Joel Edmundson n’a pas hésité bien longtemps quand on lui a demandé s’il ne voyait pas quelques similitudes entre sa nouvelle et son ancienne équipe, celle avec laquelle il a pu se rendre jusqu’au bout il n’y a pas si longtemps.

« Je crois que la taille des joueurs devient un élément important quand arrivent les séries, a-t-il répondu mercredi midi par visioconférence de Brossard. À St. Louis, c’est ce qu’on avait, des joueurs imposants, et je crois que c’est aussi ce qu’on a ici. Ça va nous aider lors des éliminatoires. On ne se fera pas pousser, c’est nous qui allons nous charger de pousser les autres ! »

C’est un peu ça, les camps d’entraînement dans la LNH : d’énormes doses d’enthousiasme et d’optimisme, même en période moche comme en ce moment.

Ainsi, ce qui se passe ces jours-ci à Brossard n’est pas différent. Le mot « séries » est balancé avec joie à gauche et à droite dans l’allégresse, sans retenue, et ce n’est pas une pandémie qui va empêcher ça.

Ce qui nous ramène à Edmundson, acquis en septembre des Hurricanes de la Caroline, en retour d’un modeste choix de cinquième tour. L’idée, c’était d’ajouter un peu de poids à cette brigade défensive en bleu, blanc et rouge, et avec lui, ainsi que ses 6 pi 4 po et ses 215 lb de charpente, il y a assurément plus de poids.

C’est d’ailleurs avec cette formule, en partie du moins, que les Blues et Edmundson ont pu gagner la Coupe Stanley en juin 2019.

Ce qu’on avait avec les Blues, c’est des joueurs qui étaient prêts à faire des sacrifices. On avait des joueurs qui étaient prêts à tout donner chaque soir. Si un gars se met à le faire, les autres suivent, et rapidement, ça devient contagieux.

Joel Edmundson

Chez le Canadien, on espère bien fort que la Coupe Stanley d’Edmundson devienne contagieuse elle aussi. Jumelé à Jeff Petry, il sera appelé à « tenir le fort », comme il l’a dit lui-même, et il fait partie des nouveaux visages en qui la direction du club affiche une énorme confiance, à une semaine du début de la saison à Toronto.

Edmundson, 27 ans, aura encore quelques jours de camp pour se faire au système défensif de l’entraîneur Claude Julien, basé sur la défense de zone. En Caroline la saison dernière, le costaud défenseur était surtout habitué de travailler dans le cadre d’un schéma défensif d’homme à homme, mais il jure que cette pente ne sera pas bien difficile à surmonter.

« Il reste encore du temps pour travailler tout ça au camp… mais j’ai hâte à la semaine prochaine pour pouvoir disputer des matchs », a-t-il ajouté.

Tyler Toffoli et Josh Anderson, deux autres nouveaux venus chez le Canadien, ont eux aussi passé un peu de temps devant la caméra vidéo au terme de l’entraînement de mercredi à Brossard.

Toffoli, lui-même champion naguère avec les Kings de Los Angeles, a expliqué que les joueurs du Canadien sont affamés (« ils ont pu goûter un peu au succès des séries cet été », a-t-il rappelé), et Anderson, lui, a tenu à dire que ses problèmes de santé et sa blessure à l’épaule étaient maintenant loin derrière.

Au fait, Anderson a fini sur ces mots : « On s’attend à gagner. » Des mots tout simples, certes, mais des mots qui pourraient devenir le slogan du Canadien en 2021.

Le Rocket sera de retour !

L’incertitude est maintenant terminée chez le Rocket de Laval : oui, il y aura bel et bien du hockey de la Ligue américaine cette saison… mais au Centre Bell ! La direction du Rocket a confirmé mercredi que le club va disputer ses matchs à domicile au Centre Bell lors de la prochaine saison. Cette décision, en accord avec les recommandations de la Santé publique, a été prise dans le but de limiter les risques de transmission de la COVID-19. Il s’agit évidemment d’un changement qui sera temporaire, puisque le club de la Ligue américaine espère pouvoir retourner à son domicile habituel, la Place Bell de Laval, à temps pour la saison suivante.