Ça peut sembler anodin, mais Phillip Danault le remarquait.

Claude Julien ne partageait pas seulement les minutes de façon équitable à forces égales ; il le faisait aussi en désavantage numérique. Or, après la victoire de mardi, Dominique Ducharme a déclaré, sans équivoque, qu’il souhaitait revenir à une formule où il compterait surtout sur deux duos d’attaquants en désavantage numérique.

Ces duos sont Danault et Artturi Lehkonen d’une part, puis Jake Evans et Paul Byron d’autre part.

« Dom veut gagner et c’est une très belle marque de confiance, a noté Danault, après l’entraînement matinal de jeudi, en vue du duel en soirée contre les Jets de Winnipeg. Il faut gagner et Dom utilise ses meilleurs joueurs pour écouler les pénalités. C’est très important, on peut aller chercher de gros points avec un bon désavantage numérique. »

Au moment du congédiement du Julien, Danault avait joué 43 minutes sur les 110 que le CH a passées en infériorité numérique. Le Québécois avait donc joué 39 % des minutes. Ce chiffre était nettement en baisse par rapport aux saisons 2019-2020 (50,7 %) et 2018-2019 (49,7 %)

L’échantillon est encore mince, mais après trois matchs sous Ducharme, Danault a joué 9 min 13 s sur les 17 min 33 s pendant lesquelles le CH s’est défendu en désavantage numérique. C’est un peu plus de la moitié, comme c’était le cas par le passé.

« En début de saison, je comprenais, tout le monde a les jambes fraîches. Mais en jouant plus en désavantage, tu es plus dans le match, tu as plus de mises au jeu et mentalement, tu es plus dedans », a analysé le numéro 24.

Reste maintenant à voir si ces responsabilités accrues permettront à Danault de débloquer offensivement. Le voici à 21 matchs sans but cette saison, ce qui est bien près d’être la pire léthargie de sa carrière. En 2015-2016, sa première saison dans la LNH, Danault avait passé 25 matchs sans marquer, du 10 janvier au 5 mars.

« Ils créent beaucoup d’attaque sur les revirements, sur les jeux qu’ils brisent. Ils doivent être actifs les trois ensemble, se rapprocher, créer des revirements et attaquer rapidement à partir de la zone neutre », a énuméré Ducharme, au sujet du trio de Danault, Tomas Tatar et Brendan Gallagher.

Pour ce que ça vaut, Danault s’est offert une séance de tirs sur réception depuis les cercles des mises au jeu, à la fin de l’entraînement, avec Josh Anderson comme passeur. Souvent, avant de rentrer au vestiaire, il y va plutôt d’exercices de mises au jeu avec les autres centres.

Revoici (déjà) Allen

Jake Allen sera le gardien partant du Canadien jeudi soir. Allen obtiendra donc un deuxième départ en trois matchs, et ce, même si les rencontres ont été espacées.

« On regarde l’horaire, on est contents du match de Carey mardi, a rappelé Ducharme. Jake fait du bon travail, il retourne dans les buts aujourd’hui. De toute façon, Jake allait avoir un des deux matchs, soit ce soir ou samedi. »

À défaut d’obtenir le départ, Price a passé beaucoup de temps avec Marco Marciano, qui assure l’intérim comme entraîneur des gardiens en attendant que Sean Burke fasse sa quarantaine et rejoigne l’équipe.

« On a eu une conférence téléphonique entre Sean, moi, les gardiens et Marco, on s’est mis sur la même longueur d’onde. Marco relaie le plan de Sean aux gardiens, il travaille avec eux, et Carey est très ouvert, il veut performer au maximum », a dit Ducharme.

Par ailleurs, Josh Anderson ratera un troisième match de suite en raison d’une blessure au bas du corps. Le gros ailier droit a participé à l’entraînement avec ses coéquipiers, mais l’équipe ne le juge pas encore prêt à revenir. « On va voir pour samedi », a dit l’entraîneur-chef par intérim.

La formation à l’entraînement

Tatar - Danault - Gallagher
Drouin - Suzuki - Toffoli
Lehkonen - Kotkaniemi - Armia
Byron - Evans - Perry

Chiarot - Weber
Edmundson - Petry
Kulak - Romanov

Allen