(Edmonton) Après Auston Matthews, Mitch Marner et John Tavares mercredi, le Canadien devra maintenant en découdre avec Connor McDavid et Leon Draisaitl, samedi et lundi.

Les deux supervedettes seront évidemment le point de mire du Tricolore à l’approche des deux duels en trois jours contre les Oilers.

Même si Draisaitl a remporté les trophées Hart et Art-Ross la saison dernière, c’est McDavid qui retient un peu plus l’attention, au lendemain d’une performance magistrale de trois buts et une passe, dans une victoire de 5-2 sur les Canucks de Vancouver.

Il était d’ailleurs fascinant d’entendre Phillip Danault carrément admettre qu’il est impossible de rivaliser avec la vitesse de McDavid.

« Sa vitesse, son edge control (son contrôle en virage), c’est une coche en haut. Il change de direction sur un 10 cennes ! On ne peut pas matcher sa vitesse à 100 %. Tout le monde doit être dans sa face. Ce n’est pas le seul bon joueur des Oilers, mais c’est le meilleur joueur. Il faudra couper sa vitesse, car c’est son arme. »

Si les mots de Danault ne sont pas assez clairs, cette séquence tirée du match de jeudi devrait l’être. Vous faites encore des cauchemars avec ASTAR, le robot qui remettait son bras en nous disant de jouer prudemment ? Alexander Edler, lui, fera des cauchemars en repensant à ce jeu.

Depuis le début de la saison, McDavid et Draisaitl sont employés dans deux trios séparés. McDavid est entouré de Ryan Nugent-Hopkins et Zack Kassian, tandis que les ailiers de Draisaitl sont Dominik Kahun et Kailer Yamamoto.

« Je ne sais pas si ça complique plus ma vie que s’ils sont dans le même trio, a lancé Claude Julien en riant. Ça revient aux cinq gars sur la patinoire de savoir où ils sont en tout temps. On le voit, quand McDavid part avec sa vitesse, il est tellement dur à arrêter, il coupe en dedans, en dehors. On va l’avoir à l’oeil. Ça ne sera pas facile pour nos joueurs contre lui. »

Pression et mises au jeu

On devine que la pression des attaquants sera une clé pour empêcher les dangereux attaquants des Oilers de patiner comme bon leur semble. C’est pourquoi une bonne partie de l’entraînement du jour a été consacré à un exercice à cinq contre cinq où les attaquants en défense pourchassaient ceux qui traversaient la zone neutre pour s’installer en zone offensive.

« Ce sera important d’empêcher les Oilers de lui donner la rondelle, a expliqué le défenseur Jeff Petry. S’il obtient la rondelle, il faut que ce soit dans leur zone, pour le forcer à traverser 200 pieds tout en soutenant la pression arrière. Nos attaquants devront en exercer. »

L’autre aspect qui ne nuira pas au Tricolore serait de s’améliorer au cercle des mises au jeu, là où les centres des deux derniers trios, Jesperi Kotkaniemi (1 en 9) et Jake Evans (1 en 7) en ont arraché mercredi. Comme les Oilers bénéficieront du dernier changement pour les deux matchs, Dave Tippett aura le loisir de tenter d’éviter à ses deux centres d’affronter Phillip Danault, le meilleur du CH aux mises au jeu.

D’ailleurs, au terme de l’entraînement, Phillip Danault a organisé une petite clinique de mises au jeu en compagnie de Kotkaniemi, Evans, Nick Suzuki et Paul Byron.

« Je suis content, ça veut dire qu’il écoute son coach !, a répondu Julien. J’ai eu une conversation avec lui, car il est notre meilleur centre. On est très jeunes au centre, même si on a de bons jeunes. Il y a un manque d’expérience. J’ai dit à Phillip que ça serait une bonne chose qu’il aide les jeunes pour nous permettre de commencer avec la rondelle. On a besoin d’un vétéran qui nous aide. »

La formation du Canadien à l’entraînement

Tatar-Danault-Gallagher
Drouin-Suzuki-Anderson
Toffoli-Kotkaniemi-Armia
Byron-Evans-Lehkonen
Frolik-Poehling-Perry

Chiarot-Weber
Edmundson-Petry
Kulak-Romanov
Mete-Fleury

Price
Allen
Lindgren