Les attentes sont élevées envers Cole Caufield à l’Université du Wisconsin cette saison, après une production de 36 points en 36 rencontres l’an dernier.

Le premier choix du Canadien en 2019 a amassé une aide dans chacun de ses deux premiers matchs contre Notre Dame, vendredi et samedi, mais sa performance en a laissé plusieurs sur leur appétit.

Caufield avait plutôt envie d’évoquer les performances de son équipe et non les siennes, lundi en fin d’après-midi, lors d’un entretien par visioconférence organisé par son équipe.

On peut le comprendre. Après un hiver difficile pour les Badgers sur le plan collectif l’an dernier (fiche de 7-15-2-2 dans la conférence Big Ten), Wisconsin a battu la 20e équipe au classement national, Notre Dame, deux fois, 2-0 et 5-3, vendredi et samedi.

« On a bien joué collectivement, on ne va pas se plaindre avec une fiche de 2-0, a lancé le jeune homme, à qui on demande plus de leadership cette saison à sa deuxième année chez les Badgers. J’étais super excité de pouvoir enfin jouer. »

Les Badgers ont pourtant perdu des éléments importants au cours de la morte-saison. Leur meilleur centre, Alex Turcotte, cinquième choix au total en 2019, a signé un contrat avec les Kings de Los Angeles. Les deux meilleurs défenseurs, Wyatt Kalynuk et K’Andre Miller, ont aussi quitté l’équipe.

Pour ouvrir la saison, Caufield s’est retrouvé au sein d’un trio avec Ty Pelton-Byce, son centre en fin de saison, et le vétéran suédois Linus Weissbach, à sa quatrième année à Wisconsin.

En supériorité numérique, il se retrouve dans une position différente, à la pointe, sans doute pour compenser la perte du quart-arrière Kalynuk. Weissbach a amassé trois points en deux matchs et Pelton-Byce, deux points.

« J’ai assez bien fait et notre trio a bien joué, a commenté Caufield. Mais c’est difficile de générer de l’attaque contre Notre Dame. Il faut garder les choses simples. Le jeu devrait être plus offensif contre Michigan le week-end prochain. »

Michigan

Les matchs de jeudi et vendredi contre les Wolverines seront intéressants et devraient nous en dire davantage sur la forme de Caufield et de ses coéquipiers. Les Wolverines comptent sur le défenseur Cam York, choix de premier tour des Flyers de Philadelphie en 2019, sur John Beecher, choix de premier tour des Bruins de Boston la même année, sur Brendan Brisson et sur Thomas Bordeleau, les fils de Pat, l’agent, et de Sébastien, l’ancien attaquant du Canadien.

Les Wolverines ont écrasé deux fois la pauvre équipe Arizona State dans un match hors conférence par des scores de 3-0 et 8-1.

« Ils ont du talent, ils sont très rapides, a dit Caufield. On joue de la même façon. On a regardé leur match dimanche, ils ont bien commencé eux aussi. On a hâte de les affronter. »

Caufield a été victime d’une violente mise en échec samedi, mais il a poursuivi la rencontre. Il dit ne ressentir aucune séquelle. « Je ne l’ai pas vu venir, mais c’était une mise en échec légale. Je me suis placé dans une position vulnérable, mais tout va bien. »

Ce 15e choix au total l’an dernier garde ses objectifs individuels précis en tête, mais il ne perd pas de vue l’aspect collectif.

Je crois être capable d’amasser plus d’un point par match, mais tant qu’on gagne…

Cole Caufield

Wisconsin doit déjà faire son deuil du jeune centre Dylan Holloway, choix de premier tour des Oilers d’Edmonton. Le jeune homme a quitté le club lundi pour prendre part au camp d’entraînement de l’équipe canadienne junior et à moins d’une surprise, il devrait rester avec cette formation pour les cinq ou six prochaines semaines. Caufield devrait rejoindre l’équipe junior américaine prochainement pour participer lui aussi au Championnat mondial junior.

Caufield a aussi confirmé qu’il s’agissait sans doute de sa dernière année dans les rangs collégiaux. « C’est l’objectif, de jouer cette saison et de passer chez les professionnels », a-t-il confirmé, sans surprise.