(Lausanne, Suisse) La Lettonie accueillera seule au printemps le Championnat du monde de hockey, après le retrait imposé en Biélorussie de son rôle de coorganisateur, a annoncé mardi la Fédération internationale de la discipline (FIHG).

À Riga, la compétition prévue du 21 mai au 6 juin sera concentrée dans deux enceintes distantes de 150 mètres et les 16 équipes seront logées dans un même hôtel, pour « éviter les déplacements » en période de crise sanitaire, explique le Conseil de l’instance dans un communiqué.

« Maintenir le tournoi dans un seul pays nous permet d’être flexible. Nous pouvons trouver des solutions économiques pour déployer une "bulle", mais nous pouvons aussi nous organiser pour accueillir des supporteurs si la situation le permet », explique René Fasel, le patron de la FIHG, dans un communiqué.  

La compétition est pour l’heure prévue à huis clos, mais en cas d’embellie sanitaire telle « que les spectateurs peuvent être admis », les organisateurs mettront en vente des billets « dans les trois jours » suivant le feu vert gouvernemental.

Pour confier sa compétition reine au seul État balte, l’IIHF a écarté les propositions « de Bratislava, en Slovaquie, et de Herning, au Danemark ». La Lituanie avait aussi offert de prêter main forte à son voisin.

Sous la pression d’opposants et de commanditaires qui dénoncent la répression politique en Biélorussie, la FIHG s’était résignée le 18 janvier à retirer à Minsk la coorganisation du tournoi, qui promettait d’être une vitrine pour son président Alexandre Loukachenko.

L’instance du hockey avait évoqué « des préoccupations croissantes en matière de sûreté et de sécurité, liées à la fois à la montée des troubles politiques et à la COVID-19 », sans se montrer plus précise.

Dans la foulée, le gouvernement biélorusse avait dit « regretter » cette décision « infondée », estimant que la FIHG et ses principaux partenaires commerciaux étaient « devenus les victimes de jeux politiques ».