(Edmonton) Quand le Lightning de Tampa Bay et les Islanders de New York ont quitté les confins familiers de la bulle de la LNH à Toronto le week-end dernier, ils ont enfilé leur couvre-visage, sont montés à bord de leur autobus en respectant la distanciation sociale et ont pris des vols nolisés séparés vers Edmonton.

Le Lightning est arrivé samedi, tandis que les Islanders et les employés de la LNH ont suivi dimanche. Les Golden Knights de Vegas et les Stars de Dallas sont à Edmonton depuis le 26 juillet.

Les deux bulles ont fusionné pour les finales d’association, en prévision de la finale de la Coupe Stanley qui pourrait commencer dès la semaine prochaine.

« Le concept de créer ces deux bulles, d’accueillir 12 équipes avec 52 personnes dans chaque bulle, c’était un défi énorme », a souligné le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly, mardi.

« Maintenant, il ne reste que quatre équipes et c’était beaucoup plus simple d’organiser les déplacements de deux équipes et du personnel de la ligue », a-t-il ajouté.

La ligue n’a rapporté aucun contrôle positif à la COVID-19 après avoir effectué 29 890 tests auprès des personnes dans les bulles entre le 26 juillet et le 5 septembre.

Daly a admis qu’environ six personnes ont subi des contrôles positifs, mais qu’elles ne vivaient pas dans la bulle d’Edmonton et n’ont pas eu de contact avec les joueurs ; possiblement du personnel travaillant dans les arénas, les restaurants ou les hôtels et qui sont aussi testées quotidiennement. Daly n’a pas dévoilé l’identité des personnes ou le moment des contrôles positifs.

« Ces personnes rentrent chez elles le soir, voient leur famille, leurs amis et représentent un risque, a noté Daly. Elles ont été placées en isolement et reçu les soins nécessaires. Il n’y a pas eu de situation de propagation du virus. »

Daly a donné crédit aux joueurs et aux membres des équipes pour le succès du fonctionnement avec les bulles.

« Les protocoles sont à peu près les mêmes et la LNH a fait du bon travail à ce niveau », a souligné l’entraîneur-chef des Islanders, Barry Trotz, au sujet du changement de bulle.

Malgré toutes les consignes de sécurité, l’entraîneur-chef du Lightning, Jon Cooper, a indiqué que le voyage avait permis de vivre un semblant de vie normale pendant quelques heures.

« Quand vous êtes dans l’autobus, tout est à peu près normal, a dit Cooper. Mais quand vous arrivez à l’hôtel, que vous voyez la sécurité, les barrières qui sont déplacées, c’est là que vous réalisez que vous êtes de retour dans la bulle. »

La LNH travaille toujours avec le gouvernement canadien dans l’espoir de permettre aux familles des membres des équipes de rejoindre leurs proches dans la bulle, ce qui était prévu dans l’entente entre la ligue et son association des joueurs. Cependant, la frontière est toujours fermée et seulement les citoyens canadiens ont reçu la permission de se rendre à Edmonton.

Pendant ce temps, le hockey continue. Il y a plus de 300 personnes dans la bulle de la LNH à Edmonton, contrairement à environ 700 dans chaque ville au début des séries. Et même si tout a fonctionné jusqu’ici, Daly refuse de crier victoire.

« Je touche du bois en disant que l’intégration s’est faite sans embûches, a-t-il dit. Il nous reste encore environ trois semaines, mais tout a bien été jusqu’ici. »