, avant de le refiler aux Coyotes de Phoenix plus tard, en 2018. Ensuite, il a eu à passer par trois équipes avant d’aboutir avec les Maple Leafs de Toronto.

Mais il a sans doute encore des amis ici chez le Canadien, non ?

Non.

« Vous savez quel est ce temps de l’année… ce n’est pas le temps pour les amis », a-t-il répondu sans amour. Ce fut ça qui fut ça.

Galchenyuk, donc, n’avait pas trop le goût de jaser, mais d’autres l’ont fait à sa place.

Il s’agit d’un joueur qui mérite toutes les accolades. Il importe de souligner sa force de caractère. Plusieurs autres auraient pu abandonner. Or, il ne cesse de travailler sur tous les aspects de son jeu.

Jason Spezza

Joe Thornton, qui en a vu d’autres, estime que Galchenyuk rayonne en ce moment, et qui sommes-nous pour le contredire ?

« Il s’agit d’un joueur qui possède des habiletés et qui choisit de livrer bataille soir après soir », a-t-il résumé.

Et le temps d’un soir, d’un seul soir, Alex Galchenyuk nous a rappelé ce qu’il aurait pu être.