Joël Bouchard ne connaît pas la date du premier match de son équipe, mais il sait que ce n’est pas un petit retard qui va venir gâcher sa préparation en vue de cette prochaine saison.

« Il n’y a pas d’incertitude avec la prochaine saison dans la Ligue américaine, a-t-il expliqué en visioconférence mardi après-midi. Il y a un retard avec le début de la saison, et les gens se posent des questions, mais c’est plus parce que les Flames de Calgary ont décidé de déménager leur club-école de Stockton au Canada. Il va y avoir une saison. »

Au départ, le début de la prochaine saison de la LAH était prévu pour le 5 février, mais l’arrivée d’une autre équipe au pays va repousser cette date « de quelques jours, pas de quelques semaines », selon l’entraîneur-chef du Rocket, qui a bon espoir de se retrouver sous peu en situation de match, alors que le camp d’entraînement se poursuit.

En plus du club-école des Flames relocalisé à Calgary pour la saison, le Rocket va affronter les rivaux canadiens de Belleville, de Toronto et du Manitoba.

Il faut ajouter que la formation de Laval, qui va déménager au Centre Bell cette saison, a déjà publié un calendrier provisoire dans lequel des entraînements sont prévus jusqu’au 12 février, ce qui laisse entrevoir une reprise des activités autour de cette date pour les formations canadiennes.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

L’entraîneur-chef du Rocket de Laval, Joël Bouchard

« J’ai hâte d’avoir une date de retour parce que ça va avoir un impact sur ce qu’on fait, a ajouté Bouchard. Par exemple, on a eu un entraînement [mardi matin] à 8 h, et un autre à 13 h 30 ! Ce sont des journées anormales, mais ça fait partie de la réalité en ce moment.

« Il faut se dire que c’est un moment pas facile qui va passer, mais tout le monde en est conscient, j’ai des joueurs qui voient la lumière au bout du tunnel. S’il y a du découragement chez les joueurs, je ne le ressens pas. »

« Les vrais joueurs vont ressortir du lot »

À ce sujet, on a chuchoté, à quelques reprises, que certains joueurs du circuit ne sont pas enchantés de devoir sauter sur la glace pour des salaires qui sont souvent inférieurs, et avec un salaire minimum désormais établi à 30 000 $ pour la saison.

« Les gars qui sont ici, ils sont ici parce qu’ils veulent un jour atteindre la Ligue nationale, a ajouté Joël Bouchard. Ça fait partie de la vie de professionnel : la passion, le goût de relever les défis. »

Les gars qui sont ici sont chanceux parce que pendant ce temps, il y a de très bons joueurs de hockey qui sont chez eux et qui ne jouent pas.

Joël Bouchard

Et s’il n’y a pas de coupe au bout de tout ça ? Parce que tout indique que la Coupe Calder ne sera pas présentée cette saison…

« J’ai déjà des idées si jamais ça arrive, a répondu le coach du Rocket. Mais honnêtement, tout peut changer et on ne sait pas ce qui va arriver. Alors on va commencer par aller sur la glace pour jouer des matchs avec des adversaires et des arbitres. On va commencer par ça, et à travers cette adversité, les vrais joueurs vont ressortir du lot. »